Canola, olive, maïs, arachides, noix… le choix est vaste et les différences significatives quand il s’agit d’utiliser une huile végétale. Mais comment savoir laquelle choisir selon ses besoins, le goût de chacune et leur usage respectif?
Chaque type d’huile a des caractéristiques bien précises. Juste pour les huiles d’olive, le sujet pourrait s’étendre sur des pages, tant il existe de différences entre les variétés (type d’olives, moment de la récolte, méthode d’extraction, etc.) Une chose est certaine cependant, toutes les huiles sont composées à 100 % de matières grasses, ce qui explique qu’elles soient caloriques (environ 120 calories par 15 ml).
Je vais donc tenter dans ce top 10 de faire le tour des huiles que l’on trouve à l’épicerie.
1. L’huile de canola (ou colza)
Cette huile est probablement le choix numéro 1 (presque ex aequo), avec l’huile d’olive, à posséder dans sa cuisine. C’est une huile au goût neutre qui peut être utilisée presque partout. De plus, comparativement à l’huile d’olive, son prix est plus abordable. Si on vante toujours les bienfaits de l’huile d’olive, la structure de l’huile de canola est très semblable. Elle est riche en gras mono-insaturés et polyinsaturés, des gras qui auraient des bienfaits prouvés sur la diminution du mauvais cholestérol dans notre sang. Et grâce à son contenu élevé en gras polyinsaturés, c’est une huile qui résiste bien à la chaleur lors de la cuisson.
2. L’huile d’olive
Polina Tankilevitch/Pexels
On aurait presque pu écrire un top 10 pour ce produit uniquement! Le sujet de l’huile d’olive fait toujours beaucoup parler dans le monde de l’alimentation. D’abord, il existe plusieurs types d’huiles d’olive. Voici les mots à retenir :
Pressée à froid : à aucun moment lors du processus le produit n’atteint une température de plus de 50 °C.
Première pression à froid : il s’agit ici de la première huile qui est extraite suite au processus d’extraction mécanique à froid.
Huile vierge : c’est une huile qui est obtenue par procédé mécanique seulement. Elle ne subit aucun traitement chimique.
Huile vierge extra : c’est souvent cette huile qui est la plus recherchée. Elle est synonyme d’un très faible taux d’acidité lui donnant des caractéristiques gustatives très raffinées.
Au cœur de la diète méditerranéenne, l’huile d’olive est reconnue pour ses bienfaits pour la santé. Des études ont d’ailleurs fait état d’une diminution des risques de maladies coronariennes dans les régions du pourtour méditerranéen qui ne cuisinent pratiquement qu’avec l’huile d’olive. C’est une huile qui est très riche en gras mono-insaturés et qui renferme de grandes quantités de composés phénoliques, des antioxydants reconnus pour ralentir l’apparition de certains cancers et troubles cardiovasculaires. L’huile d’olive convient bien à la cuisson. Avec une palette de goûts excessivement large, à vous de trouver celle qui vous plaira.
3. L’huile de maïs
Relativement neutre, l’huile de maïs présente une composition intéressante en gras avec un pourcentage élevé en mono et polyinsaturés et faible en gras saturés. On l’utilise tant pour la cuisson que pour les vinaigrettes.
4. L’huile d’arachide
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Cette huile extraite à partir des arachides a un goût peu prononcé et est très claire. C’est une huile que l’on utilise beaucoup pour la friture étant donné son ratio en gras saturés et mono-insaturés qui la rend plus stable à chaleur élevée. Toutefois, il faut faire attention aux gens allergiques aux arachides.
5. L’huile de tournesol
Cette huile est très semblable, par sa composition en gras, à l’huile d’olive, mais avec un goût qui lui est bien propre. Elle est excellente pour les vinaigrettes.
6. L’huile de noix
En général, les huiles de noix (de Grenoble) sont des huiles très délicates qui ne supportent pas bien la cuisson. On les utilise, mélangées à d’autres huiles, pour les assaisonnements et les vinaigrettes. Ce sont des huiles au goût assez prononcé qui apportent beaucoup de saveur aux plats. Elles sont assez dispendieuses et peuvent parfois rancir rapidement. Conservez-les toujours à l’abri de la lumière dans un endroit frais.
7. L’huile de sésame
Très utilisée dans la cuisine asiatique, l’huile de sésame doit être ajoutée aux plats avec beaucoup de parcimonie. On retrouve deux types d’huile de sésame soit celle faite à partir de graines grillées et celle ou les graines, non grillées, sont pressées à froid. La première est celle dont le goût est le plus prononcé, un goût puissant qui peut rapidement camoufler l’ensemble de votre plat. On peut utiliser la seconde tant pour la cuisson que dans les vinaigrettes.
8. L’huile de pépin de raisins
L’huile de pépin de raisins a souvent été la source de plusieurs fausses rumeurs en nutrition. C’est une huile au goût délicat et à la couleur très claire. Elle est très polyvalente et on peut l’utiliser pour la cuisson et les vinaigrettes. Contrairement à la (fausse) croyance populaire, ce n’est pas l’huile à privilégier pour la friture. L’huile d’olive et de tournesol demeurent de meilleurs choix.
9. L’huile de lin
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C’est surtout pour sa composition en acide alpha-linolénique (ou les fameux oméga-3) que l’on apprécie l’huile de lin. Très fragile, elle doit être utilisée à froid si on veut préserver ses précieux gras essentiels. On doit également la consommer rapidement une fois ouverte. Elle possède une couleur blond doré et un goût subtil de noix.
10. Huile de truffe
L’huile de truffe se retrouve dans cette liste grâce à son originalité. Cette huile n’a rien d’exceptionnelle du point de vue nutritionnel. On prend habituellement une huile végétale neutre à laquelle on ajoute des arômes de truffe noire ou blanche. Parfois, on trouve dans la bouteille un minuscule bout de truffe, mais sachez que cette huile est toujours aromatisée synthétiquement.
Pour conclure, voici un rappel des conseils retrouvés dans le Guide alimentaire canadien sur la consommation d’huile et d’autres matières grasses :
Consommez une petite quantité, c’est-à-dire de 30 à 45 ml (2 à 3 c. à table) de lipides insaturés chaque jour. Cela inclut les huiles utilisées pour la cuisson, les vinaigrettes, la margarine et la mayonnaise.
Utilisez des huiles végétales comme les huiles de canola, d’olive ou de soya.
Choisissez des margarines molles faibles en lipides saturés et trans.
Limitez votre consommation de beurre, margarine dure, saindoux et shortening.
Ève Godin, nutritionniste
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