Nous avons tous entendu parler de nos amies les abeilles qui disparaissent beaucoup trop rapidement de la surface de la planète. Beaucoup de gens ont ainsi eu la piqûre (sans vouloir faire de jeu de mots) pour l’apiculture urbaine, soit l’élevage d’abeilles en ville. Mais plusieurs éléments importants sont à considérer avant de se lancer au secours de ces insectes.
Connaître l’activité apicole
Il faut savoir que plusieurs ruches peuvent cohabiter dans une même superficie, mais si un nombre trop important se trouve à proximité, les abeilles sont nuisibles à leur environnement. Consultez d’abord la carte des ruchers afin de connaître l’activité apicole de votre secteur. Si la population d’abeilles de votre quartier est déjà élevée, sachez qu’il est aussi possible de se joindre à une initiative locale. Le site d’Agriculture Montréal, par exemple, est un bon début pour en savoir plus sur l’apiculture en région métropolitaine.
La formation d’apiculteur
Élever des abeilles pour sauver la planète peut sembler bucolique, mais de nombreux défis s’imposent à ceux qui débutent en apiculture. Plusieurs formations existent afin de comprendre le fonctionnement et l’entretien d’une ruche, de savoir comment extraire le nectar, nourrir les abeilles et comprendre l’impact de ses erreurs sur un rucher voisin.
L’équipement et les coûts
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Quand on pense à un apiculteur, on pense d’abord à l’habit de protection. Outre cela, vous devez posséder un enfumoir, un grattoir, un extracteur, des gants, des pots pour récolter le miel et bien entendu, une ruche et ses abeilles. Un ensemble pour débutant peut s’acheter en ligne ou chez un apiculteur entre 600$ à 1000$, incluant la colonie. S’ajoutent à cela les frais de formation et de différents produits nécessaires au quotidien.
Où installer sa ruche
Au Québec, des règles strictes existent quant à l’emplacement de ruches selon la Loi sur la protection sanitaire des animaux. Il est recommandé d’installer sa ruche dans un lieu ensoleillé et sec, à l’abri des grands vents et loin d’une grande circulation piétonnière. Pensez la surélever par rapport au sol et l’orienter vers le sud-est. Laissez assez d’espace autour des colonies pour faciliter le transport de matériau, la récolte du miel et les travaux d’entretien. Assurez-vous également de fournir l’accès permanent à une source d’eau propre afin que vos abeilles ne soient pas attirées par l’eau de piscines voisines.
Légalement, une ruche doit être placée à au moins 15 mètres d’un chemin public ou d’une habitation à moins que le terrain soit clôturé. Toutefois, dans les cas d’apiculture urbaine, les règlements municipaux varient beaucoup d’une ville à l’autre. Il est donc important de s’en informer avant d’installer sa ruche. Évitez de surpeupler votre voisinage et vérifiez la quantité de fleurs à disposition de vos petites abeilles.
La dernière étape est de vous inscrire au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) et d’identifier votre ruche avec vos coordonnés.
Cultiver la nourriture des abeilles
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Que vous décidiez d’aller vers l’apiculture urbaine ou non, certaines plantes sont à privilégier comme nourriture pour les abeilles. L’agastache, le trèfle blanc, la monarde, le millepertuis, la bourrache, la lavande, le romarin, et le thym attirent tous cet insecte pollinisateur. Évitez évidemment d’utiliser des pesticides!
Est-ce que l’apiculture urbaine est faite pour vous? Afin d’en apprendre plus sur le sujet, visitez une des ruches de votre quartier ou rendez-vous chez un apiculteur pour découvrir les hauts et les bas de ce métier.
Source :
Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation