Imaginez-vous dans un bar, une soirée qui bat son plein, et soudain, un malaise, un sentiment d’insécurité...
Et si vous pouviez commander un faux cocktail, «un Angelot», pour signaler votre détresse à la personne derrière le bar ou à celle qui assure le service à votre table?
C’est le concept génial du programme «Commande un Angelot», une initiative québécoise qui se déploie maintenant à travers tout le pays.
Derrière cette idée simple, une réalité alarmante: plus de 4,7 millions de femmes au Canada ont été victimes d’agressions sexuelles depuis l’âge de 15 ans. Un chiffre qui donne froid dans le dos, et qui a poussé le Collectif Social à agir.
Résultat? Plus de 150 bars et lieux de vie nocturne ont rejoint le mouvement partout au Canada, offrant à leur personnel une formation pour reconnaître les signes de détresse et intervenir en cas de besoin.
Une carte interactive, disponible en ligne (et que je dépose ci-dessous), permet de repérer les établissements participants.
Une popularité grandissante
Soutenu par Femmes et Égalité des genres Canada, le programme a fait son chemin depuis son lancement en 2020.
De l’Alberta au Nunavut, en passant par l’Ontario et les Maritimes, de plus en plus d’établissements emboîtent le pas dans les provinces et territoires.
Pourquoi «Angelot»?
Sur le site du programme, on peut lire ceci :
«Nous avons choisi le nom Angelot, qui signifie un “petit ange” afin que le terme représente bien l’image de la protection apportée à la personne, lorsqu’elle commande ce cocktail fictif. Le nom peut aussi bien être prononcé en anglais comme en français.
Commande un Angelot, en s’inspirant des autres campagnes déjà en vogue à travers le monde, telles qu’Angel Shots aux États-Unis et Ask for Angela au Royaume-Uni, répond aux besoins présents de la communauté étudiante sur notre territoire, en offrant en plus, une formation complète aux bars accrédités.»
Angelot, qui signifie un “petit ange” afin que le terme représente bien l’image de la protection apportée à la personne
Alors la prochaine fois que vous sortez rappelez-vous: un «Angelot» pourrait bien vous permettre d’échapper à une situation fâcheuse et potentiellement dangereuse.
Et si vous connaissez des bars qui pourraient être intéressés à faire la formation pour embarquer dans le mouvement, n’hésitez pas à leur en parler!
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