Vous avez parfois de la difficulté à canaliser votre colère et vos mouvements d'humeur? Peut-être que vous auriez besoin d'une bonne dose d'exercice physique pour vous aider à mieux maîtriser votre agressivité. Mais attention... à ce sujet, les chercheurs sont divisés!
Le sport, régulateur de l'humeur
Si certains croient que le sport peut aider les sujets agressifs, c'est principalement en raison de ces effets sur la sérotonine, neurotransmetteur lié à l'humeur. Le sport a aussi pour effet de calmer l'anxiété. Or, les manifestations d'agressivité sont, pour plusieurs, le résultat d'une anxiété mal contrôlée.
Finalement, la croyance selon laquelle l'énergie qu'on dépense en pratiquant un sport permettra d'éviter de potentielles manifestations d'agressivité ultérieurement est très répandue.
Sport et agressivité : une relation controversée
À l'inverse, plusieurs études ont montré que le sport pouvait stimuler l'agressivité! D'une part, l'exercice physique ne se contente pas de stimuler la production de sérotonine et d'endorphines. Une activité sportive intense sera également à l'origine d'une production accrue de noradrénaline, un neurotransmetteur lié à l'agressivité.
Il est possible de limiter la sécrétion de noradrénaline en choisissant un sport moins intense (la marche rapide plutôt que le jogging). Normalement, le système produit ce neuromédiateur après plusieurs minutes d'activité physique intense et il est partiellement à l'origine de ce qu'on appelle parfois le « high » de l'athlète.
D'autre part, la culture sportive et les valeurs qu'elle prône ne sont pas incompatibles avec l'agressivité. Compétitivité, désir de gagner et de détruire l'adversaire, légitimation de la violence physique... ce sont là des normes qu'on retrouve dans plusieurs sports!
La clé : choisir le bon sport
Selon les recherches qui se sont penchées sur le lien qui unit le sport et l'agressivité, certains sports prédisposent plus que les autres à la violence. Ce serait le cas des sports de combat, des sports d'équipe très violents (football américain, rugby) et, dans une moindre mesure, des sports de compétition en général. Les sports solitaires et les sports d'adresse seraient moins à blâmer.
Mais il s'agit d'une question qui rappelle celle de la poule et de l'oeuf. En effet, les gens qui sont prédisposés à l'agressivité risquent de choisir tout naturellement un sport qui s'accorde avec leur penchant. En revanche, les gens très doux et peu compétitifs se tourneront sans doute vers des sports moins féroces...