Les huiles essentielles laissent planer une aura de bien-être autour d’elles. On croit à tort que ce qui est naturel ne peut être que bénéfique. Pourtant, elles sont loin d’être inoffensives. Certaines d’entre elles peuvent même être néfastes durant la grossesse.
Qu’est-ce qu’une huile essentielle?
Une huile essentielle correspond en fait à l’essence d’une plante recueillie par distillation. Elle peut provenir des fleurs, des fruits, des feuilles, des graines, de l’écorce ou des racines. Puisqu’il s’agit d’un concentré, elle peut contenir jusqu’à 200 molécules chimiques différentes.
Les huiles essentielles sont utilisées dans des diffuseurs d’air, mais aussi sous forme de traitement spécifique. Elles seront alors inhalées, déposées sous la langue ou encore utilisées avec d’autres huiles pour frictionner une partie spécifique du corps. Elles agissent alors comme un médicament et pénètrent dans le sang.
Elles peuvent donc traverser la barrière du placenta, atteindre l’embryon ou le fœtus et affecter son développement. Il semble même que certaines huiles seraient à l’origine d’avortement spontané. Évitez-les autant que possible.
Aucune huile essentielle durant les trois premiers mois de grossesse
Même si ce n’est qu’à titre préventif, aucune huile essentielle ne devrait être utilisée durant les trois premiers mois de grossesse. Puisque les recherches ne peuvent assurer un seuil minimum sécuritaire, mieux vaut les proscrire. Évidemment, si vous avez été en contact avec des huiles essentielles à faible dose, via, entre autres, des produits de beauté, ne vous inquiétez pas outre mesure. Mais, tournez-vous plutôt vers des produits sans essence. Privilégiez des crèmes ou des huiles à base de beurre d’amande ou de karité.
Après les trois premiers mois de grossesse, utilisez-les avec parcimonie
Puisqu’il est préférable de ne pas prendre de médicaments durant la grossesse, certaines huiles essentielles peuvent venir à votre rescousse et soulager certains maux. Il est cependant impératif d’en discuter avec votre médecin et votre pharmacien. Ils pourront vous conseiller et valider que l’huile en question ne peut vous être nocive.
En tout temps, respectez ces règles:
- Avant d’utiliser une huile essentielle, discutez-en avec votre médecin.
- Utilisez uniquement des huiles de qualité, jamais synthétique.
- Respectez la posologie, ne la dépassez pas, en aucun cas.
- Utilisez-les sur de courtes périodes et en petites doses.
- Ne vous inventez pas expert en aromathérapie et ne tentez aucun mélange.
- N’appliquez jamais d’huile essentielle sur votre ceinture abdominale.
Des huiles à proscrire durant la grossesse et l’allaitement
Les huiles essentielles qui contiennent des cétones ne sont pas recommandées pendant la grossesse et l’allaitement. Elles peuvent être neurotoxiques et provoquer une fausse couche. Pendant l’allaitement, elles peuvent atteindre votre bébé via votre lait et affecter son métabolisme bien trop petit pour gérer les impacts de ces essences.
Évitez entre autres, le camphre, l’eucalyptus globuleux, l’eucalyptus mentholé, la sauge officinale et la menthe poivrée. Cependant il ne s’agit pas de la liste exhaustive des huiles essentielles à bannir puisqu’il n’y a pas de consensus auprès des experts. Votre condition de santé et l’utilisation que vous en faites, par exemple par inhalation ou sous forme de massage, feront en sorte que vous devrez ou non les proscrire. Informez-vous auprès de votre pharmacien ou de votre médecin.
Ne sous-estimez pas la puissance des huiles essentielles durant la grossesse. Elles peuvent faire réagir fortement votre métabolisme, ce que vous préférez probablement éviter, mais elles peuvent également apporter un soulagement à vos petits et grands maux. Tirez-en uniquement le côté bénéfique et ne prenez aucun risque.
Pour plus d’information, consultez Se soigner avec les huiles essentielles pendant la grossesse de Danièle Fetsy.