On va partir de loin : les cours d’éducation physique au primaire. Bon, j’ai toujours été un peu chubby. Tu comprendras que j’ai rarement été le premier pick pour les équipes de ballon-chasseur. Ma relation avec la fameuse période d’éducation physique ne fut pas la meilleure qui soit. Cette petite période d’une heure devenait un moment que je redoutais, parce qu'en plus de ne pas courir vite, j’me sentais rejetée.
Arrivée au secondaire, avec ma poussée de croissance (je faisais presque 6 pieds en sixième année), mon médecin de famille m’a fait arrêter les cours d’éduc. Pas parce que j’étais pas sportive ou paresseuse, mais bien parce que je sentais mes rotules se déboiter à chaque coup de pied au soccer, ce qui me faisait boiter pendant des jours. On s’entend que je préférais aller étudier à la biblio plutôt que d’aller me casser la gueule volontairement. Et entre toi pis moi, ça faisait ben mon affaire.
Abonnements abandonnés
À l’âge adulte, quand j’ai déménagé à Montréal, j’ai commencé à fréquenter un gym qui se trouvait à quelques pas de mon travail. C’était un gym pour femmes, je m’y sentais à l’aise. Même si j’y allais juste pour faire un peu de cardio, j’étais fière de moi. Puis quand je suis revenue ici, mon inscription était valide à la succursale locale. J’te mentirai pas, m’entraîner avec la moitié de la ville, dans un gym grand comme ma penderie, on repassera. J’ai abandonné.
2 ans plus tard, j’ai eu ce nouveau travail, qui était à nouveau situé devant un gym. J’avais entendu parler de celui-ci comme étant LE gym cool du coin. Avec le boulot, j’avais un escompte, voilà l’opportunité dont j’avais besoin! Je me suis lancée : abonnement d’un an!
Lors d'une consultation avec mon premier entraîneur là-bas, je lui ai confié que je viendrais tôt le matin parce que ça allait bien avec mon horaire... et aussi parce que tsé, j’étais pas miss fitness super à l’aise dans un gym bondé à 16h. Il m’avait dit : « J’te jure, dans quelques mois tu vas changer ta façon de penser et tu vas être ici quand ça va te tenter ». J’ai fais ça pendant quelques mois. Je me levais à 5h45 du matin, j’étais au gym à 6h30 et au bureau à 8h. Ça n'a pas duré longtemps, ça a tué ma motivation et voilà que mon abonnement a pris encore le bord. Les mois étaient débités sur mon compte, mais ma présence au gym était nulle.
Bouger pour sortir le méchant
C’est drôle à dire, mais quand j’ai quitté mon emploi et que je suis devenue travailleuse autonome, c’est là où j’ai vraiment inclus le gym dans ma routine. J’ai commencé à m’entraîner pour le fun, répétant quelques mouvements que j’avais appris au fil du temps. Je me sentais bien et c’était l’important.
Sans revenir là-dessus, c’est avant la mort de ma mère, alors qu’elle était à son moins bon état de santé, que je me suis pitchée au gym. En gros, c’était ma deuxième maison. Matin, midi ou soir, j’y passais de une à deux heures pour sortir tout le méchant. Ça été un échappatoire, là où je pensais le moins à tout ce qui m’arrivait de difficile. Pour vrai, l’exercice c’est tellement bon pour la tête. Pour ma part, j’ai testé et approuvé!
Bouger pour me dépasser
À force de fréquenter le gym ainsi, et puisque je suis venue à connaître rapidement l’équipe, ils m'ont offert de prendre le contrôle de leurs médias sociaux avec mon agence. Voulant optimiser ma forme physique, j’ai pris une entente pour être payée en cours privés de boxe. Honnêtement, c’est la meilleure décision que j’ai prise depuis des lustres.
J’ai découvert un type d’entraînement qui m’a permis de prendre des habitudes plus saines, en plus d’optimiser ma discipline et ma concentration. En me liant d’amitié avec mon entraîneur, j’en suis même venue à prendre une deuxième session d’entraînement privé avec lui.
Avec deux entraînements supervisés par semaine, bien que les résultats ont commencé à paraître (j’ai descendu d’une taille de pantalon, ma taille s’est affinée, j’ai davantage d’énergie), j’aime me rappeler pourquoi je m’entraîne : j’adore bouger, sentir mon corps travailler et me challenger.
Quand j’ai commencé à m’entraîner avec Alain, je me rappelle lui avoir dit : « Je veux pas me peser, je veux pas prendre mon taux de gras, je veux juste bouger pis me raffermir. Tu connais Ashley Graham? C’est mon girl crush et mon inspiration ». C’est en se basant sur ces quelques affirmations qu’il m’a bâti un programme adapté à moi, sain et surtout, le fun!
Avec mon entraîneur Alain (@fit_smiley13 via Instagram)
En gros, ce que je veux dire, c’est qu’aller au gym, c’est pas supposé te faire chier! T’es sensé y aller pour maximiser ta forme physique et ta santé. Si ta motivation pour t'entraîner est basée sur la comparaison de instababes ou de body goals non réalistes, tu vas trouver le temps long et tu vas rentrer là à reculons.
Maintenant, je tripe sur ma relation avec le gym parce que j’y ai rencontré du monde super chouette, parce que mon entraînement est varié et vraiment plaisant à faire (à part quand je frôle la mort), parce que ça me donne l’occasion de m’acheter du linge de sport et ça on va se le dire, c’est la vie.
Tout ce que je peux te conseiller, c’est d’en profiter. Si tu t’entraînes déjà, deviens pas folle avec l’idée du bikini body. Ton corps, dans n’importe quel maillot, c’est ça un bikini body. Si tu t’entraînes pas, mais que tu veux bouger, commences par profiter des belles journées et de l’air frais. Une marche, une course, du roller blade... Bouger, c’est juste ça que ça prend pour commencer.
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