Vous connaissez déjà les bleuets, les fraises, les framboises et même les canneberges d'ici. Mais saviez-vous qu'il existe aussi d'autres petits fruits qui poussent dans nos climats nordiques? Certains sont originaires d’ici, d’autres proviennent de territoires similaires au nôtre, mais poussent dorénavant un peu partout à travers le Québec.
Voici 5 petits fruits méconnus qui gagnent à être découverts... et que vous pouvez même faire pousser sur votre terrain!
1. L'amélanche
Georg Eierman/Unsplash
L’amélanche est le fruit de l’amélanchier, un grand arbuste rustique qui pousse très bien sur les sols québécois. Il provient d’ailleurs de l’Amérique du Nord, il est donc totalement adapté à notre climat.
Cet arbuste donne des petits fruits en grappe qui ressemblent aux bleuets, mais qui sont un peu plus gros et qui ont parfois une teinte rougeâtre. Plus sucrés que nos bleuets sauvages, ces fruits sont délicieux, tels quels.
On peut en faire de la confiture, du sirop, de la gelée ou des desserts (tartes, gâteaux, etc.). Les amélanches contiennent beaucoup d’antioxydants.
Ce petit fruit est beaucoup plus connu dans l’Ouest canadien, où on l’appelle « Saskatoon berry ». Au Québec, les vergers sont surtout concentrés au Saguenay–Lac-Saint-Jean et en Mauricie, mais on peut en trouver ailleurs à travers le Québec.
On appelle aussi les amélanches « petites poires » ou « poires sauvages ». Ce petit fruit est habituellement mûr vers la fin juin et le début juillet.
2. L'argousier
Marina Reich/Unsplash
L’argousier (nom à la fois de l’arbuste et de son fruit) est originaire d’Asie, où il est consommé depuis des millénaires. On récolte les petites baies ovales et de couleur orangée, qui poussent directement près des branches.
En plus d’être bourré d’antioxydants, l’argousier est l’un des aliments possédant le plus de vitamines au monde. Pour vous donner une idée, la concentration en vitamine C de ce fruit est supérieure à celle de l’orange, 25 fois celle de la fraise et 5 fois celle du kiwi! Son goût prononcé et acide se compare à un mélange de fruits tropicaux : l’ananas, le fruit de la passion, l’orange et le citron.
Dans la cuisine, on peut en faire du jus, des confitures, de la liqueur alcoolisée, des chutneys, de la tisane et de la crème glacée. On le retrouve aussi dans certaines épiceries, notamment dans l’allée des surgelés.
L’argousier peut ainsi faire d’excellents smoothies. La particularité de l’argousier est qu’il possède de nombreuses propriétés médicinales : on l’utilise par exemple pour traiter les brûlures et les plaies cutanées, les pellicules, les maladies oculaires, les ulcères d’estomac, l’hypertension...
Finalement, l’industrie des cosmétiques l’adore pour sa capacité de ralentir le vieillissement de la peau. On retrouve plusieurs producteurs d’argousier au Québec, répartis un peu partout, de l’Estrie à la Côte-Nord. Pour plus d'information et pour obtenir des recettes, voir le site de l'Association des producteurs d'argousier du Québec.
3. La camerise
Akchamczuk/iStock
La camerise, dont l’aspect ressemble beaucoup au bleuet, mais avec une forme cylindrique spéciale, est le fruit du chèvrefeuille bleu. Cet arbuste provient d’Asie et de Sibérie; les Japonais l’appellent « le fruit de la longévité ».
La camerise contient énormément d’antioxydants et son goût aigre-doux est assez unique. On l’utilise comme le bleuet, donc on peut en faire des confitures et tartinades, des tartes, des muffins, ou encore en extraire le jus.
La camerise est surtout cultivée au Saguenay–Lac-Saint-Jean, mais on peut en trouver dans toutes les régions du Québec.
Pour plus d'information, pour obtenir des recettes et connaitre des endroits où effectuer l'autocueillette, visitez camerisequebec.com.
4. La chicoutai
Jorgen Haland/Unsplash
La chicoutai, appelée « plaquebière » en Europe, est une plante nordique rampante très près du sol. On retrouve celle-ci sur les pièces de 2 euros en Finlande!
Cette plante produit un petit fruit orangé, qui ressemble un peu à une framboise avec des alvéoles plus grosses. Ce fruit est très juteux et riche en vitamine C. On ne les mange habituellement pas tels quels, à cause de leur goût un peu âpre.
Cela dit, on peut en faire des compotes, du coulis ou du sirop pour accompagner la crème glacée. On en fait également un délicieux alcool et même de la bière (qui n’est malheureusement pas distribuée à grande échelle).
Au Québec, on retrouve la chicoutai au nord de la province, particulièrement sur la Côte-Nord.
5. La gadelle et la groseille
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Certains l’appellent gadelle, d’autres, groseille. Ces deux noms proviennent en fait des différents types d’arbustes, faisant tous partie des groseilliers. Le groseillier en grappe porte de petits fruits en grappe, comme son nom l’indique! Les fruits peuvent être rouges ou blancs selon la variété. Ce sont ceux-ci qui sont également appelés « gadelle ». Ils ont un goût acidulé et sucré. Les baies blanches sont plus douces, plus sucrées et sont moins acidulées.
Pour ce qui est des fruits du groseillier à maquereau, on les nomme simplement « groseille » au Québec. Les fruits sont plus gros et délicieux à croquer, mais ne poussent pas en grappe. Ils peuvent être rouges, jaunes, verts, blanchâtres et translucides.
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Les groseilles à grappe aussi nommées gadelles possèdent de nombreux attributs bénéfiques. Elles sont riches en vitamine C et sont également une excellente source d’antioxydants et de potassium. Du côté des groseilles à maquereau, elles sont riches en vitamines A, B et C, en antioxydants et en minéraux (calcium, fer, potassium et phosphore) qui renforcent notre système immunitaire.
Dans un cas comme dans l’autre, les fruits peuvent être mangés tels quels ou encore utilisés en gelée ou en confiture. Ils sont parfaits pour les tartes et accompagnent très bien la crème glacée. Les cultures de groseilles sont très peu nombreuses à travers le Québec, l’idéal est donc d’en faire pousser chez soi!
Certains de ces petits fruits poussent à l’état sauvage, mais il vaut mieux demeurer prudents. Dans la nature, il est parfois difficile de différencier un petit fruit d’un autre, qui pourrait être toxique. Toutefois, la plupart sont disponibles en autocueillette un peu partout à travers le Québec. Pour ceux qui se font plus rares, vous pouvez planter un de ces arbustes directement sur votre terrain. Informez-vous à votre pépinière.
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