Greta Thunberg. Vous connaissez son nom. Vous savez que cette jeune Suédoise milite pour l’environnement et qu’elle fait la grève de l’école. Vous la trouvez fascinante ou peut-être qu’elle vous agace un peu. Pourquoi cette jeune fille prend-elle la parole? Pourquoi prend-elle une pause de l’école pour sillonner la planète alors qu’elle n’a que 16 ans?
Nous sommes plusieurs à regarder l’actualité et à être conscients que les changements climatiques sont une réalité, mais aussi... une fatalité. Que pouvons-nous faire nous, tout-petits humains? Bien sûr, on modifie quelques habitudes, mais on se dit que nos gestes ont peu d’impacts par rapport aux multinationales qui ne cessent de polluer. Alors, on soupire et on tourne la page de notre journal ou on fait glisser l’écran, selon le cas… Et on se dit : ça va mal, mais qu’est-ce que je peux faire de plus? La vie continue et on verra bien… ce qui se produira avec notre magnifique planète.
La grève de l’école pour le climat
Eh bien, Greta Thunberg n’est pas du genre à simplement tourner la page et à attendre! Dès l’âge de 9 ans, elle s’intéresse à l’environnement. Après un épisode dépressif à 11 ans, elle commence à modifier ses habitudes. Elle devient végane, cesse de prendre l’avion et refuse tous les achats non nécessaires. Mais, elle ne peut pas s’arrêter uniquement à modifier ses propres habitudes et celles de sa famille.
Le 20 août 2018, jour de rentrée scolaire, plutôt que de rejoindre les rangs, elle commence une grève qui s’échelonnera jusqu’aux élections prévues à la mi-septembre, pour protester contre l’inaction du gouvernement face aux changements climatiques. Elle retourne par la suite sur les bancs d’école, mais poursuivra la grève tous les vendredis devant le Parlement suédois à Stockholm avec une simple pancarte sur laquelle il est indiqué « Grève de l’école pour le climat ». Elle est vite remarquée par les médias et son message retentit rapidement aux différents coins de la planète. Des étudiants à travers le monde vont suivre son exemple, ce qui culminera à une grève mondiale le 15 mars 2019.
Avec son franc-parler, elle supplie les gouvernements d’écouter la communauté scientifique. Ils ne doivent pas non plus se cacher derrière une comptabilité créative. Les chiffres peuvent en effet être manipulés au gré de ce que l’on souhaite démontrer, sans que les changements soient réels ou significatifs.
À l’été 2019, elle décide de prendre une année sabbatique pour assister aux évènements importants liés aux changements climatiques et pour y prononcer des discours. C’est donc à bord d’un voilier de course qu’elle traverse l’océan Atlantique pour venir prendre la parole en Amérique et rencontrer les hauts dirigeants.
Des critiques acerbes liés, entre autres, au syndrome d’Asperger
Évidemment, lorsqu’on se mobilise et que l’on est dans l’action, les critiques surgissent de part et d’autre. Certains disent qu’elle est manipulée, d’autres s’attaquent à son physique et à son diagnostic du syndrome d’Asperger. Greta Thunberg leur répond qu’ils ont étrangement plus peur d’elle que du véritable problème. Concernant le syndrome d’Asperger, elle croit qu’il s’agit plutôt d’un superpouvoir! Cette particularité lui permet d’effectuer de nombreuses recherches tout en restant concentrée durant de longues heures. De plus, si elle était comme tout le monde, elle serait probablement restée chez elle, tout bonnement. Elle n’aurait pas cette énergie et ce souffle pour s’adresser au monde entier, tenter ce que plusieurs croient impossible : convaincre les gouvernements de modifier le système, car le problème s’avère d’une extrême complexité.
L’effet Greta Thunberg
Que l’on soit des adeptes ou des critiques de Greta Thunberg, on ne peut être indifférents à cette icône de la lutte contre les changements climatiques. D’ailleurs plusieurs parlent même de « l’effet Greta Thunberg ». Elle réussit à rassembler un nombre phénoménal de gens. Malgré son ton calme et sa petite taille, elle se fait entendre de tous et se fait inviter sur de prestigieuses tribunes. Attardons-nous à son message et questionnons-nous à savoir s’il est pertinent ou non… La réponse devrait surgir rapidement : oui! Car notre planète, nos océans, notre biodiversité sont en danger, dont le sort de l’humain y est directement associé. Il faut agir dès maintenant!
Greta Thunberg réussit à mobiliser la population, en espérant que les gouvernements répondront à son appel.
Suivez-la sur Facebook et Instagram, et prenez part à la marche pour le climat le 27 septembre à Montréal et dans de nombreuses villes à travers le monde.
Sources: Le Devoir, Le Figaro, marieclaire.fr