Vous avez été interpellé par le terme hangover et/ou par les défis que peuvent causer l’anxiété? Ce n'est pas un hasard si après une soirée bien alcoolisée, le lendemain semble éprouvant émotionnellement...
Dans un langage très simpliste, parce que l’explication est beaucoup plus complexe que ça, l’hangxiety est un terme hybride entre « hangover » et « anxiety » qui consiste en une réaction physiologique et biologique causée par la récupération d’une surconsommation d’alcool. On en discute.
Maria Korneeva/iStock
L’alcool stimule la production de dopamine, une substance ayant un effet relaxant et apaisant. Évidemment la dopamine réduit notablement l’anxiété. Cependant, l’effet de la dopamine ne dure pas éternellement. Dès le lendemain matin, le cerveau réduit le débalancement de plusieurs substances, notamment par le glutamate, ce qui amplifie l’anxiété. C’est carrément un effet rebond.
L’hangxiety est beaucoup plus intense qu’un simple hangover dû au manque d’hydratation entraînant un mal de cœur, mal de tête ou fatigue ; c’est un genre de sentiment de malaise généralisé généré par le cerveau. Évidemment, cette résultante est présente en majorité chez les gens timides ou souffrants d’anxiété. Les symptômes et l’intensité chez chacun.e sont variables.
Been there, done that, comme dirait l’autre. En tant qu’anxieuse assumée redoutant les foules et le small talk, disons que les rassemblements sociaux ne font pas de moi un poisson dans l’eau. Ainsi, je suis habituellement socialement anxieuse le lendemain de ces dites soirées, et je reste souvent dans le confort de mon chez-moi le temps que l’inconfort passe.
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Je ne croyais pas qu’il y avait un lien aussi étroit entre l’alcool et l’anxiété. Cette découverte m’a non seulement rassurée (parce que finalement, je n’étais pas un cas isolé!), mais j’en ai aussi beaucoup appris sur moi-même.
Accepter que l’on est anxieux, silencieux ou inconfortable dans certaines situations fait partie de la solution. Le malaise du moment est vraiment moins prenant que l’anxiété intense du lendemain, dû à la consommation d’alcool. L’acceptation et la prévention sont donc deux facteurs clés pour mieux vivre avec l’anxiété.
Arrêter ou réduire l'alcool est une option
De plus en plus de gens dans la sphère médiatique québécoise partagent qu'ils ont arrêté de boire, je pense notamment à Alexandre Champagne, Lysandre Nadeau ou à Ève Landry. Ce n’est pas seulement une tendance, je crois qu'on est réellement une génération attentive, sensible et mobilisée. C’est tellement nécessaire de se demander pourquoi on consomme dans la vie, le coping mechanism est un raccourci tellement trop emprunté...
Alors si vous vous sentez dépassé.e par un état anxieux à chaque fois que vous buvez, que la sobriété est une façon pour vous de contrôler vos émotions négatives exacerbantes... Pourquoi ne pas réduire, voire carrément cesser de boire? Dans des périodes de détresse et vulnérabilité, cela peut vraiment faire une grande différence pour votre santé mentale. Bref, l'hangxiety n'est vraiment pas un passage obligatoire!
Dites-vous aussi qu’une médication adaptée agit directement sur les symptômes de l’anxiété, sans effet secondaire qui l’amplifie, comme l’alcool peut le faire. Bien sûr, chaque personne vit et traite son anxiété différemment.
Prenez soin de vous!
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