Dans les relations hétérosexuelles, il arrive de plus en fréquemment que les femmes aiment recevoir une pénétration anale. Cependant, qu’en est-il des hommes?
Dans cet article, je réponds à des questionnements fréquents concernant la pénétration anale chez les hommes, provenant d’un témoignage réel d’une cliente qui consulte une sexologue. En passant entre autres par le point P, voici une mis.e à jour sur cette pratique sous-estimée et trop longtemps stigmatisée.
J'ai l’impression que mon conjoint préfère la sodomie plutôt que de me faire l’amour. Que faire?
Tout d’abord, il semble plus approprié de parler de relation sexuelle anale plutôt que de « sodomie », puisque celui-ci est fortement péjoratif. Si on se fie à l'étymologie, ce terme désigne une relation sexuelle déviante. Dans la pédérastie entre jeune élève et son enseignant dans la Grèce antique, la sodomie était une façon de transmettre le savoir. Bref, c'est un mot qui porte un lourd passé pas nécessairement sain...
Ensuite, si cette pratique est la seule chose qui lui procure de l’excitation, il serait intéressant d’essayer de varier vos pratiques afin de ne pas développer une routine trop scriptée et ainsi voir son désir sexuel diminuer avec le temps - ainsi que le tien. Ouvrez le dialogue avec lui.
Je sais que le «point G» de l’homme se trouve à cet endroit, c’est bien ça?
Oui! En fait, on parle du point P, étant donné que c’est la stimulation de cet organe, se trouvant à environ 7 centimètres de l’entrée anale, qui procure autant de plaisir.
Selon plusieurs pratiquants du sexe anal, il semblerait que les orgasmes soient encore plus puissants que ceux obtenus par la stimulation du pénis.
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Est-ce que mon partenaire est homosexuel s’il préfère recevoir la pénétration anale?
Pas du tout! Jadis, on pensait que les hommes gais étaient les seuls à pouvoir aimer les relations sexuelles anales, jusqu’à temps que les femmes se rendent compte que le sexe n’est pas seulement fait pour procréer et donc, que la pénétration vaginale n’est pas la seule option.
Il est super important de dissocier les pratiques sexuelles à l'orientation sexuelle. Les rôles de genre stéréotypés, ce n’est plus d’actualité! Qu'on soit homme, femme, non-binaire, queer ou encore agenre, la pratique sexuelle préférée ne case pas dans une boîte genrée.
Si je dis non à mon partenaire lorsqu’il souhaite recevoir une pénétration anale, il va se satisfaire dans la salle de bain. Son besoin est-il normal?
Oui. Peu importe la pratique, il arrive souvent qu’une personne soit hypersexuelle, c’est-à-dire qu’elle possède beaucoup de désir. Si votre partenaire tient à atteindre l’orgasme en solo à la fin d’une relation sexuelle, ce n’est pas indication d’un problème.
Il est normal d’avoir des besoins différents dans votre sexualité et d’y mettre vos limites.
J’ai l’impression qu’il me néglige, je suis tannée de servir d’objet sexuel pour satisfaire « ses fesses ».
Si votre partenaire sexuel vous fait sentir comme un objet, il est absolument nécessaire de lui en parler! Il est important que tes intérêts sexuels soient aussi mis de l’avant que les siens.
Si cela ne s’améliore pas, je vous conseille fortement de rencontrer une sexologue, soit seule, ou bien en couple.
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Mis à jour par Coralie Desjardins, sexologue.
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