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Santé

La fécondation in vitro à nouveau couverte par la RAMQ au Québec

Voici une nouvelle qui va réjouir beaucoup de couples pour qui une conception naturelle est difficile : le gouvernement provincial a décidé que la fécondation in vitro est à nouveau couverte par l’assurance-maladie, dans le cadre de l’entrée en vigueur d’un nouveau programme de procréation assisté faisant partie de la loi 73.

On fait le point sur la fécondation in vitro.

La fécondation in vitro, comment ça fonctionne?

Cette procédure, qui peut augmenter les chances d’avoir un enfant, avait déjà fait l’objet d’une couverture de la RAMQ, soit entre 2010 et 2015. Le précédent gouvernement y avait ensuite mis fin, prétextant des coûts prohibitifs au programme.

À l’époque, les personnes éligibles pouvaient avoir droit à jusqu’à 3 cycles de fécondation in vitro (FIV), qui coûtent entre 10 000 $ et 18 000 $ chacun. Désormais, c'est uniquement un cycle de FIV qui est couvert.

Les plus récentes études indiquent que la fécondation in vitro a environ 50 % de chances de résulter en une grossesse menée à terme, et ce pour les femmes de 35 ans et moins. Toutefois, les chances de succès sont très variables d’un cas à l’autre, selon la cause de l’infertilité, l’âge, l’état de santé, si les ovules utilisés sont ceux de la patiente ou ceux d’une donneuse, etc.

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L’éligibilité à la FIV

Les conditions pour avoir droit à la FIV couverte par la RAMQ sont également un peu plus restrictives avec ce nouveau programme que lors de la loi précédente.

  • Les personnes qui ont été volontairement stérilisées (ligature des trompes ou vasectomie) ne sont pas éligibles.
  • L’âge maximum est de 41 ans moins un jour au début des traitements.
  • Les personnes éligibles sont les couples hétérosexuels infertiles ainsi que celles qui ne sont pas en mesure de procréer par elle-mêmes : les couples de lesbiennes et les femmes seules. Un couple homosexuel ne pourrait donc pas par exemple faire appel à ce programme en se servant d'une mère porteuse.

La FIV demeure souvent la dernière étape pour les personnes infertiles ou qui ne peuvent pas concevoir par elles-mêmes. Habituellement, l’insémination artificielle, moins invasive et moins coûteuse, est tentée à au moins quelques reprises auparavant.

Avec la nouvelle loi 73, l’insémination artificielle est également couverte par l’assurance-maladie, et ce jusqu’à 6 cycles (comparé à 9 cycles avec l’ancienne loi). Si la patiente doit se procurer du sperme, les coûts seront de plus maintenant défrayés, à certaines conditions.

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La gratuité signifie toutefois beaucoup d’attente pour les personnes concernées, attente qui pourrait s’avérer trop longue pour les patientes approchant la limite d’âge prescrite par le gouvernement.

À l’heure actuelle, le temps d’attente pour obtenir un premier rendez-vous dans une clinique de fertilité oscille environ entre 9 et 12 mois.

Un couple sur 6 serait désormais infertile au pays, un chiffre en hausse constante depuis quelques décennies, rapporte Radio-Canada.

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