Ton agenda est déjà plein de party des fêtes ? Tu commences à angoisser un peu trop en pensant aux soupers en famille et aux p’tites saucisses dans le sirop ? Si ces questions te stressent un peu, je t’annonce que t’as besoin de mes trucs pour mieux survivre au temps des fêtes. Bon, je suis nutritionniste, donc je ne suis malheureusement pas outillé pour te dire quoi répondre aux « matantes » qui demandent :
« Et puis, c’est qui ton ti-chum cette année » ?
Mais quand on parle d’aliments, je suis là pour toi. Je t’invite à voyager dans cet article à la manière d’un livre dont tu es le héros, c’est-à-dire : va lire le paragraphe qui te correspond (si tu es keto, végé, en jeûne ou un peu anxieux de la bouffe), puis retourne affronter ton ragout de boulettes avec un enthousiasme revivifié !
Pour le keto devant un souper non keto
Eiliv Sonas Aceron / Unsplash
Depuis quelques années, la diète cétogène a fait beaucoup d’adeptes. Pour les bonnes raisons ? Disons simplement qu’il y a des façons pas mal moins restrictives et plus saines d’arriver au même résultat.
En attendant, si tu es à fond dans cette diète, mon conseil pour toi est de profiter des fêtes pour être un peu plus indulgent avec toi-même. Place ton attention sur les gens autour de la table plutôt que sur la potentielle anxiété de déroger de la diète, particulièrement pour les soupers plus festifs avec amis et famille. L’alimentation doit rester délicieuse et rassembleuse, et la diète cétogène oblige parfois à éviter certains évènements sociaux et familiaux.
Pour sortir de chez toi ET manger keto, je te recommande de cuisiner tes propres plats – aussi gras soient-ils, de les apporter avec toi, et d’y ajouter peut-être un peu de cannelle et de clou de girofle ? Histoire de mettre un peu de poudre de Noël dans ta vie !
Pour le végé dans une famille non végé
Ella Olsson/Unsplash
Après les docus à la Game Changers, les marches pour l’environnement et les tofus magiques de ce monde, je parie que de nombreux nouveaux végétariens/végétaliens débarqueront dans les soupers de famille cette année. Si c’est ton cas, n’aie crainte, les solutions sont nombreuses.
D’abord, annonce-le, mais de la bonne façon. Pourquoi le dire ? Parce que si on t’invite quelque part et que l’hôte n’est pas au courant que tu ne manges pas de viande ou de produits animaux, il pensera probablement que tu n’aimes pas ce qu’il a préparé. Il sera un peu triste. En l’avertissant d’avance, trois scénarios risquent d’arriver :
- Il sait exactement quel plat végé cuisiner. Résultat : tu te régales à sa table !
- Il t’appuie dans ta démarche, mais n’a aucune idée de « kossé ça mange en hiver un végé ». Solution : tu lui proposes de cuisiner avec lui et de lui faire découvrir tes meilleures recettes des fêtes. Peut-être feras-tu un nouvel adepte du tempeh ?
- Il t’avertit qu’il ne changera pas son menu pour toi. Solution : c’est bien correct, et au moins tu peux prévoir un petit lunch végé à apporter pour partager le moment avec les invités sans mourir de faim.
Ensuite, prend l’initiative de cuisiner des recettes d’avance à apporter dans tes potlucks, tes soupers de famille ou à servir quand tu reçois ton monde. Une tourtière ou des boulettes végé sont assez simples à faire et la transition se fera beaucoup plus en douceur si tu offres aux autres de gouter ce que tu cuisines plutôt que de t’isoler et de manger du tofu dans ton coin. Pour ce faire, je propose de t’entourer de quelques amis qui sont dans la même situation que toi pour cuisiner en grosse quantité et que tous puissent avoir des plats végés prêts pour leurs partys.
Finalement, prévois un peu. Si tu sais d’avance que les connaissances de ta grand-mère en termes de bouffe végé se comparent à ses connaissances des candidats d’OD (c.-à-d. aucune), sois proactif et prévois des délices végétaux à apporter dans sa belle maison de campagne pour le 24 au soir.
Pour l’anxieux de ne pas être capable de se « contrôler »
Jay Wennington/Unsplash
Les fêtes sont faites pour relaxer (un peu) et voir les gens qu’on aime. Les aliments autour de la table ont l’air savoureux et sont souvent présents en plus grande quantité qu’à l’habitude, ce qui amène certains à craindre de manger au-delà de leur faim.
Cette peur est répandue, mais n’est pas pour autant saine à entretenir. Le corps a besoin d’énergie pour fonctionner et si, par un heureux hasard, les aliments qu’on mange sont du ragout et du sucre à la crème, on n’a pas à se sentir plus mal qu’en mangeant des carottes et des oranges. Le truc est surtout d’écouter ses signaux de faim et de satiété.
En effet, un concept simple à expliquer, mais complexe à appliquer est de manger dès qu’on sent la faim, et d’arrêter dès qu’on n’a plus faim. Peu importe l’heure du jour, si Météo Média tente de classifier les grondements que ton ventre fait sur l’échelle de Richter quand ton estomac gargouille, mange. Même s’il est 21 h 34 ? Oui.
Quand tu sens que tu pourrais arrêter de manger et être bien (pas plein, mais juste bien), arrête. Mange à nouveau dès que tu as « re-faim ». Est-ce qu’après 32 minutes, c’est trop tôt pour manger à nouveau ? Absolument pas. Est-ce que c’est de l’abus si je mange un 2e dessert ? Si tu as faim pour un 2e dessert, sucre-toi le bec !
Pour le « jeûneur » intermittent qui réalise que son souper de Noël commence après 20 h
Brooke Lark/Unsplash
Le jeûne intermittent a connu un pic de popularité il y a quelques années, mais plusieurs le pratiquent encore aujourd’hui. Il consiste en une restriction assez stricte de l’horaire où on a le « droit » de manger.
Si tu fais le jeûne intermittent et que tu désires continuer pendant les fêtes, je te conseille de fréquenter exclusivement des gens qui ont de jeunes enfants, ou des personnes âgées. Dans les deux cas, ils risquent de se coucher tôt, et de vouloir souper avant que ta fenêtre de jeûne commence. P A R F A I T.
Si tu as des amis qui mangent à des heures normales, invite-les à bruncher chez toi ou au restaurant. Tu pourras ainsi apprécier la chaleur réconfortante d’un café festif et de tranches de pain doré sans devoir briser ton jeûne.
Conclusion canne-en-bonbon
Pour terminer, je te souhaite de profiter du congé des fêtes pour cuisiner un peu, jouer dans la neige s’il ne fait pas trop froid, battre ton mononcle aux cartes, et surtout avoir du plaisir à manger de bonnes choses, sans trop de pression. Joyeuses fêtes !
P.S. Si ce qui te stresse des fêtes est d’oublier ton mot de passe ou d’écrire « 2019 » au lieu de « 2020 » à ton retour au travail, bienvenue dans le club. Je ne peux rien faire pour t’aider ¯\_(ツ)_/¯