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Le cadran sonne ou un bruit soudain nous réveille… Un rêve s’arrête brusquement. Pourtant, on y était si bien. On voudrait y replonger, connaitre la suite, mais on est bel et bien réveillé.e. Est-ce possible de continuer un rêve? Il semble que oui, mais selon certaines conditions.
D’abord, il est intéressant de comprendre la façon dont se déroulent nos périodes de sommeil. De façon générale, on traverse 4 phases durant nos périodes d’endormissements, tel que défini, entre autres, par le National Geographic:
Contrairement à ce que plusieurs pensent, on rêve durant toutes les phases du sommeil. Cependant, c’est souvent pendant le sommeil paradoxal qu’on se souvient de nos rêves. C’est donc durant cette phase qu’il semble plus facile de faire des rêves lucides, selon Elizaveta Solomonova, chercheuse postdoctorale au Neurophilosophy Lab du Département de psychiatrie de l'Université McGill.
Il faut donc, autant que possible, replonger dans cette 4e phase afin de pouvoir espérer poursuivre notre rêve… et surtout en être conscient.e.
Il existe aussi différents profils de rêveurs et, selon celui-ci, on n’aurait pas tous et toutes la même facilité à poursuivre un rêve.
Les rêveurs lucides, ceux et celles qui sont conscient.e.s d’être en train de rêver, ont davantage de chance de réussir à replonger dans un rêve qui s’est terminé de façon abrupte. Delphine Oudiette, chercheuse en neurosciences à l'Institut du Cerveau et de la Moelle épinière à Paris mentionne que : "Certains d'entre eux sont capables de contrôler partiellement le scénario de leurs chimères, ils pourraient donc potentiellement décider de reprendre un rêve agréable au moment souhaité".
Ensuite, tout porte à croire que les narcoleptiques ont aussi cette capacité de poursuivre un rêve, même après une période d’éveil. Les gens atteints de narcolepsie semblent rêver davantage que les autres. En fait, ils s’en souviennent davantage, car ils s’endorment en phase de sommeil paradoxal. «Durant ce cycle, leur activité cérébrale est aussi plus proche de l'état de veille que chez la plupart des gens, cela expliquerait qu'ils aient plus de contrôle sur leurs rêves, plus de capacités à les diriger et à les recommencer", explique le Dr Ginevra Uguccioni, neuropsychologue à l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière.
Il n’existe pas d’explication, à ce jour, pourquoi certaines personnes sont prédisposées à faire des rêves lucides et ainsi les contrôler davantage. Cependant, tout le monde peut s’y entrainer.
Voici quelques astuces qui facilitent les rêves lucides et par le fait même qui aide à la reprise d’un rêve:
Le moment idéal pour reprendre un rêve demeure, sans surprise, l’instant qui suit le réveil. Plus vite on se rendort, plus vite on risque de continuer son rêve où on l’avait arrêté.
Le matin est tout aussi propice. Le psychanalyste Thierry-Frédéric Moir explique que «à la fin de la nuit, après avoir traversé toutes les phases de sommeil, nous entrons directement en phase paradoxale, moment durant lequel les rêves sont les plus intenses.» La sieste est aussi à privilégier pour les mêmes raisons, car on bascule alors plus facilement vers le sommeil paradoxal.
Lorsqu’on ne peut pas poursuivre notre rêve sur le champ, c’est à ce moment que le journal nous vient en aide. Lorsqu’on est prêt.e à se coucher à nouveau, on relit tout ce qui s’y trouve. Il est alors plus facile de visualiser où on avait laissé le rêve de la nuit précédente. Ainsi, il est fort possible qu’on réussisse à reprendre son rêve, exactement là où on l’avait laissé!
Alors, peu importe notre profil de rêveurs, avec un peu d'entrainement, on peut réussir à stimuler son inconscient afin de replonger dans son rêve... afin d'en connaitre le dénouement!
Bonne visualisation... et faites de beaux rêves!
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