Tout comme les relations de couple, les amitiés connaissent elles aussi différents stades, du coup de foudre à la lune de miel, en passant par la désillusion et parfois même la rupture. Que l’amitié soit toxique ou que vous ayez tout simplement pris des chemins différents en cours de route, voici quelques conseils pour une rupture amicale douce et respectueuse.
Analysez la situation
Les amitiés ont leurs hauts et leurs bas. Rompre avec un.e ami.e ne s’avère donc pas toujours la juste solution. Avant de commettre un geste que vous pourriez regretter, commencez par analyser la situation. Est-elle passagère? Par exemple, votre ami.e vit une mauvaise passe et son comportement influe négativement sur votre vie. Dans pareil cas, peut-être avez-vous tout simplement besoin d’un peu de recul.
Portez également une attention à la façon dont vous vous sentez en présence de cet.te ami.e. Êtes-vous bien, énergique ou au contraire déprimé.e, mal à l’aise?
Cette personne vous soutient-elle dans votre vie ou est-elle plutôt toxique? Vous complimente-t-elle ou, au contraire, vous rabaisse-t-elle très souvent? Certaines personnes sont de véritables vampires d’énergie. Pour votre propre santé mentale, il convient de vous en éloigner.
À lire aussi : Rupture amicale : oui, ça existe et ça fait mal!
Ses comportements contreviennent-ils à vos valeurs? Nous avons tous un système de valeurs qui nous est propre, bâti à partir de nos expériences de vie. Lorsque les actions d’un.e ami.e y contreviennent, malaise, frustration, colère et même rancune peuvent s’installer. Par exemple, si la santé est au sommet de vos valeurs mais que votre ami.e ne prend pas soin de lui ou d'elle, vous aurez de plus en plus de difficulté à tolérer ses habitudes de vie.
Enfin, les efforts sont-ils réciproques? Êtes-vous toujours la première personne à lancer les invitations? Êtes-vous toujours là pour aider votre ami.e, mais le contraire est rarement vrai? Si les efforts proviennent toujours de la même personne, il y aura déséquilibre et, forcément, frustrations.
Liza Summer/Pexels
En amitié, communiquez!
Comme dans toute relation, la clé demeure la communication. Il existe parfois beaucoup de non-dits entre amis. On évite de dire tout haut ce que l’on pense, par peur de la réaction de l’autre ou encore de le blesser.
Il convient également de vous demander si vous restez dans cette situation par peur d’être seul.e. Si tel est le cas, un petit travail d’introspection s’impose. N’acceptez pas d’être blessé en amitié simplement parce que vous craignez la solitude. L’adage le dit si bien : mieux vaut être seul.e que mal accompagné!
Déterminez quelles sont vos attentes de cette relation : cherchez-vous un.e ami.e occasionnel.le avec qui faire des sorties ou un.e ami.e proche avec qui échanger à tous les jours ou presque? Vous pourrez ainsi les verbaliser clairement.
Allez prendre un café ou une thé en terrain neutre. De cette façon, vous serez moins enclin à sortir de vos gonds, et la discussion demeurera civilisée. Dites les choses simplement, sans animosité. Et surtout, ne soyez pas dans les reproches et les accusations. Utilisez la forme « je » plutôt que « tu »: « Je me suis senti ainsi quand il s’est passé telle chose. » De cette façon, votre ami.e ne se sentira pas attaqué.e, et il ou elle sera plus enclin à vous écouter, à tenter de comprendre votre raisonnement.
Si le fait de communiquer face à face vous rend très mal à l’aise, écrivez-lui une lettre. Encore une fois, employez la formule au « je ». Le fait d’écrire permet aussi de nuancer ses propos, d’émettre clairement sa pensée.
Prendre peu à peu ses distances
Il arrive parfois que malgré toutes les discussions, l’amitié ne soit plus possible entre deux personnes. Vous pouvez donc franchement mettre un terme à l’amitié. « Je ne désire plus cette relation amicale pour telle raison. »
Encore, si le sentiment est mutuel, vous pouvez doucement commencer à prendre vos distances: ne prenez plus de leurs nouvelles ou refusez les invitations. Cette forme de rupture est parfois moins douloureuse.
Somme toute, il n’existe pas de parfaite façon de rompre avec un.e ami.e. Ne gardez en tête que les bons moments que vous avez partagés. Comme dans toute rupture, chacun a ses torts.
Les amis nous permettent d’évoluer. Certains sont de passage, d’autres font tout le chemin avec nous. Rien ne sert de ressasser continuellement les mauvais coups de l’autre ou de cultiver de la rancune. Laissez le passé derrière et envisagez l’avenir sereinement.
Recommandé pour vous :
- Les 5 langages de la réconciliation : mieux se comprendre pour mieux s’excuser
- Se faire des amis à l'âge adulte : par où commencer?
- Les amitiés au travail : c’est sain ou pas?
- C'est prouvé : l'amitié entre femmes est bon pour la santé
Consulter tous les contenus de Marie-France Pellerin