Des rêves violents et les troubles du sommeil paradoxal pourraient annoncer une maladie neurodégénérative telle que le Parkinson et la démence.
Une équipe de chercheurs de l’Université de Toronto dirigée par John Peevers a en effet établi un lien entre les rêves violents et le risque de développer certaines maladies neurologiques.
« Nous avons observé que plus de 80% des personnes souffrant de troubles du sommeil paradoxal développaient éventuellement des synucléinopathies, telles que la maladie de Parkinson et la démence avec corps de Lewy. Notre recherche suggère que les troubles du sommeil peuvent être un signe d'alerte précoce de maladies qui peuvent apparaître qu’une quinzaine d’années plus tard dans la vie » affirme le Dr Peever.
Pour parvenir à ces conclusions, présentées en mai 2017 à Montréal, l’équipe du Dr. Peevers a d’abord identifié les cellules responsables de l'état de rêves, qui sont appelées neurones REM-actifs. Subséquemment, son équipe a pu trouver un moyen de contrôler ces cellules chez des rongeurs, pouvant ainsi provoquant une transition rapide vers le sommeil paradoxal.
2 minutes pour comprendre les rêves
Ils ont ainsi pu observer que ce groupe de cellules associé aux troubles du comportement en sommeil paradoxal ou sommeil REM (Rapid Eye Mouvement), impliquant des comportements involontaires physiques parfois violents, serait lié à l'apparition de ces maladies neurologiques.
« Tout comme nous le voyons chez les personnes ayant une prédisposition au cancer, le diagnostic des troubles du sommeil paradoxal pourrait nous permettre de proposer aux individus des mesures préventives pour les maintenir en bonne santé, avant qu'ils ne développent des troubles neurologiques plus graves ».
Les chercheurs poursuivent maintenant leurs travaux en vue d'atteindre cet objectif.