Bien qu'elles sachent que la cigarette est nocive, nombreuses sont les femmes qui fument encore aujourd'hui. Si la cigarette a longtemps été associée à une certaine forme de sex-appeal, on sait désormais qu'elle est loin d'être glamour! Même s'il n'est pas nouveau de dire que le tabac peut avoir des conséquences désastreuses sur la santé, il existe encore quelques mythes qu'il importe de démolir.
Mythes et statistiques
Cancer du poumon... et du sein!
On ne surprendra personne ici en affirmant que le tabagisme est responsable de 72% des cancers du poumon, selon la Société canadienne du cancer. Bien que ce type de cancer fasse l'objet de moins de publicité que le cancer du sein auprès de la population féminine, il est néanmoins responsable de deux fois plus de décès.
La cigarette n'est toutefois pas seulement responsable du cancer du poumon. Son usage augmente de manière considérable les risques liés à différents cancers. En effet, le tiers des cancers sont attribuables aux produits de l’industrie du tabac. On estime notamment que le tabagisme constitue un facteur de risque pour les cancers du sein, de la vessie, des ovaires, du col de l'utérus, ainsi que le cancer colorectal.
Mieux vaut tard que jamais
Certaines se disent que même en continuant de fumer pendant quelques années, il sera encore bien temps de sauver leur santé. Ce n'est pas complètement faux, mais plus vous arrêterez de fumer jeune, plus votre santé en bénéficiera. Plus les années passent, et plus les bénéfices liés à l'arrêt du tabagisme se multiplient.
Dès les premières années d'abstinence, une ex-fumeuse voit ses risques de contracter un cancer de l'utérus diminuer considérablement. Après 5 ans sans fumer, ce sont les risques de contracter d'autres cancers (bouche, gorge, oesophage) qui ont déjà diminué de moitié!
Et, après 10 ans, les cellules précancéreuses de l'ancien fumeur sont remplacées par des cellules saines, et son risque de souffrir d'un cancer du poumon est comparable à celui de quelqu'un n'ayant jamais fumé de toute sa vie!
Plus vous arrêterez tôt, plus vous pourrez profiter de votre vie sans tabac. C'est pourquoi il ne faut jamais remettre au lendemain les bonnes résolutions en se disant qu'attendre un an ou deux n'est pas si grave.
La fumée secondaire
La fumée secondaire est également très nuisible. Si vous avez un conjoint ou des enfants qui habitent avec vous, tentez de fumer à l'extérieur puisque ce n'est pas moins de 4000 produits chimiques que vous leur ferez respirer.
Les effets secondaires ne s'arrêtent pas là : vos enfants vous imitent, les gestes que vous posez ont un impact direct sur leurs comportements et habitudes de vie. Au Québec, plus de 20% des fumeurs ont entre 18 et 34 ans, selon Info-tabac.
Une étude publiée par l’INSPQ a démontré que les jeunes peuvent devenir accros dès la première cigarette fumée. De plus, on observe des signes d’accoutumance au tabac après seulement quelques semaines, même si l’individu ne fume pas tous les jours.
Si vous êtes enceinte, n'oubliez pas que vous ne faites pas que manger pour deux, vous fumez également pour deux. Fumer pendant la grossesse pourrait augmenter les risques de cancer chez l'enfant et hypothèque aussi la santé à long terme de cet être qui va naitre.
Outre le cancer, le tabagisme aura un effet sur le poids du bébé à la naissance qui risque d'être moindre, et il peut ralentir le développement cognitif et physiologique de l'enfant.
Le sevrage
Arrêter de fumer n'est pas facile. Tous les produits chimiques contenus dans la cigarette, en particulier la nicotine, causent une réelle dépendance physique et psychologique. Arrêter veut donc dire qu'il faudra affronter un sevrage dans les semaines à venir.
Conditionnement
Même si vous n'avez pas encore cessé de fumer, conditionnez-vous mentalement à être un ancien fumeur. Parlez comme si vous aviez déjà arrêté, autant aux autres qu'à vous-même. L'important est de se mettre dans une disposition mentale qui vous permettra de mieux gérer les moments difficiles une fois la cigarette écrasée pour de bon.
Écoutez-vous
On peut également s'aider avec plusieurs produits vendus en pharmacie, mais avant d'utiliser ceux-ci, consultez toujours votre médecin ou pharmacien. Dans tous les cas, écoutez-vous et allez à votre rythme. Ce n'est pas tout le monde qui parvient à abandonner la cigarette d'un seul coup, il faut parfois y aller progressivement. Pour y arriver, commencez par retarder l'heure de votre première cigarette et tentez de distancer les suivantes au cours de la journée.
Soyez indulgente
Ne soyez pas trop dur envers vous-mêmes. Il vous arrivera peut-être de faire une rechute ou de fumer plus qu'à l'habitude lors d'une journée de grand stress. Ces comportements sont tout ce qu'il y a de plus normal et il ne sert à rien de se punir ou d'abandonner. Au contraire, des objectifs réalistes vous aideront à vous motiver alors que de mettre la barre trop haute, trop rapidement, pourrait vous inciter à abandonner vos bonnes résolutions rapidement.
La prise de poids
La peur de prendre du poids lors de l'arrêt est souvent un motif qui retarde la chose. S'il est vrai que plusieurs personnes prendront de cinq à dix livres, il est également vrai que la plupart perdront ce léger surplus de poids à moyen terme. Cesser de fumer est synonyme de retrouver la forme et donc d'être plus actif et énergique, deux éléments essentiels au maintien d'un poids santé. Qui plus est, dites-vous que la plupart des anciens fumeurs sont beaucoup plus heureux de leur vie sans fumée que des quelques livres gagnées.
Les décès
Le tabagisme est la plus importante cause de cancer et de décès évitables dans le monde. Selon l'Organisation mondiale de la Santé, il est responsable de plus de 8 millions de décès dans le monde chaque année. À la lumière de tout ce qui a été dit ici, nul doute qu'arrêter de fumer pour de bon est de loin la meilleure manière de s'assurer de vivre longuement et en santé!
La ligne j'Arrête vous offre le coup de main dont vous avez besoin pour réussir à vous libérer de la cigarette.
Sources : Québec sans tabac, Société canadienne du cancer, Info-tabac.ca, Organisation mondiale de la Santé