C’est en effet ce qu’avance une récente étude: plus un enfant aurait de frères et soeurs, plus cela nuirait à son développement.
Cette recherche, menée par 3 économistes et rapportée par le Washington Post, indique en effet que les enfants issus de plus petites familles auraient notamment plus de chances de réussir dans la vie (meilleure salaire, plus haute éducation, etc.) que ceux issus de de familles nombreuses.
Et pour cause?
D'après leurs conclusions, l'investissement parental diminuerait après chaque naissance, notamment envers l’enfant aîné, entraînant des troubles du comportement et une perte cognitive. Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs - Chinhui Juhn, Yona Rubinstein et C. Andrew Zuppann - ont analysé des données de recherches antécédentes et des données statistiques de 1979. Ces données recensaient entre autre des informations sur l’éducation générale des enfants, qui semblait diminuer pour chaque enfant après chaque naissance - ainsi que le temps alloué par les parents aux enfants, lui aussi subissant une baisse après chaque naissance.
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Au niveau des impacts, les chercheurs auraient noté une différence garçon-fille; soit plus de difficultés dans certaines matières à l’école pour les filles et une augmentation des troubles du comportement chez les garçons. Finalement, une fois adultes, ces enfants issus de familles nombreuses auraient un niveau d’éducation somme toute plus bas que les adultes issus de petites familles, un salaire moins élevé et même plus de risques d'avoir des ennuis judiciaires.
Une question de temps et de qualité
Toutefois, avant de sauter aux conclusions, les auteurs ont noté que les enfants de mères qui n'obtenaient pas de bons résultats à des tests cognitifs au départ, connaissaient une plus grande baisse de leurs capacités cognitives lorsqu’il faisaient partie d’une famille nombreuse.
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D’autre part, le temps de qualité (et l’affection) donné par les parents à chaque enfant demeure le facteur le plus influent. Autrement dit, si les parents passent du temps et manifestent de l'affection à leurs enfants (par exemple, en aidant les enfants avec leurs devoirs, en leur lisant des histoires, en prenant les repas avec eux, etc.), ceux-ci ne présentaient pas de telles difficultés.
Une autre étude menée en Norvège démontrait d'ailleurs que le nombre de frères et soeurs n'influencerait pas le développement de l'enfant, lorsque les parents ont un certain niveau d'éducation, de revenu et bénéficient d'un soutien social (par exemple un congé parental, des programmes de soutien aux familles, etc.). En d'autres mots, peu importe si la famille est nombreuse, si les parents peuvent donner du temps et assurer une certaine qualité de vie, le développement ne s'en trouvera pas affecté.