Ces temps-ci, ça me frappe à quel point les gens sont accros à leur téléphone. Les milléniaux et les Gen Z passent plus de 4 heures sur leur téléphone chaque jour, et ce chiffre ne cesse de croître depuis le début de la pandémie.
Ce chiffre me semblait d'ailleurs quasi-exagéré jusqu’à ce que je découvre mes statistiques personnelles : dans la dernière semaine, j’ai passé entre 3 et 4 heures sur mon téléphone! C’EST ÉNORME. Bon, j’essaie de me déculpabiliser en me disant que là-dedans, il y a beaucoup d’écoute de musique, d’appels professionnels et de consultations d’indices boursiers (ouais ouais), mais quand même. Ça m’a surtout choquée, car je considère que dans mon entourage, je suis une de celles qui est le moins sur son cell. Mon téléphone est souvent en mode « ne pas déranger », dans mon sac et même trop souvent sans batterie (oups).
Bref, on est tous accros, on est tous pires et meilleurs que quelqu’un dans notre dépendance à notre téléphone. Heureusement, il existe des solutions face à cette dépendance. Voici mon petit guide de sevrage numérique.
1. Prendre conscience de son comportement
Avant de vouloir changer quelconque comportement, je crois qu’il faut le comprendre. Pourquoi suis-je autant sur telle plateforme? À quel moment? Comment est-ce que je me sens? Est-ce que j’éprouve du plaisir? De l’anxiété? De la culpabilité? Pourquoi est-ce que je suis sur ce réseau? Pourquoi en ce moment même? Est-ce par ennui? Par procrastination?
Les réponses à ces questions aideront à cerner le pourquoi du comment pour ensuite changer son comportement.
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2. Analyser son comportement grâce à des outils
Une mise à jour d'iOS nous permet l’analyse du temps d’écran. Elle permet de voir le temps d’écran quotidien, le nombre de fois que le téléphone a été déverrouillé, le temps passé par application, la quantité de notifications par application et plusieurs autres statistiques intéressantes.
C’est génial pour apprendre à se connaître. Pour ma part, je constate que je suis énormément sur Messenger, Messages, Instagram et des applications de finances. Je constate aussi que les applications qui m’envoient le plus de notifications sont mes courriels, Messenger et Messages. Il y a même moyen d’installer des limites de temps d’écran et des paramètres de contrôles ; s'imposer une certaine limite, ça peut être une première étape vers moins de temps d'écran.
3. Se demander ce qu’on désire changer
Bien que j’utilise déjà des stratégies pour être moins sur mon téléphone, mon temps d’écran me démontre que j’ai encore des croûtes à manger.
En me posant des questions sur mon comportement, je me rends compte que je passe du temps sur mon cell dans des temps morts et que je ressens souvent de la culpabilité due à la perte de temps que les réseaux sociaux engendrent. Ce qui me dérange, ce n’est pas être sur mon cell, mais plutôt niaiser sur celui-ci au détriment d’autres activités stimulantes. Pour commencer, pourquoi ne pas essayer d'oublier son cellulaire en attendant le bus ou le métro, lorsque vous prenez une pause de job, lorsque vous attendez que votre riz cuise, etc... Prévoyez une autre activité en remplacement, comme la lecture!
4. Supprimer les applications chronophages
C’est simple, non? Dans mon cas, j’ai supprimé Facebook. Sérieux, je n’ai pas besoin de ça sur mon cell. Messenger, oui. Facebook, non. Je me connecte donc de moins en moins et quand je le fais, je suis sur un ordinateur, je fais le tour et hop, ciao bye.
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5. Désactiver les notifications superflues
On va se le dire, la conversation de 37 personnes pour les rencontres Zoom de famille finit par être épuisante. Au début, c’était de la logistique, mais là, c’est rendu un concours d’autocollants de chats qui font l’épicerie en rollerblades. Heureusement, Messenger permet de mettre des conversations en sourdine ce qui est assez pertinent dans le cas des conversations de groupes.
Une autre catégorie de notifications superflues : les foutus J’AIME sur Instagram. T’as pas besoin de savoir qui a aimé ta dernière publication en temps réel. Désactive ça tout de suite!
6. Arrêter de publier du contenu
Bon, bon, bon, ok. J’aime créer du contenu, j’aime faire rire, j’aime dire des niaiseries. Mon compte Instagram, c’est mon album photo personnel PIS J’AIME ÇA. Mais bon, mon point est justement de prendre conscience de son comportement et faire ce qui me plaît.
Plus on publie du contenu, plus on a des notifications, plus on est accros, plus on publie. En diminuant ta fréquence de publication, je garantis que ton contenu sera plus réfléchi, plus à ton image et ton temps d’écran moins élevé.
7. Oser se désabonner
Je me désabonne souvent et rapidement des pages et des gens gossants. S’il te plaît, fais-moi rire, apprends-moi quelque chose ou montre-moi du eye-candy. J’ai pas envie de perdre mon temps avec tes stories plates ou tes contenus commandités toutes les 10 secondes!
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8. Varier ses sources de divertissement
Que ce soit sur mobile ou dans la vraie vie (oui, oui), il y a une tonne de sources de divertissements. En réponse aux questions de l’étape 1, je me suis rendue compte que ce qui me gossait le plus, c’était d'être automatiquement sur mon cell lors de temps morts. À la maison ou avec des amis, je suis rarement sur mon cell, mais quand je me déplace ou quand je suis dans une salle d’attente sans livre, ça dégénère. Je peux scroller 30 minutes de suite.
J’ai décidé d’installer des applications de nouvelles et de m’abonner à des balads intéressantes. Comme ça, je passe le temps un peu moins bêtement. Ça pis juste vivre le moment présent, c’est cool. À essayer.
9. Ranger son cell
Ça semble nono, mais juste le fait de ne pas avoir son cell avec soi, ça aide. Le garder sur le chargeur à la maison, dans son sac au resto, à la maison pendant une randonnée, etc. On s’habitue à la vie sans cell.
Si c’est trop extrême : mettre son cell en mode « ne pas déranger » (j’en suis une grande adepte), en mode avion ou simplement désactiver ses données.
10. Tirer des bilans régulièrement
C’est cool tous ces efforts pour être moins sur son téléphone, mais s’ils ne mènent à rien, ça sert à rien. Un diagnostic régulier permet de faire le point sur son utilisation de façon régulière.
Le but de cet article n’était pas de démoniser les téléphones et les réseaux sociaux en général, mais plutôt de prendre conscience de son utilisation personnelle. Parce que, oui, il y a moyen de déconnecter des réseaux sociaux sans être trop extrême. Il y a moyen de déconnecter pour reconnecter avec ce qui nous rend réellement heureux.
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