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Santé

Tout savoir sur l'isolement lié à la COVID-19

Les facteurs changent en temps de pandémie : si au début la période d’isolement en cas de COVID-19 était de 14 jours, cette directive avait été réduite à 10 jours l’année dernière. Et voici maintenant que le Québec vient d’emboîter le pas à beaucoup d’autres pays qui ont décrété que désormais, la période d’isolement serait de 5 jours seulement, pour les personnes adéquatement vaccinées.

Ce que cela signifie, c’est qu’il n’est maintenant plus nécessaire de s’isoler pendant plus que 5 jours lorsqu’on est pleinement vaccinés, soit à partir de l’apparition des symptômes ou soit à partir de l’obtention d’un résultat positif (pour les personnes asymptomatiques).

La période d'isolement est désormais de 5 jours

Les États-Unis avaient déjà annoncé cette mesure durant le temps des Fêtes, et le Québec devient la 7e province canadienne à le faire.

La Santé publique du Québec a annoncé que la période de contagiosité du variant Omicron expliquait ce changement. Marie-France Raynault, conseillère médicale stratégique pour le Ministère de la Santé et des Services sociaux, a en effet expliqué que selon des observations des chercheurs, la charge virale maximale reliée à Omicron durait entre 48 heures avant l’apparition des symptômes et 72 heures après. On se rappelle qu’avec la souche originale du virus ainsi que les variants précédents, cette période de charge virale maximale était plus longue.

Selon la Santé publique, 5 jours d’isolement devraient donc raisonnablement suffire pour prévenir la majorité de la transmission.

Quoi faire dans le cas des enfants

Les enfants qui fréquentent un service de garde (qui sont trop jeunes pour être vaccinés) ainsi que ceux d’âge scolaire (qui ont accès à la vaccination) doivent demeurer en isolement s’ils présentent des symptômes de la COVID-19.

Puisque les tests PCR ne sont plus disponibles pour la population générale, les parents sont invités à tester les enfants qui présentent des symptômes, à l’aide des tests rapides qui ont été remis dans les écoles primaires (et qui continueront à être distribués, au primaire comme au secondaire).

Si le test est positif, l’enfant doit demeurer en isolement pendant 5 jours (s’il est complètement vacciné) ou pendant 10 jours sinon. Si le test rapide est négatif, l'isolement se poursuit pendant 24 heures, puis un nouveau test doit être fait. Si le 2e test est négatif, l'isolement est levé.

Dans l’absence de tests rapides, il faut simplement présumer que l’enfant a la COVID-19 et respecter l’isolement (donc ne pas l’envoyer à l’école ou à la garderie pendant 5 à 10 jours).

Liste des symptômes à surveiller chez les enfants

Voici la liste des symptômes qui peuvent mener à l’isolement de l’enfant.

À noter : les symptômes du variant Omicron sont différents de ceux des autres souches du virus qui cause la COVID-19.

L'enfant doit s'isoler en présence d'un seul de ces symptômes:

  • Fièvre
  • Toux
  • Congestion nasale, avec ou sans nez qui coule
  • Mal de gorge
  • Essouflement
  • Difficulté à respirer.

L'enfant doit également s'isoler en présence de 2 des symptômes suivants:

  • Mal de tête
  • Fatigue
  • Douleurs musculaires
  • Symptômes gastro-intestinaux comme la diarrhée, les nausées et les vomissements
  • Perte d'appétit.

La perte de l’odorat et du goût surviennent uniquement dans environ 10 % des cas liés au variant Omicron, donc ce n’est plus un symptôme fiable.

Si un enfant est en isolement, toute la famille doit s'isoler en même temps que les enfants (fratrie et parents).

Une mesure controversée

Plusieurs joueurs liés au monde du travail avaient demandé l'allégement de la période d'isolement, dans le but d’éviter les bris de services, les pénuries et délais dans la chaine d’approvisionnement, ainsi que les autres annulations de masse observées dans les dernières semaines : dans le domaine du transport, par exemple.

En effet, le milieu du travail, déjà aux prises avec une importante pénurie de main d’œuvre, doit aussi composer avec les isolements prolongés qui compliquent ce casse-tête.

Toutefois, certaines voix s’élèvent aussi contre l’allégement de cette mesure d’isolement, au nom de la sécurité des clients et des usagers. La Direction régionale de santé publique de Montréal a même décidé de renverser les directives récentes de Québec sur l’abolition de la période d’isolement pour les éducatrices en service de garde, lorsqu’elles ont été en contact avec une personne atteinte de la COVID-19. Dans la région de Montréal ainsi que dans d’autres endroits du Québec comme à Laval, l’isolement préventif demeure donc de mise.

Qu'en est-il vraiment de la contagion?

Qui et quand est-on le plus contagieux lors d'une infection à la COVID? C'est intéressant de le comprendre en lien avec les directives officielles d'isolement.

D'abord, il y a une grande variabilité de contagion (ou d'infectiosité) selon les personnes. Certains auront une charge virale faible, d'autres très élevée -et seront donc plus contagieux. La durée varie également entre les personnes.

En général, la charge virale (et donc le fait d'être contagieux) augmente pendant 3 à 5 jours dans le nez et la gorge d'une personne infectée par Omicron. Cette période commence toutefois dès l'infection, et non à l'apparition des symptômes, 2 à 3 jours plus tard. Après ce délai, la charge virale diminue pendant jusqu'à environ 5 jours, puis n'est plus détectable.

La période de plus grande contagiosité pendant une infection à Omicron est juste avant l'apparition des symptômes, c'est-à-dire la plupart du temps même avant que la personne sache qu'elle a la COVID.

Resserrement dans l’accès aux tests

La flambée de cas de COVID-19 due au variant Omicron est si importante que le gouvernement québécois a aussi restreint l’accès aux tests de dépistage de la maladie. Face au nombre nettement insuffisant de tests rapides (effet qui ne se fait pas sentir uniquement au Québec par ailleurs, mais se voit partout) et face à une menace de pénurie du réactif utilisé dans les tests PCR, Québec souhaite maintenant diminuer de moitié les tests de dépistage dans la province.

Désormais, les tests PCR ne sont plus accessibles pour la population générale qui a obtenu un résultat positif avec un test rapide. Les tests PCR seront majoritairement réservés aux personnes dans des milieux vulnérables (hôpitaux, CHSLD et résidences, etc.) Au Québec, les personnes qui ne correspondent pas à ces groupes prioritaires ne devraient plus se présenter aux centres de dépistage de la COVID-19, jusqu’à nouvel ordre.

L’Ontario avait d’ailleurs annoncé une mesure semblable la semaine dernière.

Quoi faire en cas de symptômes?

Si vous testez positif à la maison avec un test rapide, ce test est considéré comme votre « preuve » de COVID-19.

Par ailleurs, si vous avez des symptômes mais que vous ne possédez pas de tests rapides, il faut tout simplement présumer qu’il s’agit que la COVID-19.

Dans les deux cas, la période d’isolement de 5 jours s’applique et commence à partir de ce moment.

Après 5 jours, les personnes adéquatement vaccinées peuvent briser leur isolement si elles n’ont plus de symptômes, si leurs symptômes diminuent et si elles ne font plus de fièvre depuis au moins 24 heures.

Suite à ces 5 jours d’isolement, les personnes ne sont plus obligées de rester chez elles, mais pendant les 5 jours suivants elles doivent continuer de porter un masque en tout temps et de faire attention (respecter la distanciation, limiter les contacts, etc).

Les travailleurs de la santé qui sont en contact avec le public doivent plutôt continuer leur isolement pendant 7 jours.

Quoi faire en cas de contact?

La période d’isolement pour les personnes qui ont été en contact avec une personne infectée est également de 5 jours, et non plus de 10 jours. Ceci est indépendant du statut vaccinal (et ce, même pour les personnes ayant reçu 3 doses de vaccin contre la COVID-19).

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