Visiter les friperies, acheter seconde main ou limiter l’achat compulsif de vêtements et de produits, lorsque ce n’est pas essentiel. Un seul mot peut désormais être attribué à ces trois habitudes de consommation : köpskam. Traduction libre du suédois au français : honte associée au fait d’acheter ou de consommer. En effet, un nouveau mouvement prend de plus en plus d’ampleur en Suède et l’industrie de la mode tremble d’effroi…
La Suède s’illustre certainement comme un des pays les plus avant-gardistes et proactifs en matière d’environnement et d’habitudes de vie écoresponsables. Et non, ce n’est pas seulement parce que la jeune militante écologiste Greta Thunberg est native de cet endroit du globe! À l’évidence, on peut ressentir que la population entière de la Suède tente de faire sa part pour se battre contre le réchauffement climatique. C’est ainsi que plusieurs personnes en sont venues à la conclusion qu’il fallait désormais bouder les boutiques de vêtements. Et ça compte aussi pour les achats en ligne.
Acheter seconde main : une nouvelle priorité
On s’entend qu’il n’est pas possible, ni réaliste, d’arrêter tout simplement d’acheter des vêtements et des produits du jour au lendemain. Il ne faut pas exagérer non plus! L’idée de ce mouvement – köpskam – est plutôt de faire comprendre à certaines personnes que leurs achats sont excessifs, puis les aider à développer des habitudes de consommation plus saines pour les guider lentement vers le zéro déchet et la responsabilité écologique sous toutes ses formes. La nouvelle tendance köpskam suit ainsi les traces de sa « grande sœur » flygskam, c’est-à-dire la honte de prendre l’avion parce que ce moyen de transport est extrêmement polluant. D’ailleurs, à ce propos, certains experts stipulent que l’industrie de la mode produit, en bout de ligne, plus d’émissions de carbone que le commerce maritime et l’aviation civile! Surprenant, n’est-ce pas?
Ainsi, cet engouement pour donner une seconde vie aux vêtements ne devrait pas « s’essouffler », au contraire. Magasiner dans les friperies pour soi-même ou pour dénicher un cadeau représente même un défi intéressant pour certains : passer des heures à fouiller pour dénicher la perle rare ou modifier légèrement une de nos fringues pour lui donner un nouveau look, c’est gratifiant!
Bref, la honte d’acheter des produits qui nous sont en fait inutiles, ou de le faire en trop grande quantité, contre la fierté d’y mettre du sien pour trouver une pièce unique et écoresponsable s’affrontent présentement dans les deux coins de ce ring de boxe qu’est celui de l’industrie de la mode…
(source : businessinsider.fr)
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