Le virus du papillome humain (VPH) est une infection transmissible sexuellement. C’est d’ailleurs la plus répandue des ITS et on estime que 75 % des personnes en Amérique du Nord y seront confrontés au moins une fois pendant leur vie.
Il existe plus d’une centaine de types de VPH et, si la plupart sont relativement inoffensifs, certains sont à l’origine de disgracieuses verrues génitales et/ou augmentent les risques de souffrir d’un cancer du col de l’utérus.
Causes du virus du papillome humain
Le virus du papillome humain se transmet par contact sexuel ou cutané.
Qui est touché? Quels sont les facteurs de risque?
Jusqu’à 75 % des Nord-Américains contracteront le virus du papillome humain au cours de leur vie. On estime que 3 à 9 millions de Canadiens en sont actuellement porteurs. C’est donc une ITS extrêmement courante. Toutefois, les personnes les plus à risque sont :
- Les jeunes : adolescents et jeunes adultes sont plus souvent touchés, car ils n’ont pas toujours des pratiques sexuelles très sécuritaires
- Les personnes qui ont de nombreux partenaires sexuels
- Les personnes qui ont un système immunitaire faible ont plus de risques de contracter le virus
Contagion
Le virus du papillome humain est très commun et très contagieux, il peut être attrapé par contact entre les organes génitaux, mais aussi par contacts bucco-génitaux et « peau à peau ».
La transmission du virus est plus grande en cas de lésions et/ou de verrues, mais elle peut aussi se faire alors qu’il n’y a aucune lésion visible et que la personne ne sait même pas qu’elle est porteuse du virus.
Les principaux symptômes
Dans la grande majorité des cas, le virus du papillome humain passe inaperçu. Une personne peut être porteuse du virus et ne jamais le savoir, car elle n’a aucun symptôme. Lorsqu’ils sont présents, les signes d’une infection au VPH sont :
- Des verrues ordinaires : indolores, les excroissances peuvent être présentes sur les genoux, les doigts, le visage, autour des ongles
- Des verrues lisses : sur les mains, les jambes ou le visage
- Des verrues autour des yeux, du visage, sur le cou
- Des verrues génitales, communément appelées condylomes : plates ou en forme de choux-fleurs, elles se retrouvent sur les cuisses, la vulve, le vagin, les testicules, le pénis, l’anus, le col de l’utérus
- Des lésions précancéreuses : ce sont des cellules anormales qui se trouvent dans le col de l’utérus et que l’on ne peut détecter qu’un moyen d’un test PAP
Diagnostic
Le diagnostic du virus du papillome humain se fait par examen physique. Il existe aussi un test de dépistage qui permet de savoir si l’on est porteur du virus, même lorsqu’on ne présente aucun symptôme visible.
Le test PAP permet chez la femme de diagnostiquer la présence de cellules précancéreuses liées à une infection au VPH.
Possibles risques de complications
La complication la plus courante d’une infection au virus du papillome humain est le cancer du col de l’utérus. Cette forme de cancer est causée dans presque 100 % des cas par le VPH, même si le premier contact avec le virus et l’apparition de la maladie prend des années. Au Canada, 1350 nouveaux cas de cancer de l’utérus sont détectés chaque année et près de 20 % des femmes touchées y succombent.
Le virus du papillome humain peut aussi, mais bien plus rarement, être à l’origine d’autres formes de cancer comme ceux du vagin, de la vulve, du pénis, de l’anus, de la bouche, de la gorge.
Traitement du virus du papillome humain
Il n’existe pas de traitement contre le virus du papillome humain. L’organisme élimine normalement l’infection en 1 à 3 ans. Dans de très rares cas (1 % des personnes touchées), le virus n’est pas éliminé et c’est alors que surviennent les complications.
Il est toutefois possible de traiter les condylomes et autres verrues causées par le VPH :
- Les verrues cutanées sont traitées à l’acide salicylique (en vente libre) ou par cryothérapie
- Les verrues génitales sont traitées par cryothérapie, extraction chirurgicale ou électrochirurgicale, traitement au laser
- Certains médicaments par voie orale peuvent également être prescrits afin de réduire l’apparence des verrues
Prévention du virus du papillome humain
Il existe deux vaccins très efficaces qui éliminent le risque de contracter les types de virus du papillome humain qui sont le plus souvent l’origine de cancer :
- Le Cervarix, qui offre une protection, pendant au moins 5 ans, contre les types 16 et 18 de VPH, soit uniquement ceux qui pourraient causer un cancer.
- Le Gardasil, qui offre une protection, pendant au moins 5 ans, contre les types, 16 et 18 du VPH, mais aussi contre les types 6 et 11 responsables d'environ 90 % des condylomes (verrues génitales)
Ces deux vaccins sont destinés aux jeunes femmes qui n'ont encore jamais été exposées au VPH. Toutefois, même si elles ont été vaccinées contre le virus du papillome humain ou VPH, les femmes doivent continuer à passer des tests de dépistage du cancer du col de l'utérus (test Pap), car le vaccin ne protège que contre environ 70 % des cancers.
Outre la vaccination, une pratique sexuelle protégée (utilisation systématique de préservatifs) constitue la meilleure manière de réduire le risque de contracter le virus du papillome humain. IL faut cependant être conscient que le virus se transmet aussi par simple contact cutané, dont le préservatif n’élimine pas tous les risques.
Retrouvez plus d'informations sur le virus du papillome humain sur le site Web de la Société canadienne du cancer.
Note
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