Selon un sondage mené par l’Alliance des centres-conseils en emploi, un travailleur québécois sur deux (50 %) serait malheureux au boulot. Dur constat surtout quand on songe au nombre d’heures que chacun passe au travail (ou même pour s’y rendre!). Derrière cette donnée se cache souvent un mal-être profond : le travail manque de sens ou ne répond pas aux attentes des travailleurs.
Travailler, c’est plus que se rendre au boulot
Saviez-vous que vous passerez environ 75 000 heures au travail dans votre vie (soit l’équivalent de 36 ans à raison de 40 h par semaine)? Si en plus, vous y êtes malheureux… c’est vraiment long! Rentrer au travail peut être ardu quand un travailleur a l’impression que son travail est inutile ou qu’il pourrait être effectué par n’importe qui d’autre sans qu’il y ait de véritables conséquences. Même si la paye est bonne, cela n’est pas suffisant pour que le travailleur se sente « heureux » ou comblé.
Selon l’Indice de bonheur Léger au travail (l’IBL-T), pour se sentir pleinement heureux au travail, six facteurs doivent être pris en considération.
- réalisation de soi
- relations de travail
- reconnaissance
- responsabilité
- rémunération
- sentiment d’appartenance.
Tous ces facteurs contribuent au bonheur au travail. Pas un seul ne peut substituer tous les autres. En effet, un travailleur ne peut pas compter que sur la bonne entente avec ses collègues ou son salaire pour se sentir satisfait. Il existe une dimension globale au travail. Autrement, un travailleur malheureux est à risque de souffrances psychologiques (fatigue, démotivation, faible estime de soi, etc.) et même de maux physiques.
Revoir sa perception personnelle du travail
Malgré que chacun se valorise beaucoup par son emploi, beaucoup sont exigent plus de leur boulot. Et il n’est pas question ici que de salaire, de conditions de travail ou de nombre de semaines de vacances. Même si ces facteurs sont importants. En fait, une profonde transformation du monde du travail est en cours. Cette révolution est très personnelle et propre à chacun. Certains souhaitent diminuer leurs heures de travail ou réduire leurs responsabilités alors que d’autres souhaitent pouvoir être plus engagés. Aussi, cette réflexion et ce repositionnement doivent être faits régulièrement. Parfois, il arrive qu’on tolère plus d’insatisfactions envers notre travail à une certaine période de sa vie et d’autres fois, on devient plus exigeant. Tout est en mouvement. Reste que les mises au point sont nécessaires pour évaluer votre situation.
Pistes pour évaluer nos attentes envers notre travail
- Définir vos priorités et ce que l’on veut à ce moment de notre vie.
- Cibler nos talents et nos aptitudes.
- Trouver les valeurs qui sont importantes pour nous (ouverture, respect, créativité, etc.).
- Se demander quels sont vos besoins à combler par votre travail parmi les indices du bonheur (reconnaissance, rémunération, sentiment d’appartenance, etc.).
- Voir les opportunités qui s’offrent à nous.
- Évaluer si vous avez besoin d’une implication plus affective
En faisant cet exercice de positionnement, vous pourrez mieux comprendre vos besoins et vos attentes. Ensuite, il sera à vous de déterminer quelles solutions s’offrent à vous : changer d’emploi ou de poste, accepter que votre emploi soit moins stimulant, mais en décidant de se réaliser autrement dans d’autres sphères de votre vie, trouver des façons de mieux adapter votre travail à vos attentes, etc.
Tout le monde y gagne!
Avoir dans son équipe des employés heureux est profitable pour les employeurs et les entreprises. Quand les travailleurs aiment leur boulot, ils sont, entre autres, plus productifs, s’absentent moins et sont plus engagés.
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