Mise à jour janvier 2022 :
Bien que la prudence soit toujours de mise, notamment par rapport à la désinfection des mains fréquente (incluant à l'entrée des commerces), les données ont continué d'évoluer à ce propos par rapport au début de la pandémie.
Désormais, la très grande majorité des experts s'entend pour dire qu'en réalité, les chances d'attraper la COVID-19 en touchant une surface infectée sont très minimes (et ce même si on ne peut pas affirmer qu'elles sont nulles).
La prestigieuse revue Nature relate le déroulement complet des études et de l'évolution de la question au fil des mois de la pandémie. La conclusion : « il n'y a pratiquement pas de preuves comme quoi la COVID-19 peut se transmettre d'une personne à l'autre à travers des surfaces contaminées » (traduction libre). Toutefois, il n'est pas possible d'éliminer complètement la possibilité, d'où la prévalence du « gros bon sens » de se laver les mains et de désinfecter régulièrement les surfaces qui sont touchées par de nombreuses personnes (ce qui n'est jamais une mauvaise idée, car ça protège également contre d'autres virus comme ceux qui causent la gastro et le rhume).
Ce que les scientifiques ont établi, c'est que même si des particules du virus peuvent effectivement se trouver sur des surfaces pendant un certain temps (jusqu'à quelques semaines), ces particules virales ne sont largement pas infectieuses. Il faut également ajouter que lors des tests effectués en début de pandémie et décrits plus bas dans cet article, une quantité de virus énorme avait été utilisée, qui ne peut se comparer aux conditions de la vraie vie.
Il existe, en fait, très peu de cas documentés et vérifiés de personnes qui ont véritablement attrapé la COVID-19 en touchant à une surface. Seulement deux instances ont été relevées par Nature, qui proviennent toutes deux de la Chine - et aucune n'impliquait une visite à l'épicerie. Dans un de ces cas, une personne infectée s'est mouchée dans sa main(!) puis a tout de suite pressé un bouton d'ascenceur. Quelques secondes plus tard, une autre personne a pressé le même bouton, puis a utilisé un cure-dent pratiquement au même moment, transférant donc directement le virus de son doigt à sa bouche. Un tel cas montre le genre de situation extrêmement précise (et très peu probable) pour qu'une transmission puisse se produire.
Mis à part l'hygiène « de base », il n'y a donc plus aucune raison de tout désinfecter en profondeur (par exemple, chaque article acheté en revenant de l'épicerie) et la contamination par les surfaces ne devrait pas être une préoccupation importante. Il semblerait que ce sont plutôt des raisons psychologiques qui poussent les personnes et les institutions à poursuivre une désinfection extrême : c'est en effet plus facile de désinfecter les surfaces que d'améliorer la ventilation (la véritable cause principale de transmission à l'intérieur), alors le faire peut redonner un -faux- sentiment de contrôle et de sécurité. Au cours de la dernière année, de nombreuses sources fort crédibles comme le New York Times, NPR, et le Globe and Mail (pour n'en nommer que quelques-unes) ont toutes fait remarquer la relative futilité d'une telle mesure, qui ne fait pour ainsi dire pas diminuer notre risque d'attraper la COVID-19.
À part la vaccination bien sûr, l'important pour se protéger du virus demeure vraiment la distanciation et la ventilation -pas la désinfection.
(Article original, mars 2020)
Ce que l'on sait sur la présence du virus qui cause la COVID-19 sur les surfaces
Selon une étude du New England Journal of Medecine relayée par Radio-Canada, le virus de la COVID-19 pourrait survivre plusieurs heures sur différentes surfaces.
La première donnée est le temps que le virus pourrait demeurer actif sur les différentes surfaces et la deuxième est le délai requis pour que la moitié des particules du coronavirus soit désactivée
- En suspension dans l’air : pendant au moins trois heures / 66 minutes
- Sur du plastique : jusqu’à potentiellement 3 jours / après 6 heures et 19 minutes
- Sur de l’acier inoxydable : jusqu’à potentiellement 3 jours / après 5 heures et 38 minutes
- Sur du carton : jusqu’à potentiellement 24 heures / après 3 heures 30 minutes
- Sur du cuivre : jusqu’à 3 heures / 46 minutes
Sources : New England Journal of Medecine
Sur des colis et la poste, les risques de transmission restent faibles. Le Gouvernement du Canada estime que le risque de propagation à partir de produits dont le transport aurait duré plusieurs jours ou semaines à température ambiante est très faible.
Pour connaitre les recommandations des gouvernements du Québec et du Canada, consultez quebec.ca, canada.ca.
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