De retour d’un périple de 5 jours de marche (115 km) à la découverte des splendeurs des Cantons-de-l’Est, je ne compte plus les gens curieux qui me contacte afin d’en savoir un peu plus sur ce genre de voyage de marche s’étirant joyeusement pendant des kilomètres.
Voici les 5 conseils que je me plais, bien humblement, à leur livrer sur les longues randonnées.
1. C’est beaucoup dans la tête que ça se passe
Voilà sans doute le meilleur résumé que je puisse offrir. Marcher longtemps est un exercice physique certes, mais tout aussi (sinon plus) mental. Après avoir pris part à quelques longues randonnées au cours des dernières années, j’ai compris que tout était une question de motivation et de force intérieure.
Mon truc au départ de chaque journée de marche? Éviter de penser à tout ce qu’il y a devant moi et y aller, littéralement, un pas à la fois. Profiter de chaque paysage, de chaque partie de la route et jouir totalement du moment présent.
Et si on en a vraiment besoin, on peut se donner de mini-objectifs tout au long de la journée pour que celle-ci donne l’impression de passer plus vite. Par exemple : mettre une alarme qui nous signifiera la mi-parcours, s’interdire de regarder la distance parcourue avant l’arrêt pour manger, s’arrêter luncher à mi-chemin pour ne pas repartir en ayant plus de kilomètres à faire qu’on en a déjà parcourus, mettre un peu de musique pour se motiver lorsqu’on se sent plus fatigué, chanter pour se mettre de bonne humeur ou encore occuper son esprit fatigué à planifier, par exemple, les prochaines belles aventures.
2. L’équipement, c’est très important
Cela semble aller de soi, et pourtant… Je ne pourrai jamais assez insister sur l’importance d’être bien équipé lorsqu’on plonge dans un tel défi.
Parce que j’ai la chance d’avoir de bons amis dont le boulot est de partager leur passion du plein air chez MEC (ils sont conseillers en magasin et sont toujours d’une aide précieuse), je recommande aux marcheurs de leur rendre visite en succursale. Car ce sont eux les mieux placés pour livrer des conseils personnalisés aux différents types de randonneurs.
Chose certaine, ils vous aideront à dénicher les articles incontournables de longue randonnée : les bonnes bottes ou chaussures de marche, les meilleures chaussettes, le chapeau, les battons de marche et les vêtements les mieux adaptés à la randonnée et à la température à venir. Idem pour le sac à dos (que l’on veut léger, respirant, imperméable et confortable) : pièce centrale de cette grande aventure.
Sans oublier les crèmes pour les articulations et les muscles, qu’on utilise sans modération chaque matin et chaque soir le long du chemin. Mes essentiels quotidiens sur le Mini Compostelle québécois : les produits naturels Puressentiel pour articulations et muscles.
3. Bien se préparer pour éviter les mauvaises surprises
Même si on s’y rend pour se ressourcer et prendre le temps de vivre, il ne faut pas prendre à la légère le défi physique qu’implique une longue randonnée. Si on ne s’y prépare pas de la même manière qu’on le ferait pour une course, on doit tout de même s’entraîner un minimum avant de se rendre marcher pendant plusieurs jours. Il est important d'être physiquement capable de marcher pendant des heures et surtout, de le faire pendant plusieurs journées consécutives.
Car il est là le véritable défi de la longue randonnée : répéter pendant plusieurs jours une activité à laquelle on prend rarement part de manière aussi intense. Puis trouver la force de recommencer.
À faire seul, entre amis, aux côtés d’un entraîneur qualifié ou encore d’un kinésiologue.
4. Trop, c’est comme pas assez
Comme dans tout dans la vie, « trop » veut souvent dire « pas assez ». Par exemple, lors d’une longue balade, trop de bagages est ainsi synonyme de pas assez de légèreté et manque de liberté de mouvement.
Ainsi, malgré le fait qu’une longue aventure peut donner l'impression qu'on aura besoin de beaucoup de choses, on évite de remplir son sac à dos comme si on n’allait jamais revenir et de croire qu’on portera tout plein de vêtements différents. On opte plutôt, à l’instar de tout bon voyageur, pour des vêtements légers, facilement lavables et qui sèchent plus vite que l’éclair.
5. L’important, ce n’est pas la destination
Ça sonne peut-être cliché, mais c’est tout de même bien vrai. En profitant de la marche en tant que telle et en ne focusant pas sur la destination à atteindre chaque jour, on apprend à savourer le moment présent.
Parce qu’elle est là, au fond, la raison première pour laquelle on se retrouve ici : prendre le temps de respirer, de ne faire qu’un avec la nature, de se glisser dans un état contemplatif et de se retrouver plus serein. En marchant pour mieux penser et pour se recentrer, on oublie rapidement la lointaine destination quotidienne et on profite des paysages bordant le chemin.
Bien sûr, on ne peut éviter d’avoir comme but d’arriver à bon port avant que ne tombe la noirceur, mais on se doit aussi d’être porté par le fait de profiter de chaque splendeur, petite ou grande, offerte le long de la route. On doit avant tout se laisser porter par chacun de nos pas sur fond de parfaite liberté.