Cela fait maintenant plus d'un an que je vis sans l’application Facebook sur mon cellulaire. Et je suis encore ici pour vous en parler.
Je ne suis pas là pour vous convaincre de copier ma démarche et arrêter les réseaux sociaux d'un coup, mais les impacts positifs sur ma vie sont suffisamment importants pour me donner envie de partager mon histoire.
Oleg Magni/Pexels
Mon fiancé a fait le saut un peu avant moi, comme il manquait d’espace sur son téléphone, et je me suis dit que je pourrais l’essayer aussi.
Je me suis dit que ça serait facile, puisque de toute façon, j'utilise déjà Facebook toute la journée pour mon travail. Tu pensais que ça allait être plus noble comme motivation? Que j’allais te dire que je voulais faire le ménage dans mes réseaux sociaux pour me reconnecter au « vrai monde »? C’est mal me connaître.
Je suis sur mon téléphone intelligent pendant que je prends un bain, pendant que mon souper cuit, dans l’autobus, tout comme pas mal de « milléniaux » que je connais. Je ne pense pas que je suis obsédée par les réseaux sociaux, au contraire. Je ne suis pas celle qui répond à un message de groupe sur Messenger pendant un souper de filles, tout en envoyant un gif à mon amoureux sur Instagram pendant que je like exagérément les statuts Facebook de tout le monde que je connais. Mais je dois être honnête avec moi-même : ça occupe plus de place dans ma vie que je le souhaiterais.
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Comment ça s’est passé
Puisque je connais des gens plus « accros » que moi, je pensais donc que ça allait être simple de supprimer l'application Facebook de mon cellulaire. Suffit de tenir l’application du bout de mon doigt et d’appuyer sur le petit « X » en haut à gauche. Mais j'avoue que j'ai ressenti une petite angoisse à ce moment précis. Comme si c’était GRAVE de ne plus avoir Facebook sur mon téléphone. Comme si j’allais manquer de quoi de bien important. Comme si les gens ne pourraient plus me rejoindre. Tu penses que j’exagère? Tu l’essayeras, voir.
Je te rappelle que Facebook est conçu pour être addictif. Sean Parker, le confondateur de Napster (ahhh les souvenirs!) et ancien président du réseau social de Mark Zuckerberg a expliqué l’an dernier à un événement Axios que chaque notification, couleur et geste est conçu pour nous donner envie de consommer encore plus de Facebook.
On y reçoit de la validation de nos amis, de notre famille et parfois même d’étrangers (tsé quand ton cœur bat un peu vite parce que tu as 150 likes sur ta photo de profil), et c’est en partie ce qui explique qu’on y retourne encore et encore.
Adrian Sava/Unsplash
Je ne suis pas ici pour faire le procès de Facebook et encore moins votre utilisation de ce réseau social, mais pour ma part, j’avoue que le scrolling infini dans mon lit le soir avait tendance à provoquer plus de stress que de plaisir. Sans parler de la perte de temps et de toutes ces opportunités d'apprentissages réels perdues...
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Qu’est-ce qui a changé depuis?
Je réalise que j’allais sur Facebook par réflexe. Je faisais défiler le flot d’informations rarement pertinentes sans laisser mes yeux s’arrêter sur quelque chose de précis, comme pour faire passer le temps. Puisque Facebook est souvent le lieu où on va lire les nouvelles, il est vraiment bénéfique de s'en éloigner (ou de choisir un seul moment dans la journée où on s'informe). Pas besoin de lire des centaines d'études scientifiques pour le savoir : plus on s'expose aux nouvelles (qui sont plus mauvaises que bonnes), plus notre anxiété s'emballe. Dosez votre temps!
Ce sont donc des précieuses minutes que j’ai récupérées, sans me casser la tête. Du temps pour lire, pour relaxer sincèrement, pour accorder de l’attention indivisée à mon amoureux au lieu de l’écouter distraitement en « scrollant ».
Je m’endors plus vite, aussi. Quand la dernière chose que tu vois avant de fermer les yeux n’est pas une énième photo d’une actrice qui te fait sentir complexée ou une vidéo ultra émotive qui te donne envie de pleurer, je te garantis que tu es mieux partie pour bénéficier d’un sommeil réparateur.
Maintenant dans l’autobus, je regarde dehors et je regarde les gens. Ça a toujours été situé à quelques centimètres de mon écran de cellulaire, mais je ne m'en rendais plus compte. Scoop : c’est beau dehors.
Je fais une seule chose à la fois. Savais-tu que tu pouvais regarder un film et ne faire que ça, sans jouer sur ton cellulaire sans arrêt? C’est pas mal plus agréable de cette façon.
En supprimant mon app Facebook, j’ai fait de l’espace sur mon téléphone et dans ma tête. Prochaine étape : réduire de moitié mon temps passé sur Instagram! Ouf.
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