Être touché par une dépression, c’est difficile pour plusieurs raisons. Il y a tout évidemment d’abord les symptômes, mais aussi l’impact des préjugés et de la vision que les autres peuvent avoir.
On a tendance à se dévaloriser à cause de tous ces préjugés, qui relient le manque de volonté et la lâcheté à la dépression. On se sent inférieur, on se blâme pour tout, on se trouve nul. On a l’impression qu’on dérange tout le monde.
Maude Bergeron/Les folies passagères
Toutes ces idées sont exacerbées par les symptômes de cette maladie, mais aussi par tout ce qu’on peut voir et entendre dans la société à ce propos.
Les symptômes de la dépression peuvent varier d’une personne à l’autre, comme un sentiment d’extrême tristesse et de vide, une fatigue chronique, de l’insomnie ou de l’hypersomnie, une perte ou une augmentation de l’appétit, de l’anxiété, une perte d’intérêt pour les activités quotidiennes, une perte de désirs sexuels ou encore différents troubles physiques comme des maux de tête, des douleurs et des malaises intestinaux.
Cette liste n’englobe en rien la totalité des symptômes possibles, qui peut s’étendre longuement, mais elle prouve bien à quel point il est difficile de vivre avec ce trouble de santé.
Lorsqu’on vit avec ces symptômes, il est fréquent qu’une très grande baisse de l’estime de soi se présente, au point même ou des pensées extrêmement négatives sur sa propre personne soient fréquentes.
Le tout est empiré par les propos péjoratifs que la société nous envoie, qui sont pourtant complètement faux.
Non, les personnes touchées par une dépression ne sont pas des mauvaises personnes qui ne font pas d’efforts, qui sont dérangeantes et qui cherchent de l’attention. Il s’agit d’un trouble de santé, au même titre qu’un cancer, qui lui, est pourtant bien accepté et attire la sympathie de tous.
Maude Bergeron/Les folies passagères
Nous devons changer cette vision négative qui est entretenue envers les personnes touchées par les troubles de santé mentale, pour favoriser une meilleure prise en charge de leurs conditions, mais aussi pour limiter le plus possible leur propre dévalorisation déjà présente.