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Zéro déchet

Viandes animales et protéines végétales : tout sur leur impact climatique

Avec les beaux jours à nos portes et les barbecues qui s’allument, qu’est-ce qu’on met dans son assiette pour réduire son empreinte carbone?

La viande de bœuf reste la favorite des Canadiens, mais elle a un gros défaut : sa production pèse lourd en gaz à effet de serre.

Doit-on alors se tourner à tout prix vers les protéines végétales pour faire sa part pour le climat?

Au Canada, les amateurs de viande mangent autant de porc que de bœuf. Mais il suffirait qu’ils consomment un peu plus de porc (75 %) que de bœuf (25 %) pour que les émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur agricole baissent de 4 millions de tonnes de CO2 par année, selon un chercheur qui a calculé les impacts de certains changements d’habitudes.

Ces 4 millions de tonnes d’équivalent CO2 par année, c’est l’équivalent des émissions annuelles de GES de 421 000 Québécois.

Toutes les viandes ne s’équivalent pas en GES

L’empreinte carbone de la production d’un kilo de bœuf est la plus importante (9,5 kg éq. CO2), loin devant celle du porc (4 kg éq. CO2) ou de la volaille (2,4 kg éq. CO2).

Pour réduire son impact climatique, les végétaux comme le soja (0,58 kg éq. CO2), le blé (0,375 kg éq. CO2), le maïs (0,3 kg éq. CO2) et même le tofu (0,982 kg éq. CO2) sont donc clairement plus avantageux.

En effet, un paquet de 396 grammes de tofu ferme émet 336 grammes éq. CO2, de la culture à son emballage plastique, soit près de dix fois moins de GES que la même quantité de bœuf.

Comment expliquer ces écarts?

La réponse relève de la biologie des bovins : les bœufs sont des ruminants qui produisent du méthane (CH4) en digérant l’herbe et le fourrage qu’ils avalent. Les bovins sont ainsi responsables d’environ 90 % des émissions de méthane liées à l’agriculture au pays.

Ce puissant GES, expulsé sous forme de rots (et oui!), contribue grandement aux changements climatiques, puisque sa capacité à réchauffer le climat est 25 fois supérieure à celle du CO2.

Le bilan carbone du bœuf est aussi plombé par son alimentation : l’empreinte de tout ce que l’animal aura avalé est supérieure au gain énergétique que nous apporte un steak.  

Un steak de moins par semaine permet de s’épargner 287 kg d’éq. CO2 par année!

Alléger le poids carbone de son assiette

Vous l’aurez compris : la consommation de viande est un poids lourd dans la balance climatique!

La véritable clé pour réduire son empreinte carbone est de manger moins de viande et de mieux la choisir en privilégiant les producteurs locaux, quitte à payer plus cher parce que leur production est respectueuse du climat.

Ce portail vous y aidera : il répertorie par région les fermes bios et naturelles au Québec qui utilisent des méthodes se rapprochant le plus possible des techniques agricoles traditionnelles.

Essayez aussi d’intégrer graduellement des protéines végétales à vos menus.

Pourquoi ne pas commencer par une action simple, comme se familiariser avec des recettes végétariennes ou ajouter des légumineuses à une soupe ou un sauté?

Rappelez-vous qu’un steak de moins par semaine permet de s’épargner 287 kg d’éq. CO2 par année!