Avouez-le! Quand petit vous avez entendu parler de combustion spontanée pour la première fois, votre sang s’est glacé dans vos veines: on pouvait prendre feu comme ça du jour au lendemain sans aucune raison? Des images de Satan craquant une allumette près de votre lit ont commencé à vous hanter… Si le diable n’est pas une explication tangible, les scientifiques se sont penchés pour de vrai sur ces cas… et ça reste un vrai mystère.
Le premier cas recensé de combustion spontanée daterait de 1731 en Italie. Le corp de la comtesse Cornelia Bandi est retrouvé en cendres, à l’exception de ses bras, de ses jambes et d’une partie de sa tête. Sa chambre est remplie de suie, mais non brûlée. Et c’est le cas de tous les cas de combustions spontanées recensés à ce jour au nombre de 200.
Le mystère du départ de feu
Chez toutes les victimes, le feu semble avoir pris naissance dans la poitrine, dans un endroit non déterminé. Et il ne s’est pas étendu en dehors du corps. On sait que pour qu’un corps humain soit détruit par le feu, il faut une température constante de 1650 degrés celsius durant plusieurs heures. Lors des combustions spontanées, il ne reste rien, les os sont réduits en cendres. Alors que pendant une incinération, il reste toujours quelques fragments…
Le plus étrange, c’est la position dans laquelle on retrouve certaines victimes: assise dans un fauteuil ou allongée dans le lit donnant le sentiment que la combustion a été instantanée. Et ni le fauteuil, ni le lit n’ont pris feu.
Des cas de combustions spontanées se sont aussi déroulés devant des témoins qui rapportent tous que les victimes n’émettent pas un son, comme si elles étaient privées de sens. Des témoins ont vu une jeune anglaise s’enflammer spontanément dans une discothèque en 1980. D’autres ont vu une femme assise dans un parc du nord de l’Allemagne en 2015 prendre feu sans un cri…
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La Finlande tente d’éclaircir le mystère
Des professeurs de l’Université d’Helsinki se sont penchés sur le mystère. Ils ont recensé les articles concernant la combustion spontanée sur 11 ans et sélectionnés 12 publications relatant 12 cas, dont une majorité en France (le caractère du français le rendrait-il plus susceptible de brûler?)
Leur première préoccupation a été de trouver des points communs entre les victimes, or il y en a très peu. Une bonne partie est fumeuse, mais pas toutes ; une autre partie est alcoolique, mais pas toutes. Et de toute façon, les examens ont démontré que la combustion ne vient pas de l’extérieur, une cigarette mal éteinte ne serait donc pas le déclencheur.
La seule explication avancée pour le moment est l’effet de mèche. Les parties qui brulent le plus sont celles qui contiennent le plus de graisse. La graisse agirait comme la cire d’une bougie, alimentant le feu et les vêtements imbibés de graisse feraient office de mèche.
Oui mais voilà… Premièrement, il n’y a aucune explication quant à ce qui permettrait à la graisse de « s’échapper » et deuxièmement, les scientifiques sont incapables de trouver une source de chaleur cohérente…
Toutes les hypothèses sont les bienvenues, en voici une: et si le poids des pêchés était la flamme qui déclencherait ce feu purificateur? À bon entendeur…