Si on m'avait dit à 18 ans, alors qu'on venait de me foutre à la porte du cégep, que j'allais vivre un jour de ma propre compagnie, j'aurais probablement ris très fort.
Mais voyez-vous, quand on croit très fort en ses rêves et en soi, il y a moyen que de belles et bonnes choses arrivent. Réussir sans études, oui, c'est possible.
Le cégep, ce n'était pas pour moi
J'ai débuté mon parcours scolaire d'une drôle de façon. En secondaire 4, le conseiller d'orientation de l'école me rencontrait pour me demander ce qui me passionnait. J'adorais l'art, j'aimais écrire, j'aimais le skateboard et sa culture (oui oui) et j'adorais organiser des événements.
Suite aux conseils de mon entourage et de ceux de mes professeurs, je me suis retrouvée en Arts Plastiques au cégep un an et demi plus tard. J'excellais dans tout ce qui attrayait aux arts. Mais pour ce qui était des cours de philo et de français, c'était un vrai calvaire, je vous épargne les détails! Suite à plusieurs échecs dans les cours de base, j'ai reçu la lettre la plus redoutée des étudiants: «Mademoiselle Lemieux, vous êtes expulsée du Collège ainsi que de tous les autres établissements d'enseignement post-secondaire du Québec.»
Du Québec! Je ne pouvais plus m'inscrire à aucun autre collège ou cégep, dans aucun autre programme. J'avais coulé trop de cours.
«Se r'virer de bord»
Mais plutôt que de laisser la panique s'installer, en moins de trois jours, j'avais trouvé une solution. Ma mère et mon entourage n'arrêtaient pas de vanter mon talent en maquillage. La façon dont je savais peaufiner un smoky eyes battait ma façon d'écrire une dissertation faut croire.
J'ai donc joué la carte du changement de carrière, et j'ai déniché un collège privé où se donnait la formation en maquillage professionnel. Merci Papa de ne pas avoir jugé mon choix et d'avoir réglé la facture de ce cours! Résultat: un an plus tard, j'avais un diplôme en poche.
Une étape à la fois vers mon rêve
De passer mon temps à jouer dans les fards à joues et les rouges à lèvres, j'ai commencé à aimer la vente. Puis par après, j'ai joint mon amour pour l'écriture à la beauté afin de créer mon propre blogue. Le lancement de Classy Lipstick m'aura permis de découvrir et d'entretenir une passion, de maintenir une relation avec le public, de mettre mes points de vue par écrit et de partager mes coups de coeur. Vous comprendrez que j'ai commencé à écrire pour le plaisir, tout le reste à suivi...
C'est alors que les choses sont devenues de plus en plus sérieuses et j'ai réalisé ce qu'était mon but/rêve ultime: avoir mon agence de communication. Une agence qui deviendrait une référence pour la création et la gestion de contenu.
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Le pouvoir de croire en ses rêves...
Et croyez-le ou non, un an plus tard, c'était chose faite. On célébrait le lancement de l'Agence Ely Lemieux, spécialisée en création/gestion de contenu et relations publiques. Le sentiment de fierté et d'accomplissement était réel et tellement gratifiant.
Plusieurs clients et clientes, plusieurs projets, plusieurs embûches, mais surtout, un sentiment de joie incomparable d'avoir créé mon emploi rêvé. Si vous avez en tête un rêve, un projet, OSEZ. D'expulsion collégiale à réussite entrepreneuriale... qui l'eût cru!
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