Alors qu’une majorité de personnes raffole de la coriandre, pour certains, son goût s'apparente à celui du savon ou de la saleté.
Une chose est certaine, la coriandre ne laisse personne indifférent!
Mais comment une herbe peut-elle susciter des réactions aussi différentes d’une personne à l’autre ? La réponse se trouve peut-être dans nos gênes et nos origines.
Un biais culturel
Selon une étude menée par 23andMe1, une compagnie spécialisée dans les tests génétiques, la perception du goût de la coriandre pourrait provenir de notre héritage culinaire.
Ainsi, dans les pays où la coriandre est très présente dans l’alimentation, tels que le Vietnam, l'Inde ou certains pays d'Amérique du Sud, la proportion de personnes n’aimant pas la coriandre varie entre 3,9% et 8%.
Et dans les pays européens et occidentaux, où la coriandre ne fait pas partie du patrimoine culinaire, ce chiffre grimpe jusqu’à 14%.
Vita Marija Murenaite / Unsplash
Quand la génétique s’en mêle
Mais vous vous en doutez, ceci n’explique pas tout ! L'équipe de chercheurs de 23andMe a poussé l'enquête plus loin pour voir s’il était possible d’identifier des gènes qui modifient la perception du goût de la coriandre.
Cette étude, publiée en novembre 2012 dans le journal Flavour, a été menée sur près de 15 000 participants ayant déclaré ne pas aimer cette herbe. Et surprise ! Ils ont trouvé une modification génétique chez les gens détestant la coriandre.
Ça sent et ça goûte le savon
La coriandre possède des composés très volatils, les aldéhydes. Et ce sont ceux-ci qui sont responsables des arômes âcres et savonneux perçus par les gens ayant ladite modification génétique.
Ces résultats confirment donc qu’une variation génétique est à l'origine de la perception des arômes de la coriandre.
Ainsi, dès que l’on coupe ou manipule des feuilles de coriandre, l'odeur qui s’en dégage rappelle la vieille eau de vaisselle pour certains alors qu'elle laisse présager un festin pour les autres.