Si vous aviez comme résolution de recommencer à vous entrainer ou à bouger en 2022, vous vous rendez peut-être déjà compte du fait que tenir cet engagement, que ce soit au quotidien ou à long terme, est plutôt difficile.
Manque de temps, fatigue, stress : les excuses pour ne pas s’entrainer sont nombreuses. Mais le plus grand frein à l’entraînement, c’est sans doute plutôt le manque de motivation… Parce qu’on peut constater que les personnes qui s’entrainent sont probablement aussi occupées et stressées que les autres, mais elles y arrivent pourtant.
La motivation n’est pas donnée à tout le monde et elle ne demeure certainement pas constante au fil du temps. Mais il y a toujours des moyens de passer par-dessus les mauvaises journées et d’atteindre le but quand même, c’est-à-dire bouger et se dépenser.
Mon histoire
J’ai commencé à courir à l'adolescence, mais depuis 9 ans je le fais plus sérieusement, surtout parce que c’est la plus grosse pièce du puzzle de ma santé mentale. La mode du jogging est maintenant un peu passée, mais après plus de 11 000 km (c’est capoté!) et 5 demi-marathons, je suis encore là, beau temps mauvais temps, été comme hiver.
En lisant ceci, vous penserez peut-être que je suis une athlète-née, mais… vraiment pas! En fait, je n’ai jamais eu AUCUNE habileté sportive. Les gens me demandent souvent quels sont mes trucs pour y arriver. Une chose est sûre : ce n’est ni le talent ni une volonté hors du commun. Ça fait longtemps que j’y pense et je suis venue à la conclusion que la seule chose que j’ai, c’est que je suis capable de me déjouer moi-même quand la motivation n’y est pas. Que je suis capable de ne pas m'écouter lorsque je suis dans cet état où je suis ma pire ennemie.
Comprendre qu’il n’y a pas de solution magique
Si vous avez de la misère à vous motiver pour vous entrainer, c’est important de comprendre que la motivation ne vous viendra sûrement pas comme par magie. C’est peu probable que les choses vont changer et que tout à coup, vous aurez le goût de vous entraîner! (Ça arrive lorsque certaines personnes trouvent «leur sport» et «leur gang» qui procurent une certaine motivation, mais ce n’est pas garanti).
De la même manière, il n’existe pas une seule solution pour trouver la motivation et le faire. Et même si un truc marche un certain temps, ça ne durera peut-être pas toujours…
Mais les solutions sont là. Il s’agit de les trouver. Et d’en chercher des nouvelles au besoin. C’est tout, pas besoin d’attendre que la situation se résolve d’elle-même parce que ça ne va probablement pas arriver!
Voici différentes choses qui peuvent aider à se motiver, incluant certains de mes propres trucs. Ce n’est pas tout le monde qui va «répondre» à tel ou tel truc, mais parmi ceux-ci, il y en a sûrement qui vont marcher. Essayez-les, combinez-les, changez-les, peu importe! Just do it.
1. S’acheter de nouveaux vêtements
Plusieurs personnes affirment que ça fonctionne : si elles ont un beau petit «kit» pour s’entrainer, ça les fait sentir bien et ça leur donne le goût de les essayer! L’idée est simplement d’arriver à un état d’esprit qui favorise l’atteinte du but.
2. Trouver «sa» manière de bouger
La course, ce n’est pas pour tout le monde. Le tennis, le cross-fit et le zumba non plus. Chacune de ces activités ont des caractéristiques propres qui vont plus ou moins parler à certaines personnes.
Plutôt que de choisir un sport en tant que tel, je conseille plutôt de trouver un fit parmi les caractéristiques qui vous conviennent et vous correspondent réellement, c’est-à-dire :
- Avez-vous besoin d’être dehors? Ou au contraire préférez-vous rester au chaud à l’abri des intempéries?
- Aimez-vous mieux le faire seul(e), en duo, en équipe, ou en groupe?
- Qu’est-ce que vous trouvez moins pire : le cardio, la musculation ou la flexibilité?
- Avez-vous besoin de vous rendre quelque part (comme au gym) pour vous motiver à bouger ou au contraire, préférez-vous rester à la maison?
- Avez-vous besoin de rendez-vous à heures fixes ou vous fonctionnez vraiment mieux avec une certaine flexibilité?
- Vous sentez-vous vraiment bien au contact de l’eau ou vous redoutez celle-ci comme la peste?
- Avez-vous besoin qu’il y ait de la musique ou un autre élément qui vous fait sentir que c’est plus «du fun» que du sport?
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3. Négocier avec soi-même
Si vous n’avez pas envie de le faire, il y a toutes sortes d’ententes et de compromis que vous pouvez faire avec vous-même pour dorer la pilule. Disons faire un entrainement moins long que prévu, seulement «faire un petit échauffement» ou changer de sport pour cette fois, en faisant quelque chose qui vous tente plus (par exemple, une simple balade en vélo au lieu du gros entraînement que vous aviez au programme). Ça fonctionne! Souvent quand je prends ce genre d’entente avec moi-même (par exemple courir 5 km au lieu de 7,5 km comme prévu) je finis par surpasser celle-ci et poursuivre au-delà du deal que j'avais fait avant de partir. J'y vois la preuve que l’important, c’est simplement de se rendre à la ligne de départ.
4. Le mettre à l’horaire
Comme toutes les autres choses à faire durant la journée ou la semaine, il faut le placer quelque part, c’est tout! Pour certaines personnes qui aiment cocher des tâches sur des listes, sur leur téléphone ou dans un agenda, ça peut être suffisant pour les pousser à le faire.
Quand on prend le temps de l’inscrire à l’horaire et de le prévoir, c’est beaucoup plus difficile de recourir à l'excuse du manque de temps.
5. Écouter des balados
C’est probablement le plus grand «secret» de ma persévérance : quand j’ai commencé à écouter des balados (podcasts) pendant mes courses, mon rapport avec mon sport a complètement changé.
Maintenant quand je cours je suis présente, intéressée, j’apprends plein de choses, je suis émue, je ris, je m'exclame même parfois de choc ou de surprise… Ça passe beaucoup plus vite.
Et ça me motive parce que j’ai hâte de retourner courir pour m’y remettre et entendre la suite ou le nouvel épisode.
6. Ne pas se poser de questions
Ça paraît presque trop simple, mais ça marche : ultimement, il faut juste trouver n’importe quel moyen de le faire. Donc, s’habiller pour le sport, mettre ses chaussures et partir le faire. Sans se donner la possibilité de protester!
7. S’entourer de gens motivés
La motivation, c’est contagieux! La preuve, si vous n’avez pas envie d’aller au gym mais que votre amie y va, il y a de fortes chances que vous parveniez à le faire vous aussi. L’important est de choisir des gens qui vont vous aider à atteindre vos buts (et non pas vous garder dans l’inaction).
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8. Joindre un groupe de défi
Parfois, tout ce dont on a besoin, c’est de sentir que d’autres sont dans la même situation que nous. Pour certaines personnes, initier un défi physique en même temps que d’autres peut être suffisant pour vous lancer! C’est le pouvoir du groupe.
9. Se donner des buts réalistes et mesurables
Certaines personnes que je connais ont terminé un marathon (en 3 heures 45!) 6 mois après s’être mis à la course à pieds! Ce n'est vraiment pas mon cas. En fait, je crois que pour la plupart d’entre nous, ce genre de but est paralysant plutôt que motivant.
Tout ce qui compte, c’est de faire de petits pas à la fois, de petites étapes, comme d’être capable de courir pendant 2 minutes, puis 5 minutes, puis 15 minutes, et ainsi de suite.
Lorsque j'ai commencé à m'entraîner pour mon premier demi-marathon, je voyais ça comme suit : parcourir 3 x 7 km avec de petites pauses de marche entre chaque. Ça me semblait beaucoup plus réalisable ainsi! Mais le jour de la course, j'ai plutôt couru tout le long sans m'arrêter. Tout ce qui compte, c'est que voir l'entraînement en plus petites étapes réalisables m'a aidé à progresser!
En plus, le fait d’être capable de réaliser ces petits buts à relativement court terme vous fera sentir bien et vous fera prendre confiance.
10. Éviter de se comparer et ne pas lâcher
Il y aura toujours des personnes meilleures que nous et c’est injuste! Mais ça fait du bien simplement d’accepter ça et de lâcher prise. Le seul point de comparaison devrait être soi-même. Parce que peu importe d’où vous partez, vous deviendrez en meilleure forme et ça, c’est très motivant!
Les mauvaises journées, les mauvais entrainements et les contre-performances ont soudainement très peu d’importance si on les voit plutôt d’un point de vue global… Quand on considère qu’on est en train d’instaurer une nouvelle routine, la seule chose qui compte, ce n’est pas la performance… mais simplement la constance.
Bonne chance!
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