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Santé

Comment faire pour cesser de boire de l’alcool?

On est conscient.e, de plus en plus, à quel point la consommation d’alcool est néfaste pour notre santé, et dans certains cas, celle-ci a même un impact négatif sur notre vie.

Pourtant, prendre un verre, ou deux, est souvent associé à des moments de plaisir et de détente. Mais, pour d’autres, il est impossible de contrôler le nombre de consommations prises dans une soirée.

Comment faire pour cesser de boire, ou à tout le moins comment faire pour diminuer sa consommation d’alcool?

L'importance d'une prise de conscience

Les premières questions à se poser sont probablement: est-ce que je suis capable de me passer de l’alcool? Suis-je capable de diminuer ma consommation? 

Autant que possible, il faut reconnaitre sa relation avec les boissons alcoolisées: pourquoi est-ce que je prends un verre? Pour me détendre, parce que c’est un événement festif, parce que je suis déprimé.e, parce que je ne peux tout simplement pas m’en passer… 

Les réponses à ces questions mènent déjà à de bonnes pistes de réflexion, et permettent aussi de savoir s’il faut arrêter complètement de boire, ou si l’on peut simplement diminuer notre consommation d’alcool.

Comment faire pour diminuer sa consommation d’alcool?

Boire de l’eau

Durant une soirée, pour éviter de boire de façon excessive, consommez de l’eau entre chaque drink. Vous éviterez ainsi bien des mots de tête, et vous assouvirez votre soif avec de l’eau plutôt qu’avec de l’alcool.

Il en va de même dans d’autres circonstances: vous avez l’habitude de vous servir un verre de vin en préparant le souper du samedi soir? Commencez par un verre d’eau. Bref, chaque fois que vous avez l’habitude de prendre un drink alcoolisé, pensez à prendre de l’eau d’abord.

Prendre l’habitude de préparer des cocktails sans alcool ou avoir à portée de main des prêts à boire non alcoolisés

Les recettes de mocktails sont nombreuses, et l’offre des prêts à boire non alcoolisés est grande. En variant les breuvages, il est facile d’éviter l’alcool.

On réalise vite qu’il est possible de «prendre un verre» avec des ami.e.s, sans qu’il soit obligatoirement alcoolisé. Que l’on aime le vin ou la bière, on retrouve de plus en plus de ces produits sans alcool.

Trouver d’autres moyens pour relaxer

La consommation d’alcool correspond souvent à un moment de détente. Terminez votre repas par un thé ou une tisane plutôt que par un autre verre de vin.

Offrez-vous un moment de détente, sans qu’il y ait obligatoirement de l’alcool: un bon bain, une discussion avec des ami.e.s, une promenade en plein air? À vous de voir ce qui vous fait du bien.

Mesurer et calculer ses consommations d’alcool

Le simple fait de prendre conscience du nombre de ses consommations permet de le faire diminuer. Depuis déjà quelques années, on rappelle souvent qu'il est important de laisser le temps à nos invité.e.s de terminer leur verre, avant de le remplir à nouveau.

Il en va de même avec les drinks qui sont remplacés automatiquement, sans qu’aucune question ne soit posée. En interrogeant nos convives, une réflexion s’amorce; il est ainsi plus facile de contrôler sa consommation d'alcool.

Faire autre chose que boire

Dans tous les cas, être actif.ve s’avère une bonne façon de diminuer sa consommation d’alcool. On ne reste pas assis.e au bar, ou à la table toute la soirée. On va danser, on fait un jeu, on chante dans un karaoké, ou on va marcher tout simplement.  

Comment faire pour cesser de boire complètement (quelques jours ou pour toujours!)

Les façons de diminuer sa consommation d'alcool sont simples, nombreuses, et relativement faciles à mettre en place. Toutefois, vous avez peut-être envie, ou besoin, de vous tester davantage, de vérifier si vous êtes réellement capable de vous passer de l’alcool ou vous souhaitez cesser complètement de boire pour diverses raisons.

Lorsqu’on décide d’arrêter de boire pour quelques semaines, ou pour toujours, il n’est pas toujours facile de résister à la tentation. 

Voici quelques éléments qui vous aideront à atteindre votre objectif de mettre l’alcool de côté, le temps de quelques semaines, ou pour toujours:

Identifier les déclencheurs

Changer une telle habitude ne s’avère pas simple. Et s’il s’agit d’une dépendance, c’est encore plus ardu. En premier lieu, il est impératif d’identifier les déclencheurs: une soirée avec des ami.e.s, une situation frustrante… Même le vendredi soir peut être un déclencheur!

Il est recommandé de tenir un journal afin de noter chaque jour les moments, les situations, mais aussi les gens qui donnent envie de boire.  Bref, en les identifiant et en les reconnaissant, vous trouverez des façons de les affronter, de les éviter ou encore de transformer ces moments.

En parler

Pour faire diminuer votre envie de consommer de l’alcool, il faut en parler! Cela permet de désamorcer bien des situations, et aide à voir clair.

En échangeant avec une autre personne, vous identifierez plus facilement vos besoins. Le simple fait d’en parler, soulage et aide à faire passer l’envie. 

Répondre à l’envie de boire de façon positive

Lorsqu’une envie de boire se fait sentir, autant que possible, il ne faut pas l’éviter, mais plutôt «l'accueillir». Lorsqu'on prend conscience de cette envie qui émerge et qu'on l'accepte, on se permet de s'offrir d'autres possibilités; un moment de pause, d'arrêt. On appelle un.e ami.e, on sort prendre l’air, on s’offre une séance de méditation ou d’exercices, on fait quelque chose qu’on aime!

Boire de l’eau, un jus ou manger quelque chose de sucré

Boire de l’eau, c’est bon pour diminuer sa consommation d’alcool, mais c’est aussi important lorsqu’on cesse de boire complètement. On ressent souvent l’envie d’un bon drink, quand on a réellement soif

En prenant un grand verre d’eau, on étanche à tout le moins la soif… parfois, c’est suffisant. Un bon verre de jus aussi peut être satisfaisant, ou encore quelque chose de sucré. En effet, manger du sucre active le circuit cérébral de la récompense et déclenche la sécrétion de dopamine. Il agit sur le cerveau, un peu de la même manière que l’alcool.

Ainsi, en mangeant des sucreries, l’envie de prendre de l’alcool peut passer plus rapidement. En plus, le sucre a comme effet de diminuer le cortisol, l’hormone associée au stress. Bien sûr, il ne faut pas faire d’excès non plus de ce côté, mais consommer de manière modérée, le sucre peut aider à combattre les envies de boissons alcoolisées.

Faire un exercice mental: imaginer ce qui pourrait arriver

Lorsqu’une envie de boire devient incontrôlable, il faut développer l’habitude d’effectuer un exercice mental: qu’arrivera-t-il si vous prenez une consommation?  Vous aurez échoué votre défi? C’est un moindre mal. Vous ne pourrez pas vous arrêter et vous prendrez des consommations jusqu’à perdre totalement le contrôle? Ça, c’est une autre histoire.

Chose certaine, on sait tous et toutes ce qui se produira si l’on prend un verre. En imaginant les conséquences, votre envie de boire peut vite disparaitre.

Prendre part à un groupe de soutien

Il ne faut pas négliger l’importance, voire le côté essentiel, des groupes de soutien. Un appel ou une rencontre permet d’échanger sur vos envies, parfois difficilement contrôlables, connaitre la réalité des autres, partager la vôtre.  Plusieurs groupes de soutien existent partout à travers la province. N’hésitez pas à communiquer avec l’un d’entre eux.

Entre autres, les Alcooliques Anonymes (AA) ont changé la vie d’un très grand nombre de personnes, grâce aux célèbres 12 étapes. Même si le mot Dieu y est mentionné à quelques reprises, le groupe des AA n'est aucunement relié à une religion. On peut remplacer Dieu par «l’’univers», ou par une force qui va bien au-delà de nous. 

L’ultime façon de cesser de boire: la thérapie

Dans des circonstances où tous ces trucs ne mènent à rien, que votre envie de boire s’avère incontrôlable, et que même les groupes de soutien ne réussissent pas à vous venir en aide, l’ultime façon d’arrêter de boire est de se tourner vers l’une des maisons ou cliniques qui offrent des thérapies.

Il faut savoir, et reconnaitre, que l’alcool, lorsqu’elle est consommée de façon excessive, provoque une réelle dépendance physique et psychologique. Pour cette raison, certains individus ne pourront arrêter de boire seuls.

Le sevrage physique peut provoquer des sueurs froides, des tremblements, des nausées, des frissons, de l’agitation, des maux de tête, de l’anxiété et même des hallucinations. Il ne faut pas non plus négliger le sevrage psychologique.

Il est donc des plus importants de se tourner vers une aide médicale appropriée et de vous entourer d’une équipe de professionnel.le.s  qui vous accompagneront tant au niveau physique, qu’au niveau psychologique en vous offrant un appui émotif.