En 2022, vivre seul.e n’est pas rare ni même inusité. De plus en plus de gens mènent leur vie en solo, et ce, à tout âge. Pourtant, être célibataire fait encore sourciller et vient avec un lot de préjugés tenaces.
Être célibataire – par choix ou par circonstance – n’est pourtant pas un fléau. Mais on le sait, les jugements sont persistants. Certains croient que ce n’est pas un véritable choix, mais bien une situation qu’une personne subit. Et encore plus si c’est une femme qui choisit de vivre seule. Et ce, même si la London School of Economics indiquait en 2021 que les femmes célibataires et sans enfant représente le groupe de population le plus heureux dans la société On dirait que le célibat est beaucoup mieux accepté pour un homme... Il est grand temps de cesser de voir le couple comme étant l'unique façon intéressante de vivre sa vie!
Samson Katt/Pexels
Les préjugés qu'on lance aux femmes célibataires
La liste des préjugés autour des femmes célibataires est longue. Voici les plus courants.
- Les femmes célibataires sont des égoïstes.
- Elles ont des attentes beaucoup trop élevées.
- Elles sont difficiles à vivre.
- Elles sont désespérées.
- Elles ont peur de l’engagement.
- Elles ont été trop souvent déçues.
- Elles sont trop féministes(!)
- Elles sont trop indépendantes.
- Elles sont malheureuses.
- Elles ont forcément quelque chose qui cloche.
- Elles font peur aux hommes(!)
- Elles ont une vie sexuelle trop active(!)
- Elles sont frustrées émotionnellement
- Elles sont trop investies dans leur carrière, etc.
Ce qui est certain c'est qu'une femme célibataire et satisfaite de sa vie, ça dérange encore! Depuis des siècles, les femmes ont été complimenté pour leur docilité, leur serviabilité, leur instinct maternel... Il semble donc encore subversif de voir des femmes embrasser leur célibat (choisi ou non) et être complètement indépendante et épanouie sans partenaire et sans enfant. Les moeurs changent, mais lesstigmats mettent du temps à disparaitre malheureusement.
Bien évidemment, les gars célibataires peuvent aussi être victimes de préjugés, mais l'archétype du bachelor est souvent moins attaqué et encore moins tenu pour responsable de son célibat. On hésite d'ailleurs pas à louer les prouesses des hommes seuls en matière de drague... Double standard, quand tu nous tiens!
La réalité des personnes célibataires
Pour tous les genres, être célibataire n’est pas un état misérable ni une situation désespérée. C’est même souvent un choix et une décision consciente. Parfois, c’est un état de passage, un peu obligé après une rupture, un deuil. Pourtant, beaucoup y trouvent leur compte. Certains s’y habituent et s’en accommodent, d’autres y découvrent une grande liberté qui leur plait tant qu’ils ne recherchent pas à être en couple. Beaucoup de célibataires ne sont pas en attente d’un partenaire; ils vivent pleinement leur vie s’investissant et s’épanouissant autrement que dans une relation amoureuse.
De nombreuses personnes aiment vivre un style de vie de célibat, et tout comme les personnes en couple, elles ont leurs propres raisons de s'y épanouir!
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La pression extérieure
En plus des préjugés qui ont la vie dure, ce qui pèse sur la plupart des célibataires, c’est la pression extérieure! Comme si être bien seul.e était suspect ou momentané.
Leur entourage passe d’innombrables commentaires (« Dépêche-toi! Tu vas finir toute seul.e! »), de remarques pas toujours délicates (« T’es encore toute seul.e! T’es surement trop difficile! ») ou de conseils non recherchés (« Tu devrais travailler moins comme ça., tu pourrais rencontrer quelqu’un! »). Et malgré que les célibataires assurent leurs proches qu’ils vont bien et se justifiant parfois à outrance – jusqu’à se mettre à douter presque d’eux et elles —, voilà que leur entourage s’investit souvent d’une mission : leur trouver quelqu’un. Ouch.
Seul.es, ensemble!
Et même s’il y a toujours de plus en plus de gens qui vivent seul.es – selon le recensement de 2016, 1,2 million de Québécois vivaient seuls ce qui représente 17 % de la population de la province alors que le taux était de 8 % en 1981 -, être célibataire semble être toujours perçu comme un état non choisi. Pourtant, qui sait? La solitude n’est pas synonyme de déprime. Les célibataires heureux vous diront combien cette vie rime avec une grande liberté qu’il faut simplement apprendre à aimer. Cette porte ouverte permet de se découvrir et d’aller au bout de ses rêves. Une vie en solo – comme une vie de couple ou de famille – comporte son lot d’inconforts et de joies, mais à chacun.e de trouver comment apprécier tout ce qui se passe.
Pour finir, écoutez l'épisode du balado Elles sont où deux femmes se confient sur le célibat - l'une ne désire plus avoir de relation amoureuse et l'autre attend le grand amour ; elles échangent avec respect et sans tabou :
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