Plus ou moins actif sexuellement en vieillissant? Plus ou moins satisfait? Plus ou moins en mode exploration? Et qu’en est-il de notre désir? Survol des pratiques et habitudes sexuelles des plus de 40 ans.
Plaisir présent!
Qu’on soit rassuré, le plaisir sexuel ne diminue pas avec l’âge! En effet, c’est l’avis de 87 % des 2400 répondants d’une vaste étude sur la santé sexuelle des Canadiens de 40 à 59 ans menée par Trojan et le Conseil d’information et d’éducation sexuelles du Canada. Il faut dire que le plaisir repose sur bien des aspects de la vie sexuelle autant les préliminaires, les pratiques, les habitudes, les positions, la masturbation, etc. Sans oublier, la communication! Ceux qui communiquent à leur partenaire leurs préférences et leurs aversions sexuelles seraient ceux qui sont le plus épanouis! Aussi, ce qui se passe « après l’amour » serait tout aussi influent sur la perception du plaisir, et ce, surtout chez les femmes. Quelque 71 % de celles qui obtenaient entre 6 et 10 minutes d’affection après l’amour ont jugé leur plus récente relation sexuelle comme très agréable comparativement à 44 % de celles qui n’avaient eu qu’entre 0 et 5 minutes d’affection.
Et pendant l’amour?
Les pratiques sexuelles varient selon l’âge, mais vieillir a du bon! On sait ce qu’on veut… et ne veut pas! Et l’exploration et la curiosité ont toujours leur place. Parfois, même plus! Selon l’étude, 63 % des répondants ont avoué être plus ouverts qu’il y a 10 ans à essayer de nouvelles avenues pour accroître leur plaisir. Pourquoi? Sûrement parce que pour 92 % des hommes et 88 % des femmes croient que la santé sexuelle contribue à la santé globale.
Avec l’âge, certaines pratiques et comportements évoluent. Selon l’étude, avec l’âge, la fréquence de la masturbation diminue tandis que l’utilisation de lubrifiant personnel tend plutôt à augmenter. On a levé le voile sur certaines pratiques : 47 % des répondants affirment avoir pratiqué le sexe oral lors de plus récente relation sexuelle et plus du tiers des femmes ont utilisé un vibrateur au cours de leur plus récente séance de masturbation. Mais, il reste difficile de dresser une ligne franche et délimitée. Chacun a son propre bagage. Chacun a aussi sa propre libido. Et le nombre de bougies sur son gâteau d’anniversaire affecte différemment chaque personne.
La principale préoccupation des femmes serait la baisse du désir. Leur intérêt pour le sexe est inférieur à ce qu’elles souhaiteraient. L’explication pourrait venir du fait que les variations hormonales entourant la ménopause peuvent influencer autant la sècheresse vaginale, la fluctuation du désir et même l’énergie tout simplement. Mais une panne de désir ne signe pas l’arrêt de la sexualité : tout est un cycle grandement influencé par des causes autant physiologiques que psychologiques. Pour éviter une routine sexuelle et reprendre en main notre désir, on ouvre une franche discussion avec son partenaire. Et si quelques changements pouvaient être bénéfiques?
Du côté des hommes, 30 % des répondants entre 55 et 59 ans ont indiqué avoir de la difficulté à obtenir et à maintenir une érection. Mais comme il n’y a pas d’âge limite pour le sexe, tout dépend donc de l’intérêt et des préoccupations de chacun. Le plus important pour se sentir épanoui serait de discuter ouvertement sexualité avec son partenaire et ne pas hésiter à consulter, au besoin, son médecin de famille ou un sexologue.