Une de mes passions est de passer mes journées en linge mou. J’avoue que je travaille à domicile et que je n’ai pas de code vestimentaire. Ce n’est pas le cas pour tout le monde.
Sauf que c’est pile poil depuis que je passe mon temps en jogging que je réalise à quel point ça peut être mal vu socialement. Autant pour le monde qui adopte le mou lors des congés que pour les autres qui peuvent se le permettre au boulot.
Pourquoi le confort est jugé? Parce qu’on l'associe à la lâcheté et au laisser-aller. Mais depuis quand on doit porter des morceaux de linge précis pour définir si on est lâche ou pas? Pour moi, c’est vraiment du self care. Ça pis le « pas d'brassière », que je pratique religieusement depuis 3 ans. Me sentir confortable et pouvoir bouger comme je le souhaite sans contraintes, c’est merveilleux.
Le problème principal avec tout ça, c’est que le concept d’inconfort vestimentaire est associé au fait de prendre soin de soi. Les femmes doivent être bien présentées et avoir de la classe en tout temps. Un petit peu maquillées, mais pas trop. Porter un soutien-gorge et des talons hauts. Et c’est parfait si toi tu aimes ça. Tu fais entièrement ce que tu veux avec ton propre corps. Mais on ne gère pas celui des autres. Non, non et non!
C’est pas vrai que c’est important de porter un soutien-gorge, tout comme c’est pas vrai qu’on doit toujours être présentable selon les normes sociales.
On a le droit de rester à la maison en pyjama tout le weekend si on veut. C’est une réelle manière de prendre soin de soi pour plusieurs, et on ne devrait jamais se faire culpabiliser pour ça!
Avec toute la pression de performance qu’on se fait lancer par la tête quotidiennement, on en vient à oublier que notre valeur n’est pas définie par nos vêtements ou le nombre de sorties qu’on fait par semaine.