Le 10 septembre 2021 a lieu la Journée mondiale de la prévention du suicide, une journée qui nous rappelle qu'on peut agir pour épauler les autres et s'aider soi-même face à une trop grande détresse psychologique. Le suicide est un sujet bouleversant sur lequel circulent de nombreuses idées reçues... On a toutes et tous peur d'en parler, mais pourtant, cela peut permettre de sauver des vies. Voici des pistes de réflexion au sujet de ces fausses idées, pour ne plus avoir peur d'aborder ce sujet tabou et avoir les bons réflexes si un proche émet l'idée de s'enlever la vie.
1. Parler de suicide, c’est pour attirer l’attention et non, pour passer à l’action
En fait, quand on n'en parle pas, c’est là que le risque de passer à l’action est le plus grand. Mais il ne faut jamais penser que quelqu’un qui parle de suicide ne veut qu’attirer l’attention. Ne prends jamais une confidence de détresse à la légère. Si tu doutes ou si quelqu’un t'inquiète, n’hésite pas à appeler la ligne 1 866 APPELLE (277-3553).
2. Il n’y a pas de signes avant-coureurs
Il est rare qu’un suicide soit totalement impulsif. Souvent, les personnes qui ont des idées suicidaires dispersent des signes ou des indices pendant un long moment avant de commettre l'irréparable. Toutefois, détecter ces signes est difficile, car une personne qui songe au suicide peut en donner différents à plusieurs personnes autour d’elle. Elle ne se dévoile pas nécessairement en bloc à une seule personne, ce qui rend la détection plus difficile. Si tu as des doutes, n'hésite pas à poser des questions franches, à prendre régulièrement des nouvelles, à être présent pour la personne qui souffre. Montre-lui autant que possible que tu es là et que sa vie compte pour toi.
3. Parler peut pousser quelqu’un à passer à l’acte
Il est faux de croire que parler du suicide ou même demander à quelqu’un s’il ou elle a des idées suicidaires va le pousser à passer à l’acte. Au contraire, ouvrir la discussion peut permettre à la personne qui songe au suicide de se sentir écoutée, comprise et reconnue. C'est un pas dans la bonne direction, crois-moi.
4. Quand on a des idées suicidaires, on ne veut pas être aidé
Si on pense au suicide, on croit qu’il n’y a pas d’autres solutions, que c’est la seule façon d’arrêter de souffrir. Lui démontrer que tu êtes là pour l’épauler dans son mal-être peut l’aider à entreprendre une démarche pour trouver une solution.
5. Survivre à une tentative de suicide empêche la récidive
Quand une personne fait une tentative de suicide, elle est en proie à une énorme souffrance. Elle ne veut peut-être plus (ou pas) vraiment mourir, mais ne sait plus quoi faire pour s’en sortir. Survivre à une tentative n’empêche malheureusement pas la récidive. Une démarche pour retrouver le goût de vivre est nécessaire. Mais personne n’est jamais à l’abri de pensées suicidaires. N'hésite pas à chercher de l'aide au plus vite si tu es dans cette situation ou bien si une personne que tu aimes a essayé de s'enlever la vie. Il ne faut surtout pas s'isoler. Des groupes de parole existent aussi pour celles et ceux qui ont besoin de soutien de personnes ayant vécues des expériences similaires.
Attention…
Aider une personne ayant des idées suicidaires n’est pas simple et tu peux parfois sentir que tu n’y arrives pas. Ne reste pas seul. Consulte le site de l’Association québécoise de prévention du suicide ou téléphone au 1 866 APPELLE (277-3553) pour obtenir du soutien. Tout ton amour et ton aide ne remplacera jamais les compétences d'un.e expert.e en santé mentale, alors autant que tu peux, invite ton proche à s'adresser aux bonnes ressources rapidement.
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