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Ginette Reno est toujours à l'hôpital et elle devra y rester pendant plusieurs jours encore...
La grande dame de la chanson a été hospitalisée mercredi soir après avoir subi un malaise cardiaque. Ginette avait alors annoncé elle-même la nouvelle sur sa page Facebook.
Aujourd'hui, en direct de sa chambre d'hôpital, Ginette se confie à nouveau à ses fans, sans filtre. Fidèle à elle-même, et n'ayant rien perdu de son sens de l'autodérision ni de son humour légendaire, la chanteuse s'ouvre sans gêne sur son état de santé.
«Bonjour à toutes et à tous,
J’aimerais partager avec vous,
et en particulier avec les amoureux de la vie, tout ce qui se passe en ce moment dans mon cœur et dans mon esprit. J’ai tant de choses à vous dire, accrochez-vous, ça va sortir comme ça vient, dans l’ordre et dans le désordre, mais surtout dans l’amour et la reconnaissance.
Avant toute chose, je tiens à vous dire que je ne veux pas mourir. J’ai encore tant de choses à accomplir !
Ensuite, je veux vous remercier pour toutes vos prières et vos pensées profondes à mon égard. Je suis très émue et je ressens une gratitude infinie pour vous tous.
J’ai deux maladies. En fait, non ! Je réalise que j’en ai trois. La première, la plus grave, je l’appellerai la maladie d’amour. Malgré tout et avant tout, sans amour, il n’y a pas de vie possible.
La deuxième est une maladie du cœur. Vous vous rappellerez peut-être que j’ai déjà subi un problème cardiaque lors d’un séjour en Floride. La troisième, celle dont les médecins m’ont appris l’existence, est une maladie très rare, supposément parce qu’elle est « paradoxale à l’autre ». L’une est opérable et l’autre doit être prise au sérieux et adéquatement médicamentée.
Si vous saviez tout ce qui s’est passé dans mon coeur depuis que j’ai été admise ici, à l’hôpital Pierre-Boucher !
En gros, mon cœur a eu une panne d’électricité. J'ai failli mourir. Je crois sincèrement que je devais passer par là pour continuer à avancer dans mon parcours et ma réflexion. Je viens de m’éveiller à
une nouvelle vision, une nouvelle compréhension. J’ai enfin compris que chacun de nous mène un combat différent, mais qu’il s’agit presque toujours du même combat. Je ne suis plus seule et je ne le serai plus jamais. Nous sommes tous liés les uns aux autres par ce cordon d’amour qui existe en chacun de nous.
Je suis un être qui a toujours aimé la vie avec une intensité démesurée et une passion sans limites. Et encore aujourd’hui, je vis à plein cette hospitalisation !
Je vous écris de ma chambre d’hôpital pour vous rassurer et vous dire que je suis entre de bonnes et nombreuses mains. Je ne me souviens pas de tous les noms de tous les soignants que j’ai croisés depuis mon arrivée ici : qu’ils et qu’elles me pardonnent, je suis tellement sourde ! Il y a eu Laurie, Vincent, Sabrina, Julie, Isabelle, Gabrielle, Catherine, Audréanne, Élisabeth, Diane, Audréanne... Bref, tout le personnel de l’urgence !
L’un des ambulanciers, Patrick, m’a réconfortée et l’’autre m’a traînée. (J’ai beau en avoir beaucoup perdu, j’ai quand même encore du poids...)
Il y a aussi, bien sûr, les trois cardiologues qui se sont penchés sur mon cas. Le premier est Michael Levi, avec qui j’ai été un peu rude; le second s’appelle Ragui Adib Boulos Ibrahim; la troisième, Catherine Millette.
J’ai même un garde du corps ! Même en rêve, je n’avais jamais imaginé que quelqu’un garderait mon corps, et certainement pas aussi bien. Cet homme vigilant s’appelle Ricardo, mais ne vous méprenez pas : ce n’est pas le même Ricardo ! (Cela dit, je crois que « le » Ricardo en cuisine ne serait pas de trop...)
Un souvenir de ma crise cardiaque en Floride a refait surface dans mon esprit. Je n’avais pas été gentille.
L’infirmière m’avait demandé si je croyais en Dieu.
-Mais bien sûr que je crois en Dieu ! lui avais-je répondu.
-Alors laissez-nous découvrir votre bobo et ensuite vous soigner. Comme ça, vous pourrez prendre l’avion en vie et pas dans une boîte.
Je tiens aussi à remercier mes enfants : Natacha, ma grande, avec qui j’ai partagé de beaux et touchants moments; Cédric, mon rebelle, avec qui j’ai aussi évoqué tant de beaux souvenirs ressurgis du passé; et bien sûr Pascalin, mon bébé et mon complice de création. Tous les trois m’ont supporté avec beaucoup de tendresse et d’amour. Cerise sur le sundae : hier soir, Lily-Rose, ma petite fille, m’a apporté les livres que je voulais avoir près de moi, sur ma table de chevet. Et c’est sans parler du seul et unique Karlo, celui que j’aime depuis presque toujours et que j’aimerai toute ma vie.
En principe, les trois médecins semblent s’être mis d’accord (encore un complot !), car ils ne veulent pas que je sorte d’ici avant que je ne sois totalement sur pied et en bonne santé.
En terminant, une bonne nouvelle pour vous tous : je prépare présentement un nouveau concert, « GINETTE chante RENO » et je désire offrir un de mes futurs concerts au bénéfice de l’hôpital Pierre-Boucher. (L’hôpital Pierre-Boucher qui m’a débouchée, si je voulais faire un mauvais jeu de mots !)
Avec toute ma reconnaissance et mon amour à chacun d’entre vous et un milliard de mercis,
Ginette Raynault Reno
(Il y en a une qui paye et l’autre qui chante !)
PS.: on m’a souvent demandé à l’hôpital si j’ai des allergies, et j’ai répondu chaque fois la même chose : « À certains hommes seulement!», dévoile Ginette sur Facebook.
Vendredi, la fille de Ginette Reno, Natacha, avait donné des nouvelles de sa mère alors qu'elle était à son chevet.
On est de tout coeur avec la chanteuse et on lui souhaite prompt rétablissement!
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