La perte d'un emploi provoque assurément une période de découragement, de questionnement, voire même de panique, mais ce revirement inattendu peut s’avérer le meilleur moment pour analyser ses désirs et se choisir un nouvel avenir.
Prendre du recul
Quand cela survient, l’idéal est de prendre le temps d’analyser et de comprendre l’ampleur de la perte. Provoque-t-elle des soucis financiers importants, génère-t-elle des inquiétudes au niveau conjoint, une perte de confiance en soi?
La perte d’un emploi change plusieurs aspects de la vie, mais il ne faut jamais oublier que cette situation est temporaire. Selon la période de l’année, la région ou les compétences, le temps nécessaire pour retrouver un emploi peut varier, il est donc préférable de ne pas tarder à remplir une demande d’assurance emploi auprès de Service Canada puisqu’une demande peut prendre jusqu’à 28 jours avant d’être traitée. Savoir que l’on aura un soutien financier durant la recherche active d’un emploi peut réduire une portion du stress ressenti.
L’aspect financier de la perte d’emploi
Évidemment, la perte d’un emploi signifie la perte d’un revenu et le montant reçu par l’assurance-emploi peut ne pas suffire aux besoins personnels et familiaux. Lorsque cette situation se présente, il est important de faire l’analyse du budget personnel et familial afin d’établir la liste des dépenses pouvant être réduites ou coupées.
Si aucune solution n’est trouvée, il faut chercher de l’aide auprès d’un conseiller financier. Une situation financière précaire peut être très angoissante pour la personne en recherche d’emploi comme pour son conjoint. Il est donc préférable de ne pas cacher ses soucis à ses proches. Ils seront beaucoup plus compréhensifs s’ils connaissent la situation et cela permettra d’éviter des situations embarrassantes.
L’aspect émotif de la perte d’emploi
Chacun peut réagir différemment à la perte d’un emploi, mais les émotions les plus fréquemment ressenties sont la colère, l’inquiétude et la perte de confiance en soi. Selon l’Association canadienne pour la santé mentale, la perte d’emploi peut provoquer des sentiments comparables à ceux ressentis lors de la perte d’un être cher.
En effet, cela génère énormément de stress, ce qui peut provoquer des sautes d’humeur et même mener certains à la dépression. Il est toutefois important de se rappeler ce n’est pas un échec personnel et que cet événement peut être utilisé comme tremplin à un changement de vie. Rien n’oblige à continuer dans la même voie, surtout si celle-ci ne convenait pas.
Quoi éviter?
En période de crise, il faut éviter l’isolement, car il est le pire ennemi. En ce sens, voir des amis jouera favorablement sur le moral. Il est aussi préférable d’éviter d’écouter et de côtoyer les gens négatifs. C’est plutôt le temps de s’entourer de gens positifs, cela aidera à demeurer optimiste et à redécouvrir ses forces et ses qualités. Il ne faut pas se laisser abattre. Il ne faut pas oublier, on survit à une perte d’emploi. Plutôt que de penser au négatif, il faut se rappeler qu’on est bon et capable. Un outil simple est de noter ses forces et ses qualités sur papier et d’y revenir lors de moments de doutes.
Quoi faire?
Lors de la perte d’un emploi, il est primordial d’adopter une attitude de survivant et de chercher de l’aide, qu’elle soit psychologique ou autre, et ce, dès que le besoin se fait sentir. De nombreux questionnements émergeront, il sera important de leur porter attention et de chercher des réponses. Souvent, les causes de mises à pied sont hors du contrôle de l’employé, il faut donc rester réaliste et ne pas se diminuer sans raison. Si une part de responsabilité peut être attribuée à l’employé, plutôt que de se flageller, mieux vaut faire quelque chose pour améliorer ses habiletés.
Enfin, c’est le moment de réfléchir à ce qui est l’idéal pour la suite et de mettre l’énergie à réaliser ses désirs et à faire arriver les choses. En attendant de trouver le nouvel emploi, voilà l’occasion rêvée de pratiquer des activités qui procurent du bien-être. La course, la lecture, la peinture, le jardinage, le vélo. Beaucoup d’activités sont gratuites.
Marie-Christine St-Hilaire, rédactrice Canal Vie