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Encore taboue, la médication en santé mentale est pourtant essentielle pour plusieurs personnes qui souffrent de troubles psychologiques.
Heureusement, de plus en plus de voix s'élèvent afin de normaliser la prise d'antidépresseurs et d'anxiolytiques.
Peut-on y devenir dépendant? Quels sont les effets secondaires? Quels genres de médicaments peut-on se voir prescrire?
Voici plusieurs informations qui vous aideront à mieux comprendre la prise de médicaments et, par le fait même, à la déstigmatiser.
Les troubles de santé mentale se vivent différemment pour tout le monde. Et souvent, ces troubles sont des pas pire bons caméléons pour s’immiscer au quotidien: trouble d’anxiété généralisée, anxiété sociale, anxiété de performance, dépression, trouble obsessionnel compulsif, stress post-traumatique, agoraphobie, trouble de personnalité limite, etc. Il est possible de souffrir de plusieurs troubles à la fois. Actuellement, 10% des Canadiens sont atteints d’un trouble anxieux.
Pour ma part, c’est un mélange de trouble d’anxiété généralisée et d’anxiété sociale que je vis. L’anxiété généralisée est un état d’inquiétude permanent très difficile à contrôler. Il y a plein de recommandations afin de mieux la gérer quotidiennement, on les a probablement tous déjà entendus: faire du sport, bien manger, limiter la caféine, etc., mais lorsque ça devient juste trop, la médication devient non négligeable.
J’ai réalisé que j’étais anxieuse à 26 ans. À ce moment-là, la médication n’était pas du tout une option pour apprivoiser mes montagnes russes de cerveau. Oui j’étais anxieuse, mais à ce point? Pour moi prendre des comprimés religieusement, c’était une façon trop facile, mais aussi radicale d’apprivoiser quelque chose qui pouvait se gérer naturellement, si je me donnais bien la peine.
En fait, ce qui biaisait ma perception de la médication, c’était la peur. J’avais peur de l’inconnu. Peur de l’ampleur des effets secondaires. Peur du jugement extérieur, spécifiquement du jugement que je portais à mon égard. Comment dire: c’est tout à fait légitime d’avoir peur de jouer au yoyo avec son cerveau, surtout pour une personne anxieuse.
3 années ont passé. Plusieurs crises de panique et quelques épisodes de dépersonnalisation plus tard, j’ai décidé de faire face à la musique: j’avais besoin d’aide.
C’est sans aucun doute les témoignages de personnes anxieuses médicamentées qui m’ont donné le coup de pied nécessaire pour en jaser à ma médecin, et pour commencer la prise de médication. Je pense notamment à Juliette Charpentier-Bélanger, Jessica Prudencio, Lysandre Nadeau, Safia Nolin, et j’en passe. Ça semble évident, mais le fait d’en parler ouvertement démocratise et dédramatise TELLEMENT la chose.
La santé mentale, j’ai décidé d’en faire mon cheval de bataille. Si par mon cheminement, je peux faire en sorte qu’UNE seule personne se sente mieux avec elle-même, avec ce qui la fragilise, ce qui la terrorise, j’aurais rempli mon objectif.
Cela fait donc maintenant 6 mois que la médication fait partie de mon quotidien. Pour les curieux.ses, je me suis fait prescrire du citalopram, un antidépresseur. Un antidépresseur pour l’anxiété? Oui, oui. Ça semble incohérent, mais le citalopram est couramment utilisé pour la dépression ET l’anxiété.
Évidemment, il est primordial d’en parler à votre médecin, ça ne veut pas dire que cette médication vous conviendra nécessairement.
Je vous mentirai en vous disant que l’anxiété a complètement disparu, toutefois mon cerveau lui accorde définitivement moins d’importance, je la gère avec plus de facilité et de légèreté. Il faut se rappeler que la médication n’est pas une solution miracle, seulement un comprimé qui te permet de reposer ton cerveau afin de mettre le doigt sur les sources d’agitation, tout en vous donnant l’espace et la latitude pour travailler simultanément sur toi.
C’est pourquoi il est recommandé de suivre une thérapie avec la prise de médication. Le travail interne est exponentiel lorsque l’on combine ces deux traitements.
Je n’encourage donc personne à se précipiter chez son/sa médecin à la quête de médication pour la moindre agitation. Mon but est simplement de la déstigmatiser afin que l’on arrête de vivre dans l’évitement et la peur.
La médication n’est pas une solution miracle, seulement un comprimé qui te permet de reposer ton cerveau afin de mettre le doigt sur les sources d’agitation.
Quels médicaments sont couramment prescrits pour l’anxiété?
Deux principales classes de médicaments sont indiquées pour traiter l’anxiété et les troubles anxieux: les anxiolytiques (benzodiazépines) et les antidépresseurs.
Les anxiolytiques (benzodiazépines), notamment le Xanax, l’Ativan et le Rivotril, sont largement utilisés, mais ne sont recommandés qu’à court terme, et dans les cas d’anxiété extrêmes, en raison d’effets secondaires dangereux tels que la dépendance. Avec l’accoutumance à la médication, une plus grande dose devient nécessaire pour avoir les effets escomptés et c’est ce qui devient problématique à long terme.
Les antidépresseurs sont couramment utilisés pour traiter les troubles anxieux. Ils agissent comme une sorte de filtre à émotions négatives. Il existe deux classes d’antidépresseurs possédant leur propre mécanisme d’action sur les deux principaux neuromédiateurs impliqués dans l’anxiété, la sérotonine et la noradrénaline.
Il y a donc les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS): Paxil (Paroxétine), Fluoxétine (Prozac), Cipralex (Escitalopram), Zoloft (Sertraline); et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN): Cymbalta (Duloxétine), Effexor (Venlafaxine).
Leur efficacité contre l’anxiété n’est pas immédiate; il faut au moins deux à six semaines pour en ressentir les effets bénéfiques. Une durée de traitement d’au moins six mois semble nécessaire pour une guérison durable.
L’arrêt du traitement se fait progressivement pour éviter d’éventuels effets indésirables liés à cet arrêt.
Est-ce que je peux devenir dépendant(e) aux antidépresseurs?
Non, contrairement aux anxiolytiques.
Est-ce que les antidépresseurs ont une influence sur la prise de poids?
Pour certaines personnes oui, pour d'autres non.
Est-ce que les effets secondaires durent longtemps? Et si je décide d’arrêter, est-ce qu’ils demeurent?
Les effets secondaires sont passagers. Toutefois, s’ils persistent, il serait essentiel d’en parler à votre médecin. À l’arrêt progressif de la médication, les effets secondaires sont réversibles.
Est-ce qu’il y a d’autres façons de traiter l’anxiété que la prise de médicaments?
Absolument! La méditation, le yoga, le sport (le simple fait de faire une promenade a un impact majeur), la respiration consciente, la pleine conscience, la balnéothérapie, la bibliothérapie, etc. Leur pratique ne peut être que bénéfique!
Crise de panique, inquiétude chronique, peur limitante... L'anxiété revêt différentes formes, de l'inconfortable boule au ventre jusqu'à l'angoisse qui ronge de l'intérieur. Et si ce «monstre» envahissant n'était pas une maladie qu'il fallait à tout prix soigner, ni même un problème à régler? C'est ce qu'a tenté de découvrir Sarah Wilson, qui a elle-même longtemps lutté contre le stress, des TOC et même des troubles bipolaires. Ce livre captivant est le fruit d'un périple de sept années à travers le monde. Après avoir fait le point avec de multiples experts en santé mentale et des personnalités inspirantes, Sarah démêle fil à fil la pelote de noeuds que réunit l'anxiété. Elle dévoile une philosophie de vie saine et tonique, et propose de nombreux outils de nature à favoriser l'épanouissement. Avec elle, partez à la découverte de votre «monstre» intérieur, pour mieux le comprendre et vous en faire enfin un allié. Qui sait, peut-être pourrez-vous alors en percevoir toute la beauté?
La quatrième édition mise à jour d'un classique. Les personnes atteintes de trouble panique et d'agoraphobie craignent d'être submergées par l'émotion et les sensations de peur, redoutant même d'en mourir ou d'en garder de graves séquelles. Elles perdent alors une part de leur autonomie en évitant des situations et des endroits qu'elles ont associés au danger perçu. Inquiètes, elles se demandent où trouver le soutien nécessaire pour s'en sortir. Cet ouvrage décrit bien ce que ces personnes peuvent ressentir. Il leur explique clairement pourquoi ce qu'elles vivent n'est pas dangereux, et fournit des informations détaillées et enrichies et des stratégies simplifiées qui les aideront à se traiter elles-mêmes par l'entremise de méthodes thérapeutiques éprouvées et issues des plus récentes études dans le domaine. Guide pratique qui permet de vaincre sa peur et son anxiété efficacement, ce livre est également un outil de référence pour les professionnels de la santé mentale lors de l'évaluation et du traitement du trouble panique et de l'agoraphobie.
Si certaines formes d'anxiété sont naturelles, voire utiles, les troubles anxieux peuvent vous entraîner dans une spirale de stress et d'inquiétude et interférer avec votre vie quotidienne.
Pratique, encourageant et positif, ce journal s'adresse à tous ceux qui luttent contre l'anxiété, qu'il s'agisse de phobies, d'anxiété sociale, d'anxiété généralisée ou d'inquiétude quotidienne. Magnifiquement illustré par Marcia Mihotich, le Journal de l'anxiété de Corinne Sweet vous encourage à utiliser des techniques de thérapie cognitivo-comportementale et des exercices de pleine conscience pour vous aider à mieux comprendre votre anxiété et à atteindre la paix et le calme.
Que vous soyez réveillé à 4 heures du matin, incapable d'arrêter ces pensées qui s'emballent, ou que vous luttiez pour vous ressaisir avant une présentation, le Journal de l'anxiété vous aidera à apaiser le stress et à réduire les inquiétudes, à identifier les cycles de pensées négatives et vous fournira des techniques pour combattre l'anxiété, où que vous soyez.
Sources: psychologies.com, healthline.com, camh.ca, vidal.fr
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