Le somnambulisme est un état de semi-conscience durant lequel la personne endormie peut parfois s’asseoir, se mouvoir et faire des actions dont elle ne se souviendra pas une fois réveillée. Cela se produit durant la phase de sommeil lent et profond, dans les premières heures après l’endormissement.
Les crises de somnambulisme durent habituellement de quelques secondes à quelques minutes, mais ils peuvent parfois être plus longs.
Causes du somnambulisme
On connaît mal l’origine du somnambulisme. Les chercheurs ont mis en lumière plusieurs causes, mais il semblerait que ce soit une combinaison de plusieurs facteurs qui soient responsables, entre autres :
- L’hérédité
- Des dérèglements hormonaux
- Le stress
- Le manque de sommeil
- La consommation de certains psychotropes (lithium)
Qui est touché? Quels sont les facteurs de risque?
Le somnambulisme toucherait jusqu’à 15 % des enfants entre 5 et 12 ans.
Environ 2 % des adultes sont également somnambules, toutefois le phénomène tend à se raréfier plus on vieillit.
Les facteurs qui augmentent le risque d’avoir des épisodes de somnambulisme sont :
- Le stress et l’anxiété
- La consommation de drogues et d’alcool
- Une activité physique trop intense avant de dormir
- Des troubles respiratoires nocturnes
- Le syndrome des jambes sans repos
- Les stimulations internes et externes (bruit, vessie pleine, fièvre, etc.)
Contagion
Le somnambulisme n’est pas contagieux.
Les principaux symptômes
La personne somnambule ne se rend habituellement pas compte qu’elle l’est. Ce sont les proches qui découvrent sa condition. Le somnambule peut :
- S’asseoir
- Marmonner des phrases incompréhensibles
- Se lever et déambuler dans la maison
- Parfois, sortir à l’extérieur
Dans certains cas : conduire un véhicule, avoir des comportements violents ou des comportements sexuels (on parle alors de sexsomnie.)
Lorsqu’un proche essaie de réveiller un somnambule, il s’expose presque toujours à une réaction agressive, par exemple des claques ou des coups de poing.
Diagnostic
Peu de gens consultent pour le somnambulisme. Ce n’est que lorsque les crises de somnambulisme sont très fréquentes, qu’elles durent plus de 10 minutes, ou qu’elles mènent à des comportements dangereux ou très agressifs que les proches poussent le somnambule à consulter un médecin.
Possibles risques de complications
Le somnambulisme en lui-même n’est pas dangereux, mais il peut parfois amener la personne dans des situations risquées : sortir en pleine rue sans vêtements (ou seulement un pyjama à – 30 degrés!), se cogner sur des meubles, se blesser en tombant après avoir trébuché sur un obstacle.
Dans certains cas, des personnes somnambules ont même sauté par la fenêtre…
Traitement du somnambulisme
Il n’existe aucun traitement qui puisse régler définitivement le somnambulisme. Dans certains cas, on préconise la prise de médicaments, comme des somnifères ou des antidépresseurs. Toutefois, les épisodes de somnambulisme recommencent dès que l’on cesse de prendre le traitement.
Dans certains cas, l’hypnose a permis à des somnambules de minimiser la survenue des crises.
Prévention du somnambulisme
On ne peut pas prévenir les crises de somnambulisme, mais on peut adapter l’environnement afin que la crise ne puisse pas le mettre dans une situation dangereuse :
- Mettre des verrous en hauteur aux portes et fenêtres
- Dormir au rez-de-chaussée si possible pour éviter que le somnambule descende un escalier
- Éviter les lits superposés pour les enfants qui sont somnambules
- Installer des protections contre les coins et rebords pointus
- Ne pas laisser d’objets lourds sur le sol
- Éviter les facteurs déclencheurs comme la fatigue, le stress, la consommation d’alcool, drogues et psychotropes
- Laisser une lampe allumée dans la chambre et le couloir
- Éviter de réveiller une personne somnambule : il faut plutôt lui parler doucement et la reconduire à son lit
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Consulter tous les contenus de Canal Vie Santé.
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