« Je suis fatiguée ». Je m’entends souvent dire ces mots. Pourtant, mes 4 filles sont retournées à l’école. La rentrée scolaire m’a offert une bouffée d’air. Enfin, je peux me concentrer sur une chose à la fois. Malgré tout, la fatigue demeure. Cette fameuse fatigue psychologique. Comment faire pour remonter la pente?
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Le constat : une fatigue généralisée
En même temps que cette réflexion traverse mon esprit, des amies me disent à tour de rôle, sensiblement, les mêmes mots : « je ne comprends pas, je n’ai aucune raison de l’être, mais je suis vraiment fatiguée ». Aucune raison, vraiment?
Il suffit de jeter un coup d’œil sur les deux dernières années et demi et voilà, on comprend.
Deux ans et demi d'incertitudes, d'isolement parfois intense, d'adaptation incessante. Des mois à travailler tout en s’occupant de la scolarisation des enfants. Des journées à ne pas savoir ce que le lendemain nous réserve, à se questionner si c’est une bonne idée ou non de retourner ses enfants à l’école en cas de rhume et ensuite, des journées à s’inquiéter à savoir si nos enfants resteront à l’école, parce qu’ils en ont besoin, et nous aussi! Les questionnements ont été innombrables et incessants, et ce pour toutes les occasions : la fête de nos enfants, celle de nos parents, les prochaines vacances, une sortie au restaurant… et même pour chaque matin d’école!
Bref, des questions qu’on ne se posait pas auparavant ont circulé en boucle dans notre tête. Alors, la fatigue, oui, elle est là! Pas toujours physique, plus souvent émotionnelle. On ajoute à cela l’automne, ses journées froides, la noirceur qui arrive chaque jour de plus en plus tôt.. Alors il vaut mieux se mettre en action tout de suite, pour charger nos batteries au maximum afin d’être prêtes à affronter toutes intempéries.
On cesse de lire les journaux ou de regarder les nouvelles
L’actualité nous frappe de tous les sens ces temps-ci : guerres, crise climatique, conflits sociaux, féminicides... On lit un article puis un autre. On ne peut s’empêcher de se dire que ça y est, on fonce directement dans un mur. Mais, de le fixer de manière incessante n’apporte rien. Il faut parfois détourner le regard pour réussir à respirer, ne pas laisser le petit hamster s’emballer dans notre tête.
On ferme la télévision et on cesse de lire les journaux, mais aussi tout ce qui s’écrit sur les médias sociaux. On prend une pause, une vraie. Lancez-vous le défi, le temps d’une journée ou d’une fin de semaine. Et faites-le régulièrement.
On suit tous et toutes l’actualité de près, d’un peu trop près. Bien sûr, il faut s’informer, mais à quel rythme? S’il y a une nouvelle importante, n’ayez crainte, elle arrivera à vos oreilles d’une manière ou d’une autre. Sinon, tout peut attendre 24 heures… et même 48 heures.
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On profite de l’instant présent
C’est un peu cliché, mais il faut effectivement profiter de l’instant présent, car là, maintenant, tout de suite, la vie est quand même agréable, non? Sans invalider les enjeux qui peuvent nous submerger, il faut essayer de se concentrer sur les choses positives dans notre vie, car il y en a toujours, même dans les périodes sombres.
On se lève la tête et on admire ce qui nous entoure. La noirceur arrive de plus en plus tôt, on s’ennuie des chaudes soirées d’été, mais on a droit à de magnifiques ciels étoilés. Les couleurs de l'automne ont quelque chose de réconfortant et c'est le retour du cocooning : un bon thé chaud, un marathon de films sur le sofa, une bonne soupe qui réchauffe... Chaque saison a ses plaisirs.
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On se met au yoga, on médite, on marche...
Évidemment, être dans l’instant présent s’avère bien plus difficile à dire qu’à faire. Notre esprit s’emballe à tout moment. Pour le calmer, le yoga, la marche et la méditation constituent des outils précieux. On s’y met donc sur une base régulière. On s’offre des séances, selon nos envies ; en s’inscrivant à un cours dans l’un des centres de yoga de notre région ou en suivant un entrainement virtuel.
On bouge!
Ce n’est pas un secret pour personne. L’exercice procure des bienfaits physiques, comme psychologiques. On s’active seule, ou en groupe, dans un centre de conditionnement physique ou dans un cours virtuel, mais on le fait! Ne serait-ce que prendre une marche rapide, monter sur son vélo... Vous verrez, en bougeant, c’est un peu comme si on réactivait l’énergie qui était totalement à plat.
On s’offre de petits bonheurs
Pour oublier les incertitudes du quotidien, on s’offre de petits bonheurs : la lecture d’un roman, un bon café, un souper de fondue, une discussion avec un.e ami.e. On va marcher pour admirer le paysage qui change tous les jours à cette période de l’année; on se balade à vélo. Bref, on fait ce dont on a envie! Évidemment, l’horaire est souvent rempli, mais on s’assure de prendre un tout petit moment de bonheur en pleine conscience, tous les jours, ou à tout le moins quelques fois par semaine, le temps d’un instant, de quelques minutes ou de quelques heures.
**Si la fatigue vous semble insurmontable, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé.
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