Je n’aime pas particulièrement faire le ménage. C’est une lutte constante entre «faudrait bien le faire» et «je ferais bien autre chose». Mais c’est un mal nécessaire, du moins de temps en temps à moins d’être d’un naturel ordonné et précautionneux… ce que je ne suis absolument pas!
Quand j’ai trouvé le livre Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi, j’ai souri : allais-je enfin arriver à concevoir le ménage non plus comme une tâche rébarbative, mais plutôt de manière positive?
Eh oui… Bon, ce n’est pas un processus instantané. Aucun coup de foudre n’est possible avec le ménage! Mais reste que ce livre – écrit par l’auteure Dominique Loreau que l’on connait pour le populaire livre L’art de la simplicité – nous interpelle, car il énonce que faire le ménage pourrait prendre des airs de thérapie. Il avance aussi que nettoyer, ranger, épurer et entretenir notre maison, c’est en fait se réapproprier sa propre existence. Mieux, elle croit que le ménage, c’est une forme de méditation en mouvement. Laissez-moi vous expliquer quatre principes qui ressortent de ce livre fort agréable à lire.
Revitalisation de son être
Faire son ménage n’est pas tant supprimer le désordre, mais bien «réactiver» la circulation de notre énergie vitale. On se sent physiquement mieux quand notre maison ou notre espace de travail est en ordre.
Efficacité «deux en un»
L’effet est double : quand on frotte ou qu’on range, un autre ménage se produit en nous. On nettoie notre esprit, on le détend, on le désencombre et on arrive même à chasser nos soucis. Il m’arrive souvent – je le réalise – d’avoir un «trip de ménage» quand je dois mettre de l’ordre dans ma tête. «Ranger, c’est ordonner, maitriser l’espace et le temps. C’est aussi mettre de l’ordre dans sa tête et dans sa vie», note l’auteure. La double purification apporte un apaisement intime et nous aide aussi à rester concentré sur le présent.
Éviter les pertes de temps
Selon l’auteure, «se débarrasser d’une corvée est le meilleur moyen de l’oublier» et elle n’a pas tort. Plus vite, on la fait, plus vite on a du temps pour autre chose. Mais elle va plus loin : «Ne pas faire ce qu’on doit faire, voilà la véritable perte de temps». Et n’ayant pas beaucoup de temps libres, je vais m’efforcer de ne pas tomber dans la litanie des «c’est donc plate faire du ménage», «il faudrait bien que…» et autres chialages peu productifs. Je passerai plutôt à l’action. Ainsi, je ne perdrai pas du temps et surtout de l’énergie à ronchonner. Parce qu’être de mauvaise humeur en faisant du ménage est contre-productif! «L’expérience a prouvé qu’une tâche de trois heures vécue comme une corvée fatigue plus que dix heures de travail accompli joyeusement. La contrainte paralyse l’élan…», explique Dominique Loreau. Bon, je ne pense pas pouvoir faire 10 heures de frottage avec un sourire accroché sur mon visage, mais je comprends l’idée sous-jacente…
Trouver le moment pour soi
Pour que notre double ménage soit efficace, il faut aussi s’écouter et le faire dans un moment qui nous plait. Si le samedi matin est consacrée au flânage familial, on élimine cette plage horaire pour le ménage. On trouve un moment parfait pour que la tâche ne soit pas considérée comme un fardeau. Et pas question d’y passer tout son temps. Avec les outils efficaces et de bons produits, on peut faire une routine de ménage rapido. Plus on la fera, plus elle deviendra un automatisme!
Ce n’est pas gagné. Le ménage et moi, on est en désaccord depuis trop longtemps. Mais la lecture de ce livre m’a aidée à changer ma façon d’entrevoir le ménage. C’est un petit pas dans une nouvelle direction. Reste à voir où ça me mènera… Sur ce, j’arrête. Le ménage de ma salle de bain m’appelle!
Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi. Par Dominique Loreau, Marabout, 2014. 11,95$