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Couple

Mes petites cases et tes grands rêves

Sauvegarder

Dans ma vie de jeune trentenaire, j'ai coché rapidement toutes les cases sur ma liste d'objectifs. Carrière, maison, chien, enfants, tout le kit. Des cases, j'en ai coché, mes objectifs, je les ai atteints.

Mais dans toute bonne liste, on se doit d'ajouter des éléments en cours de route. Des petites cases qu'on avait oubliées ou qui deviennent nécessaires avec le temps. Dans la mienne, s'est ajoutée une case, celle de la séparation. Cette case a fait de moi, un modèle usagé. Le genre qui vient avec une liste déjà à moitié complétée et un price tag -30%.

Quand on a des enfants, la séparation vient avec la sous-catégorie garde partagée. Cette dernière se décline en plusieurs composantes; la gestion des vacances, la pension alimentaire, les crises pour voir l'autre parent, le silence de la maison vide et j’en passe. J'ai mis plusieurs mois, si ce n'est pas des années, à apprendre à composer avec cette sous-catégorie abominable qu'est la garde partagée. Aujourd'hui, je peux affirmer que le plus gros de cette souffrance est derrière moi.

C’est là que tu es entrée dans ma vie. Toi et ta liste pleine de petites cases encore vides qui n'attendent que d'être cochées. Sur la tienne, le mot «enfants». Des enfants, j'en ai. J'ai toujours voulu une grande famille, mais j'ai coché «séparation» trop vite pour me permettre d'y arriver.

Avoir des enfants avec quelqu'un d'autre, c'est m'exposer encore à une peut-être séparation. C'est peut-être faire grandir d’autres enfants dans cette abominable garde partagée. La réalité, mon beau modèle neuf, c'est que j'ai peur. J'ai peur de cocher les mêmes cases avec toi qu'avec mon ex. Quand je regarde l'épouvantable garde partagée, mon premier réflexe est de te dire non. Ce risque, je ne me sens plus capable de le prendre.

Par moments, j'ai envie d'y croire. De penser que, dans quelques années, ma bedaine puisse devenir aussi grosse que ton cœur. Qu'on puisse être un assez bon fit pour se construire une famille ensemble, sans se lâcher. J'ai envie qu'on coche tes cases vides ensemble. Mais en même temps j'ai peur. Peur qu’on se coince les pieds dans les mêmes pièges que mon ex et moi. Peur qu’on se perde en chemin et qu’on oublie ce qu’on est, toutes les deux.

Je ne te dis pas non. Je te dis «on verra». Pour l'instant, la peur de vivre et de faire vivre encore une séparation à des enfants me hante trop. Mais dans quelques années, quand on aura coché quelques cases ensemble, on verra. Là où il y a de l’amour, il y a de l’espoir ça a l’air. Je t’aime.

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