Antoine Yared nous parle de son rôle dans la saison 2 de L'Empereur

Antoine, parle-nous de ton personnage dans la deuxième saison de L'Empereur!

J’incarne le rôle de Sacha, un ex-militaire qui gagne maintenant sa vie en tant que garde du corps. Durant la première saison, la sœur de Christian l’embauche sous prétexte qu’il a besoin d’un chauffeur, mais c’est plutôt pour que Sacha garde un oeil sur lui et s’assure que Christian ne se retrouve jamais seul avec des jeunes femmes. Sacha devient une sorte de chaperon pour Christian. 

Mon expérience sur cette deuxième saison fut magnifique. Adam Kosh, le réalisateur, a vraiment tout fait pour donner vie à cette histoire, si bien mise sur papier par Michelle Allen. C’était clair qu’il était important de montrer à quel point, sans le savoir, les personnages qui entourent Christian, peu importe l’ampleur de leur rôle, sont complices, bien malgré eux.

À quoi peut-on s'attendre dans cette deuxième saison plus qu'attendue?

Je vous offre une analogie: parfois, dans la vie, nous rencontrons ces individus charismatiques, séduisants, prospères et puissants, qui exercent une certaine forme de force gravitationnelle sur ceux qui les entourent. Tout et tous semblent tourner autour et en fonction de l'importance que nous leur accordons. Ils peuvent même parfois nous sembler être la seule raison pour laquelle tout le système est capable de fonctionner et de prospérer. Et de temps en temps, nous nous rendons compte que nous avons poursuivi une fausse étoile et que, lorsqu'elle s'effondre, tout ce qui l'entoure menace de s'effondrer à son tour.

On te verra aussi dans Bellefleur sur Noovo prochainement. Parle-nous un peu de ton personnage dans cette nouvelle série de Sarah-Maude Beauchesne et Nicola Morel. 

J’incarne le rôle de Samir. Un avocat venu de Montréal qui s’est récemment installé à Sherbrooke et qui travaille maintenant dans le cabinet de Maxime Bellefleur, magnifiquement interprété par Maxime de Cotret. Samir est un peu à part dans l'histoire, une sorte d’étranger qui va, sans le vouloir, réveiller quelque chose dans la vie intérieure de son partenaire d'affaires et ami. 

Cette série est tout le contraire de L'Empereur et s'intéresse à la masculinité positive. On n'en a pas assez dans nos écrans! Qu'as-tu pensé du scénario de ce duo? 

Gros coup de cœur pour ce si beau projet. J’ai tout lu d’un trait. C’est rare de se faire présenter un script d’une première saison si bien écrite, si bien réfléchie. L’œil que Sarah-Maude et Nicola posent sur ces personnages est bienvieillant, mais jamais lâche. On découvre ici un portrait honnête d’une génération pleine de complexes et de complexités. C’est drôle, c’est doux, c’est triste, c’est touchant, c’est messy, et c’est très bien écrit. La distribution est impeccable, j’ai encore peine à croire qu’on m’y a inclus, et Jeanne Leblanc, qui a assuré la réalisation, est d’une perspicacité impressionnante. De plus, elle a su rassembler une équipe formidable et créer une atmosphère de travail propice à la création. 

Sérieux, A+++ pour tout le monde impliqué!

Quels sont tes projets à venir?

Je pars vers Toronto bientôt pour commencer les répétitions pour une pièce de théâtre intitulé The Inheritance de Matthew Lopez, dans une mise en scène de Brendan Healey pour Canadian Stage. C’est une pièce monumentale selon moi, souvent comparé à Angels in America de Tony Kushner. Elle traite sur l'amour entre homosexuels dans le New York contemporain, une génération après la première crise du sida, et s'interroge sur ce que la génération actuelle doit à ses prédécesseurs. 

Ensuite, je ferai partie d’un show ici à Montréal à l’automne prochain dont je n’ai malheureusement pas encore le droit de parler... mais, croyez-moi que ça va être très très spécial!

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