Notre vie paraît « moins » intéressante, « moins » palpitante et « moins » riche que celles des autres? Ah oui? Vraiment? Grâce aux médias sociaux, on a accès à la vie des autres jusque dans ses petits détails. Les comptes Instagram de certains nous font virer vert de jalousie. L’avalanche de photos de d’autres sur Facebook nous fait prendre conscience que notre quotidien est bien terme comparé au leur. Sans compter que Pinterest nous impose une vision parfaite d’un certain idéal difficile à atteindre.
Aussi, nos voisins, nos collègues, nos amis et même notre famille peuvent être des sources de comparaison sans fin. On analyse ce qu’ils font pour ensuite l’évaluer par rapport à notre propre vie. Ouf! La comparaison est un exercice difficile dont on ne se sort rarement gagnant.
D’un côté, on pourrait voir la comparaison comme un moteur nous incitant à nous dépasser, mais souvent il provoque totalement l’inverse. On se sent inférieur, « moins » que les autres et peu digne d’intérêt. Voilà une pente qu’il faut éviter, parce que les contrecoups de la comparaison sont néfastes.
Le sentiment d’infériorité peut…
- nous inciter à nous effacer et à ne pas prendre notre place.
- nuire à notre épanouissement personnel et interpersonnel.
- nous pousser à nous replier sur soi-même.
- nous tenir dans un état de déprime et de découragement.
- créer du stress et même des crises d’anxiété.
- provoquer une tendance à la victimisation.
- réduire notre confiance en soi et nous faire perdre notre assurance.
- accentuer notre peur du jugement des autres.
Il faut donc essayer de se défaire de cette habitude qui peut être ancrée en nous depuis des années.
1. Détricoter le sentiment
D’où vient notre sentiment d’infériorité? Quand avons-nous déjà vécu un échec cuisant qui nous a fait mal? Pour qui agissons-nous? Pourquoi sommes-nous si exigeante envers nous-mêmes? Quand (et avec qui) éprouvons-nous ce sentiment d’infériorité à sa plus forte puissance? En creusant un peu, on découvrira les rouages de notre habitude, pourra mieux agir sur elle et être mieux dans notre peau.
2. Prendre une saine distance
Les réseaux sociaux peuvent être durs si on ne sait pas prendre une certaine distance. Il faut se rappeler qu’on ne voit que la vie embellie et certains morceaux du quotidien consciemment choisis par les autres. Ils ne se montrent que sous leur plus beau jour. Prendre conscience de ce fait nous aide à ne pas comparer toute notre vie avec un petit morceau de la leur.
3. Faire la liste de nos talents
Il est impossible qu’on n’ait aucun talent et que les autres les aient tous! Impossible! On fait la liste de ce dont on est fier pour miser sur nos forces. Cela ne veut pas dire balayer le reste, mais quand on se sent toujours inférieur aux autres, on a tendance à minimiser nos talents et à amplifier ceux des autres. On agit pour retrouver un meilleur équilibre.
4. Surveiller nos pensées
Dès qu’on sent qu’on est en train de se comparer, on arrête. On peut même dire tout haut « stop » pour créer une coupure. Si possible, on fait instantanément autre chose pour ne plus rester les deux pieds dans notre mauvais pli.
5. Détruire la comparaison… ou s’en inspirer
Devant une comparaison néfaste, on devrait soit la « démolir » en essayant de minimiser son impact négatif sur nous en faisant ressortir nos propres points forts ou en prenant une certaine distance (comme en #2). Sinon, on s’en inspire pour amorcer un réel changement. On ne stagne plus dans la comparaison négative, on s’en sert pour trouver une façon concrète et positive de s’épanouir.