Edith Cavell
Crédit photo: Imperial War Museums
Cette infirmière britannique qui a aidé environ 200 soldats alliés à échapper aux Allemands est devenue une martyre de la propagande anti-allemande à la suite de son exécution en 1915. Au début du mois d’août 1914, Cavell soigne les blessés tant alliés qu’allemands dans la Belgique occupée. Tout en poursuivant son œuvre d’infirmière, elle participe à un réseau d’évasion pour aider les soldats alliés à rejoindre les Pays-Bas.
Arrêtée en août 1915, elle admet sa participation au réseau et est condamnée à mort pour haute trahison par la cour maritale allemande. Malgré une vague de protestation internationale tenter de lui sauver la vie, elle est exécutée par un peloton d’exécution le 12 octobre 1915. Le révérend anglican qui a recueilli sa dernière communion en prison a relaté cette phrase inscrite sur le monument de la Place St Martin à Londres. « Le patriotisme n'est pas assez, je ne dois avoir ni haine ni amertume envers quiconque »
Mata Hari
Crédit photo: Wikipédia via delirium.lejournal.free.fr
Margaretha Geertruida Zelle de son vrai nom se fit d’abord remarquer en tant qu’effeuilleuse exotique à Paris. Sa renommée s’étendit rapidement à toute l’Europe. Après la gloire passée, une histoire d’amour avec un capitaine russe la précipite dans un imbroglio d’intrigues dignes des meilleurs films d’espionnage. D’abord chargée d’espionner pour les services français afin de rendre visite à son amant blessé au combat, elle serait ensuite passée du côté allemand sous le nom de code de H-21.
Arrêtée à Paris en février 1917, elle est jugée à huit clos et condamnée à mort. La légende veut que la belle ait refusé de porter un bandeau sur les yeux et envoyé un dernier baiser du bout des lèves aux soldats juste avant son exécution près de la forteresse de Vincennes en octobre 1917 La culpabilité de Mata Hari est encore débattue par les historiens.
Laurence d’Arabie
Crédit photo: Getty Images
Archéologue, officier de l’armée, aventurier, espion et écrivain britannique, Laurence d’Arabie est un personnage fascinant qui a vécu sa vie comme un roman d’aventures. Parfaitement initié au monde arabe à la suite de son travail d’archéologue au Moyen-Orient, il passe au service des renseignements militaires britanniques. Sa mission consiste à convaincre les Arabes de coordonner leurs efforts avec les forces britanniques pour vaincre les Ottomans. Il parvient en partie à ses fins en participant à la défaite des Ottomans en Palestine, en Mésopotamie et en Syrie. Mais ses belles promesses seront balayées par les accords secrets entre les Britanniques et les Français pour le partage de l’Empire ottoman.
Tantôt élevé au rang de héros, il fut aussi très contesté par certains contemporains au sein de l’armée britannique. Après la guerre, il effectue diverses missions notamment en Afghanistan et en Inde. Il s’éteint en 1935 des suites d’un accident de moto qu’il avait surnommée Georges VII puisqu’elle était sa septième moto.
Manfred Albrecht, baron von Richthofen (Le baron rouge)
Crédit photo: The Wartenberg Trust
As des as de l’aviation de la Première Guerre mondiale, le baron von Richthofen mieux connu sous le surnom de « Baron rouge » détient le record de 80 victoires aériennes. Engagé dans les forces aériennes en mai 1915, il apprend très vite à voler et se distingue rapidement dans les combats. Il se décrit d’ailleurs lui-même en ces termes : « Je suis un chasseur. Quand j’ai abattu un Anglais, ma passion n’est assouvie que pour un quart d’heure. » Son surnom de Baron rouge provient de son avion Fooker Dr.1 peint en rouge pour attirer l’attention de l’ennemi en volant en solo à basse altitude. Dès que l’ennemi mordait, une escadrille cachée sous les nuages s’abattait sur eux.
Devenu une véritable légende de son vivant, il tombe au combat le 21 avril 1918 après avoir probablement été atteint par la défense antiaérienne en s’aventurant trop loin au-dessus des lignes ennemies.
Francis Pegahmagabow
Crédit photo: Gouvernement du Canada
Bien qu’il demeure assez inconnu, ce soldat canadien d’origine amérindienne fut l’un des meilleurs tireurs d’élite de son époque avec un bilan de 378 Allemands abattus et 300 autres capturés. Orphelin dès l’âge de trois ans, il grandit dans la réserve de sa mère à Parry Island dans des conditions difficiles. Dès 1914, il choisit de s’engager volontairement dans l’armée canadienne.
Surnommé « Peggy » par ses compagnons d’armes, il se distingue par son courage au cours de plusieurs batailles stratégiques. Il est le soldat amérindien le plus décoré de l’histoire militaire canadienne et l’un des seuls engagés en 1914 à être rentré au pays à la fin de la guerre.
Sir Arthur Currie
Crédit photo: Bibliothèque et Archives du Canada - PA-001370
Promu premier commandant national du corps expéditionnaire canadien de 1917 à 1919, Arthur Currie succédait à Sir Julian Byng qui avait mené les troupes canadiennes à la glorieuse victoire de Vimy. Considéré comme un excellent général de guerre, Currie eut l’intelligence de bien préparer les batailles pour éviter les sacrifices inutiles.
Sous son commandement, les troupes canadiennes remportèrent plusieurs victoires, dont celle de Passchendaele et les batailles des Cent jours. Sa réputation de héros fut cependant ternie lorsque l’ancien ministre canadien de la Milice et de la Défense, sir Sam Hughes, l’accusa d’avoir sacrifié inutilement des vies au cours des dernières batailles de la guerre. Contraint à se défendre, le général Currie gagne son procès contre Hughes en 1928 et s’éteint en 1933.
Henri Bourassa
Crédit photo: Bibliothèque et Archives du Canada/C-009092
Petit fils de Louis-Joseph Papineau et fondateur du journal Le Devoir, Henri Bourassa est l’un des plus grands opposants à la conscription obligatoire de 1917. Fervent défenseur de l’indépendance du Canada face à la Grande-Bretagne, Bourassa dénonce l’envoi de troupes pour soutenir les guerres de l’Angleterre.
Lorsque la guerre des Boers éclate en 1899, ses positions le forcent à démissionner de son poste de député pour le Parti libéral dirigé par Wilfrid Laurier. À partir de 1917, il dénonce activement la Loi sur la conscription notamment par une série d’articles parus dans Le Devoir. Selon lui, les Canadiens ne devraient pas à avoir à payer « impôt du sang ». Le gouvernement Borden songe même à faire fermer le journal, mais l’archevêque de Montréal Mgr Bruchési réussit à dissuader le gouvernement de cette mesure drastique. De retour en politique provinciale de 1925 à 1935, il s’est également battu contre la circonscription au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Robert Laid Borden
Crédit photo: Archives nationales du Canada/ PA-028128
Premier ministre du Canada d’octobre 1911 à juillet 1920, Robert Laid Borden dirige le pays tout au long de la guerre. Dès août 1914, il fait adopter la Loi des mesures de guerre qui octroie des pouvoirs exceptionnels au gouvernement, notamment celui d’arrêter des individus et les incarcérer pendant 90 jours sans mandat d’arrestation, ni justification préalable. Partisan de liens étroits avec la Grande-Bretagne, il s’engage à fournir 500 000 soldats et fait adopter la Loi de la conscription obligatoire en 1917 qu’il réussira à appliquer à partir de 1918 provoquant une crise sans précédent au pays.
Pour s’assurer de remporter les élections de septembre 1917, il ouvre le vote aux soldats à l’étranger ainsi qu’à leurs mères, épouses et veuves tout en refusant le même droit aux immigrants. C’est également sous son gouvernement qu’est né le premier impôt sur le revenu visant à appuyer l’économie de guerre. L’effort du Canada tout au long de la guerre permit au pays d’acquérir une plus grande autonomie au sein de l'Empire britannique, mais au prix d’importants sacrifices.
Philippe Pétain
Crédit photo: Librairie du Congrès américain
Promu rapidement au sein de l’armée française, le prudent général Pétain est le héros de la défense de Verdun. Après l’offensive ratée du Chemin des Dames, il réussit à rétablir l’ordre dans l’armée française aux prises avec une vague de mutineries et prend le titre de chef des forces françaises jusqu’à la fin de la guerre.
Nommé maréchal en 1918, il occupe les fonctions de ministre de la Guerre et d’ambassadeur en Espagne avant de revenir en France après l’invasion des Allemands au printemps 1940. Pessimiste, il préconise la capitulation devant l'Allemagne nazie et signe l'armistice du 22 juin 1940 qui donnera ensuite naissance au gouvernement autoritaire et collaborationniste de Vichy. Condamné à mort pour haute trahison après la guerre, mais épargné en raison de son âge avancé, il meurt en prison à l’âge de 95 ans. (Photo : Librairie du Congrès américain)
Paul von Hindenburg
Crédit photo: Archives fédérales allemandes
Issu d’une famille noble d’officiers allemands, ce populaire héros de guerre a prêté son nom à la fameuse ligne Hindenboug, un système de défense de 160 km situé au nord-est de la France. Général à la retraite lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Hinderboug, est rapidement nommé commandant des troupes sur le front oriental où il parvient à stopper l’avance des Russes à la bataille de Tanneberg. Après l’échec du général Falkenhayn à Verdun, il prend le commandement de toute l’armée allemande.
Adulé dans son pays, même après la défaite de 1918, il est élu président de la République de Weimar en 1925 sans se présenter au premier tour des élections. Aux prises avec une grave crise économique et la montée de la popularité d’Adolf Hitler, il se résout à nommer ce dernier chancelier en 1933 avant de s’éteindre l’année suivante. Débarrassé du populaire maréchal, Hitler avait maintenant le champ libre.
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