Vous est-il déjà arrivé d'aller au centre d'achats sur la brosse? Probablement pas. Mais depuis qu'on peut magasiner du bout des doigts sur notre téléphone intelligent, n'importe où et n'importe quand, il est plus facile que jamais de faire des emplettes quand on est un peu cocktail. On appelle le phénomène le drunk shopping ou si vous préférez, le magasinage en ligne en état d'ébriété.
Selon un sondage effectué par The Hustle, il semblerait que plusieurs internautes ont parfois eu la surprise de se réveiller le lendemain d'une soirée bien arrosée en réalisant que leur solde de carte de crédit était beaucoup plus élevée que la veille. Les coupables? Leurs achats compulsifs de tous genres alors qu'ils étaient sous l'effet de l'alcool.
Ça vous dit quelque chose?
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Après tout, on a beau laisser nos clés de voiture de côté lorsqu'on est en état d'ébriété, reste que notre téléphone et nos cartes de crédit sont accessibles en tout temps. Sans oublier le fait que nos informations bancaires sont parfois pré-enregistrées dans notre appareil, ce qui fait en sorte qu'en quelques secondes, on peut s'endetter de dizaines, de centaines, voire même de milliers de dollars pendant qu'on consomme de l'alcool...
Le magasinage alcoolisé en chiffres
- Le drunk shopping génère plus de 45 milliards de dollars américains en ventes par année.
- 79% des consommateurs d'alcool ont fait au moins un achat alors qu'ils étaient saouls.
- En moyenne, ils dépensent 444$ par année pendant qu'ils sont sous l'influence de l'alcool.
- Les vêtements et les souliers sont les achats les plus fréquents.
- Amazon est le site de commerce en ligne le plus visité sous l'effet de l'alcool.
Chez les 2 174 répondants sondés, la moyenne d'âge est de 36 ans et le salaire moyen est de 92 000$ (US) par année. Ce sont des gens financièrement aisés qui ont tendance à être rapide sur la gâchette du drunk shopping. En fait, plus les gens sont fortunés, plus ils ont tendance à le faire.
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Les femmes sont légèrement plus susceptibles de faire des achats après avoir bu que les hommes, avec un taux de 80% contre 78%.
Les milléniaux sont aussi les champions de ce type d'achats dans un état second, puisqu'ils ont plus l'habitude d'effectuer des transactions par commerce électronique.
Les professionnels qui oeuvrent dans les sports, le transport, le pétrole et l'énergie, le recrutement et le marketing seraient plus enclins à avoir ce type de comportement. D'un autre côté, les auteurs, éditeurs et les artistes seraient moins portés à magasiner en buvant.
Qu'est-ce qu'on boit en magasinant en ligne?
Ce sont les spiritueux (whiskey, vodka, gin, tequila, rhum) qui sont les breuvages de prédilection dans 37% des cas, suivis de près par la bière (34%), puis du vin (29%).
On ne sait pas exactement combien de consommations sont généralement ingérées avant que la transaction ne soit finalisée. Chose certaine, plus on est en état d'ébriété, moins on a de retenue.
Les achats les plus étranges sous l'effet de l'alcool
Les répondants du sondage ont confessé avoir acheté toutes sortes de niaiseries dont ils n'avaient pas vraiment besoin. Voici les plus surprenants selon The Hustle :
- 200 lbs de branches de bambou frais, d'une hauteur de 10 mètres.
- Une arme à feu datant de la Deuxième Guerre mondiale.
- Un château gonflable pour mettre dans le salon.
- Une pompe pour le lait maternel (de la part d'un homme).
- Une écharde qui a été enlevée du pied d'une star de la NBA (hummmkay?).
- Une copie de la veste de Michael J. Fox dans Retour vers le futur.
- Des lunettes de vision nocturne à 2 200$.
- Plein de drapeaux de pays étrangers (j'ai toujours rêvé d'avoir un drapeau de l'Azerbaijan moi aussi).
- Une carte de membre de la NRA.
- Une trilogie de livres sataniques (rien de mieux comme lecture de chevet pour dégriser).
Malgré tout, seulement 6% des gens sondés ont dit regretter leurs achats compulsifs, mais plus de 20% d'entre eux finissent par retourner leurs items.
Donc si vous voyez passer des soldes éclair en fin de soirée, dites-vous que plusieurs marques ont compris la nature compulsive de leurs clients et essaient de mousser leurs ventes ainsi!
Mais si la stratégie fonctionne, peut-on vraiment les blâmer d'essayer de tirer profit de leur clientèle en état second? Qui sait, peut-être qu'un alcotest sur nos téléphones intelligents serait une bonne idée à l'avenir...
Source : The Hustle
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