Voici combien d'argent j'ai économisé après des années à réduire mes déchets à la maison
Dernièrement je me suis demandé : « combien ça permet réellement d’économiser, quand on pose certains gestes zéro déchet ? » On a parfois tendance à considérer que c’est insignifiant, sans parler du fait que les options écologiques ne sont pas toujours les moins chères.
Mais vous allez voir que quand on s’assoit pour évaluer concrètement l’impact de nos gestes, c’est impressionnant ! Voici 7 exemples d’initiatives zéro déchet que j’ai appliqué graduellement dans ma vie dans les dernières années, ainsi que l’argent que j’y ai gagné. Les montants vont peut-être vous surprendre !
Note : Ces calculs ne sont pas exacts et ont été établis au meilleur de mes connaissances. Ce ne sont que des estimations, puisque je sais très bien que d’autres facteurs peuvent entrer en ligne de compte.
1. La coupe menstruelle
Ça fait déjà 8 ans que j’utilise ce produit pour mes menstruations et je ne reviendrai jamais en arrière ! Je suis à ma 2e coupe ; chacune m’a couté 35 $.
Si on calcule que les protections féminines coutent en moyenne 214 $ par année [1], ça me donne donc une économie nette de 1 642 $ (214 X 8 – 70).
2. Le savon à lessive
Je fais mon propre savon à lessive, en poudre, depuis environ 7 ans. Il fonctionne vraiment bien et je le préfère à tout autre. Si je fais du lavage ailleurs que chez nous, je suis, la plupart du temps, incommodée par les détergents du commerce.
C’est plus un effort pour réduire les contenants de plastique qu’une volonté d’économiser, mais il reste qu’acheter les ingrédients en vrac, avoir trouvé une formule qui permet d’en utiliser seulement une très petite quantité à la fois et éliminer l’assouplisseur textile sauve quand même des sous !
Basé sur un total de 416 brassées par année (ce qui est tout à fait réaliste pour ma famille de 4), l’assouplisseur couterait 84 $ annuellement tandis que le détergent de marque Tide couterait 183 $ [2], pour un total de 267 $ par année. Si on multiple ça par 7 ans, ça donnerait donc normalement 1 869 $.
Si je calcule plutôt que mon propre détergent me revient à environ 15 sous par brassée, ça donne plutôt 62 $/année, ou 437 $ au total pour toute la période.
Économie nette en 7 ans : 1 432 $.
3. L’auto électrique
Depuis juillet 2018, j’ai une voiture électrique, qui me coute 11 $ par mois en énergie (ce qui est super avec ce type d’auto, c’est qu’on a accès à toutes nos données de consommation).
À titre d’exemple, en un an, elle m’a donc couté autour de 150 $ (132 $ en recharge à la maison plus, disons un gros 20 $ au maximum pour les bornes publiques) pour parcourir 10 000 km ! Il n’y a eu aucune autre dépense ; ce type d’auto ne demande pas de changement d’huile et requiert très peu de maintenance.
Selon ce calculateur, mon ancien véhicule à essence coutait 980 $ en essence par année pour cette même distance.
Depuis les 19 mois que je l’ai, j’ai donc dépensé environ 240 $ (209 $ en électricité + disons 31 $ dans les bornes publiques au total) pour la faire marcher. Avec mon ancienne auto, ça aurait plutôt été 1617 $.
Économie nette en seulement 1 an et demi : 1 377 $
Note : Je sais qu’une voiture électrique n’est pas « zéro déchet » et comporte certains problèmes liés à sa fabrication. Je la considère plutôt pour son aspect « zéro émission » ; il reste que c’est le geste qui m’a permis de réduire le plus mon impact environnemental jusqu’à présent.
4. Le déodorant
Je le fais depuis 5 ans et je l’adore. Je le trouve bien plus efficace que bien d’autres qu’on achète !
Considérant qu’un bâton coute en moyenne 4,50 $ et que j’en achetais environ 6 par année, ça me revenait donc à 27 $ par année, alors 135 $ sur cinq ans.
Puisque je fais mon déodorant avec des ingrédients de cuisine simples, comme de l’huile de coco et du bicarbonate de soude, une recette me revient à quelques dollars seulement (disons 3 $), et j’ai seulement besoin de 2 recettes par année. Ça donne 6 $ par année ou 30 $ depuis 5 ans.
Une économie (pas faramineuse, mais quand même intéressante) de 105 $.
5. L’eau
J’ai vraiment honte de le dire, mais il y a plusieurs années (disons 15 ans, quand la conscience écologique n’était vraiment pas aussi développée que maintenant), j’achetais un paquet de bouteilles d’eau individuelles en plastique presque chaque semaine à l’épicerie. J’ai beaucoup de misère à me remettre dans l’état d’esprit où ça pouvait sembler une bonne idée, mais bon !
Si on calculait 5 $ par semaine en eau, au bout d’un an ça donne 260 $.
Aujourd’hui, j’utilise bien sûr des bouteilles réutilisables (presque toutes reçues dans des évènements ou autres campagnes promotionnelles du genre) et de l’eau du robinet.
C’est très théorique, car je n’ai pas acheté ça longtemps et j’ai du mal à calculer ça comme une économie sur le long terme, mais disons que si j’avais poursuivi depuis tout ce temps cet achat insensé, ça aurait pu couter 3 900 $ pour de l’eau plate. OMG.
Depuis l’an dernier, j’ai également une machine Sodastream qui permet d’économiser sur les bouteilles en verre et les canettes d’eau pétillante (qu’on achetait à l’occasion, lors des fêtes par exemple). Il est quand même nécessaire de se procurer des bonbonnes de gaz carbonique consignées (20 $ pour quelques mois d’utilisation), mais on peut certainement ajouter quand même un autre 25 $ d’économie là-dessus, dont la valeur ne fera qu’augmenter avec le temps.
6. Les produits ménagers
La plupart sont complètement superflus, en plus d’être potentiellement dommageables pour la santé, à cause des forts parfums artificiels, notamment. Maintenant, j’utilise du vinaigre, du bicarbonate de soude, mon nettoyant tout usage aux agrumes ainsi que d’autres trucs au besoin, comme du savon de Castille, du citron et du gros sel. Ce qui n’entre plus chez nous : nettoyant pour le four, nettoyant pour la toilette, nettoyant spécifique pour la douche et la salle de bains, nettoyant à plancher, nettoyant pour les vitres, nettoyant en poudre, débouche-drain, nettoyant pour l’acier inoxydable…
Encore une fois, c’est un peu plus difficile de chiffrer l’économie, mais disons que j’ai certainement sauvé 75 $ par année, donc 600 $ sur 8 ans.
7. Les pellicules alimentaires
Ne plus acheter de pellicule plastique ou de sacs en plastique alimentaire, ça parait ! J’en ai encore que je réutilise pour certains usages – on peut les laver au besoin et s’en servir pendant des années. J’utilise maintenant une pellicule à la cire d’abeille reçue en cadeau, ou encore des contenants réutilisables pour ranger les aliments, tout simplement.
On peut probablement donc établir une économie d'environ 25 $ par année, pour un total de 200 $ en 8 ans.
J’achète encore du papier d’aluminium pour certains usages (moins qu’avant – au moins ce matériau est hautement recyclable) ainsi que du papier parchemin, qui va directement dans le compost.
À ceci s’ajoutent d’autres économies pour des habitudes que je n’applique pas à 100 %, par exemple acheter la nourriture en vrac, me procurer des items de seconde main ou faire du pain et d’autres pâtisseries au lieu de les acheter. Même si je suis loin d’être « zéro déchet », ce genre d’exercice me rend encore plus motivée à poursuivre le processus !