Son petit air coquin de chaton ou ses oreilles tombantes de chiot ont eu raison de vous. Vous êtes sous le charme. Rien à faire, la décision est prise : vous repartez de l’animalerie avec un chaton ou un toutou qui vous accompagnera pour, plus ou moins, une quinzaine d’années.
Des années de bonheur et d’amour certes, mais aussi 15 ans de nourriture, de jouets, de visites chez le vétérinaire, de vaccins, de toilettage, sans oublier la stérilisation, le traitement contre les vers et les frais de licence qu’exigent les villes pour les animaux domestiques.
Alors avant de prendre la décision d’adopter un nouveau compagnon de vie, il est important de bien saisir la réalité des dépenses qui y sont liées, tant pour son bonheur que pour le vôtre. Cette étape est d’autant plus déterminante quand on considère que la mauvaise planification budgétaire est l’une des premières causes d’abandon d’animaux.
Acquisition, dépenses quotidiennes et imprévus
À moins de se faire donner l’animal en question, le coût en animalerie ou dans un élevage peut varier de 300 $ à plus de 1000 $ pour un chien ou un chat de race. S’ajoutent les dépenses quotidiennes : environ 4 $ par jour pour un chat, et entre 4 $ et 10 $ pour un chien. En somme, un chien peut coûter plus de 2 500 $ annuellement, soit près de 40 000 $ pour entretenir une bête qui vivra 15 ans en santé, sans imprévus.
C’est là qu’entre l’un des aspects les plus coûteux et imprévisibles de l’adoption d’un animal de compagnie : la maladie ou la chirurgie. Les chats et les chiens ne sont pas à l’abri des maladies qui touchent les humains. Cependant, contrairement à nous, nos animaux domestiques sont rarement couverts par une assurance qui pourra pallier une greffe rénale, par exemple, dont la facture peut s’établir à plus de 15 000 $.
Un animal ou une plante verte?
Il est recommandé de consulter un vétérinaire avant de choisir un animal domestique. La consultation vous coûtera environ 50 $, mais vous saurez à quoi vous attendre. Il pourra vous aider à bien choisir votre compagnon en fonction de vos habitudes de vie et de vos attentes, notamment. En somme, vous déciderez peut-être qu’une plante verte vous convient davantage qu’un chien ou un chat.
Vous décidez d’aller de l’avant? Dans ce cas, il est avisé de placer des sous de côté de façon hebdomadaire ou mensuelle pour parer aux imprévus ou, encore, de souscrire à une assurance pour animaux domestiques.
Bien que cette solution soit déjà populaire en Europe, l’assurance pour animaux reste plutôt méconnue au Québec et au Canada. Pour plus ou moins 10 $ par semaine, selon des facteurs comme le type d’animal, sa taille, sa race, et l’endroit où vous habitez, les primes varient, mais peuvent couvrir les accidents, les maladies, les soins dentaires et même les thérapies comportementales!
Ne sachant pas si vous aurez suffisamment économisé pour couvrir une facture de vétérinaire particulièrement salée, l’assurance peut s’avérer une source de tranquillité d’esprit.
Cela étant dit, un animal de compagnie retourne beaucoup d’amour et d’affection à ses maîtres. Certains vont même jusqu’à dire qu’il aiderait à réduire le stress, et contribue à faire de nouvelles rencontres. On le considère souvent comme un membre de la famille à part entière. Raison de plus pour faire un choix éclairé!
Marie-Christine Daignault, chef de contenu, Coopmoi, Mouvement Desjardins