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Témoignages

Bénévolat pendant les Fêtes : le plaisir de donner à celles et ceux qui en ont le plus besoin

Les Fêtes sont généralement une période de réjouissance passée en famille et entre amis. Certains n’ont toutefois pas la chance de célébrer avec une table bien remplie ou une tonne de cadeaux sous le sapin. C’est pourquoi, pour plusieurs personnes, le temps des Fêtes rime aussi avec bénévolat et don de soi.

Avec la pandémie et la flambée des prix des biens essentiels, les besoins sont plus grands que jamais et certaines personnes ont décidé de donner à Noël.

C’est le cas de Nancy Bordeleau, du blogue Cinq Fourchettes, dont la mère travaillait comme directrice d’un organisme communautaire dans la grande région de Montréal. « On s’amusait à dire quand nous étions jeunes mes frères et moi que l’on faisait du bénévolat non volontaire, rigole-t-elle. Mais ayant eu une mère monoparentale qui est passée par là, ça m’a montré ce que ça a comme effet de donner; ma mère a été un beau modèle. »

L’anti-calendrier de l’avent

Chaque année, depuis sept ans, Nancy fait « l’anti-calendrier de l’avent » (ou le calendrier de l’avent inversé). Auprès d’un des organismes de son quartier, une famille dans le besoin est choisie pour recevoir son panier bien spécial. Elle place dans une boîte, dès le mois de novembre, des denrées et dons obtenus auprès de ses partenaires d’affaires, de ses voisins et amis.

De la nourriture, des vêtements, des jouets selon l’âge des enfants de la famille, qu’elle ira porter le 24 décembre à la famille en question. « Il y a beaucoup d’émotions et généralement, ça se termine avec moi qui pleure dans l’auto, qui aimerait en faire tellement plus…En même temps, le bien que ça fait, c’est fantastique. C’est émouvant et brise-cœur à la fois », raconte-t-elle.

Remettre un cadeau comme celui-ci la veille de Noël contribue à créer la magie que l’on aime tant, même adulte, à cette période de l’année. « Je m’arrange pour que les enfants ne soient pas là ou jouent dehors pour que les parents gardent la surprise le lendemain matin », confie Nancy.

À lire aussi : Comment donner aux plus démunis à Noël

Si nous avions été en situation précaire, j’aurais aimé que quelqu’un me tende la main.

Tendre la main aux itinérants et itinérantes

En plus de son « calendrier de l’avent inversé », cette année, Nancy a eu l’idée en discutant avec une amie de préparer des sacs cadeaux pour les itinérants de Montréal et d’aller les rencontrer dans la rue juste avant Noël

« Je fais beaucoup de bouffe, j’ai souvent des restes et on me dit sur mes réseaux sociaux qu’il y a des gens dans le besoin à qui donner. Ce n’est pas toujours évident de le faire avec de la nourriture fraîchement préparée donc nous avons eu l’idée de faire des sacs avec des petits plats, des barres protéinées, d’ajouter à ça des mitaines, des bas de laine, des chauffe-mains, bref, des trucs qui se conservent longtemps et sont utiles pour demeurer au chaud l’hiver », détaille-t-elle.

La blogueuse culinaire ne passera pas à travers un organisme pour cette action, sachant très bien où trouver les personnes itinérantes à Montréal puisqu’elle a fait du bénévolat par le passé dans des maisons pour les personnes en situation d’itinérance.

« Je reçois des centaines de messages parce que la nourriture coûte cher, et j’aimerais tant pouvoir donner à tout le monde, ça me fend le cœur. Quand je peux, je le fais. La nourriture, c’est tellement la base de tout! »

Pourquoi donner aux Fêtes?

Bien que les gens soient dans le besoin tous les jours de l’année, les Fêtes sont toujours une période spéciale, une période d’abondance pour les plus chanceux, pendant laquelle on encourage à donner un peu plus. 

Nancy se rappelle de sa mère monoparentale qui voulait plus que tout créer une magie à Noël, « mais en situation défavorisée, c’est plus difficile ».

« Je trouve que donner pendant cette période-là, ça contribue à garder l’enfant dans son monde d’enfant, loin des difficultés financières de papa et maman. Puis comme parent, ça me touche beaucoup. Mes enfants ont été choyés, mais si nous avions été en situation précaire, j’aurais aimé que quelqu’un me tende la main », conclut-elle.